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Biodiversité & Jardin

Newsletter

Nouvelles de la Charte des Jardins

No 7, automne 2014  

Logo de la Charte

LES GLANDS
Je me croyais chêne,
je n'étais qu'un gland.

(Frédéric Dard, 1921-2000)

 
Geai des chênes

Fruits du chêne, les glands sont riches en amidon et se conservent longtemps. Ils nourrissent ainsi quantité d'animaux de la petite faune des parcs et jardins, tel le bien nommé Geai des chênes. En automne, l'oiseau cache des glands dans le terrain pour avoir de quoi manger pour l'hiver. L'écureuil et le mulot en font aussi des réserves. Quant au beau pigeon ramier, il les cherche dans les lisières pour les avaler tout ronds.

Mais pour produire des glands, nos grands chênes (sessile ou pédonculé) doivent atteindre une cinquantaine d'années. Et les glandées abondantes ont lieu seulement tous les 5 à 10 ans – c'est dire que les glands sont vraiment un cadeau du ciel.

Lorsqu'on veut se débarrasser des glands tombés sur la pelouse, plutôt que de les mettre avec les déchets verts, il est judicieux de les rassembler dans un coin du terrain. Certes, il faudra arracher les petits chênes qui ne manqueront pas de germer, mais c'est plus facile à faire s'ils sont tous au même endroit et si on s'y prend tôt. La Charte des Jardins recommande d'ailleurs de laisser sur son terrain une partie de ce qui tombe des arbres: feuilles, graines, branchettes... afin de permettre aux animaux de se nourrir, de se cacher et de bâtir leurs nids.

 

Sauterelles

Sauterelle verte

Les sauterelles préfèrent les arbres et les buissons à la prairie. Elles ont de très longues antennes et de longues pattes; et elles sont plutôt carnivores qu'herbivores. C'est ce qui les distingue des criquets, aux antennes courtes et qui préfèrent la vie dans l'herbe. Côté musique, le mâle sauterelle produit ses stridulations en frottant deux de ses quatre ailes l'une contre l'autre – alors que le mâle criquet frotte ses grands fémurs sur ses ailes.

Avec les oiseaux et les autres orthoptères musiciens (courtillères, criquets, grillons), les sauterelles contribuent à l'ambiance sonore des parcs et des jardins jusqu'aux premiers froids. Plusieurs espèces – toutes inoffensives – peuvent vivre en compagnie des êtres humains, si on évite les pesticides et qu'on leur laisse des coins de prairie non tondus et non piétinés.

En effet, comme les criquets, la plupart des sauterelles pondent leurs oeufs peu profondément dans le sol à la fin de l'été et en automne: les pontes sont détruites sous les roues des tondeuses et sous le poids de nos pas. Ainsi, leurs meilleures chances de survie en milieu urbain sont les talus et les coins peu accessibles – à condition que la végétation soit variée, et que les prairies soient tondues en douceur, pas trop bas, et tard dans l'année.

 

Tournesol-mangeoire

Chardonneret sur un tournesol

Le tournesol (Helianthus annuus) est originaire d'Amérique du Nord. Doté d'une racine en pivot qui lui permet de chercher l'eau profondément, il pousse facilement, sans engrais, et résiste aux maladies. Il en existe toutes sortes de variétés, sélectionnées pour leurs graines très riches en huile, ou pour leurs effets décoratifs: taille et fleur géantes, sommité formant un bouquet d'une douzaine de fleurs, couleur allant du jaune pâle jusqu'au pourpre...

Dans un jardin, un tournesol qui sèche sur pied est une aubaine pour de nombreux oiseaux, tel le Chardonneret. On fera donc bien de laisser la plante séchée sur place tant qu'elle peut offrir des graines. Et si on veut voir les oiseaux se régaler, on se souviendra que, si le tournesol en croissance suit les mouvements du soleil, sa fleur se fixe finalement dans la direction Est/Sud-Est.

Par contre, on se méfiera de son cousin le Topinambour (Helianthus tuberosus), planté soit pour ses tubercules comestibles, soit pour ses belles fleurs jaunes qui fleurissent en septembre. Le topinambour est une plante exotique envahissante: il s’échappe des jardins et peut former des colonies importantes le long des cours d'eau, en se propageant par ses racines et ses tubercules. Il vaut donc mieux éviter de jeter des topinambours arrachés sur un compost (à donner à l'incinération). On y pensera aussi lorsqu'on déplace de la terre, surtout à proximité d'un cours d'eau.

• Le Topinambour (pdf)

 

Compost-restaurant

Le compost attire la petite faune

En Suisse, le tri des déchets ménagers fonctionne en général bien – même s'il y a encore des efforts à faire, notamment au niveau de la récupération des déchets de cuisine. Ces déchets organiques sont malvenus dans les poubelles parce qu'ils contiennent beaucoup d'eau (ils brûlent mal dans les usines d'incinération), et parce qu'ils peuvent produire un excellent compost en se dégradant avec les déchets de jardin.

Il faut considérer le compost comme un mélange de terreau et d'engrais. Et il y a trois avantages à le produire sur son terrain. On évite le transport de déchets organiques. On maîtrise la qualité de ce qu'on va étaler au pied de ses plantes d'ornement ou de ses légumes. Et on peut offrir une source de nourriture aux oiseaux qui restent en hiver.

Mésanges, merles, rouges-gorges, troglodytes... tous profitent des petits invertébrés qui habitent le compost et participent à la dégradation des déchets organiques. En hiver, le compost peut même devenir un élément très important de la survie de la petite faune des jardins. Suivant le type d'installation choisie, on peut d'ailleurs en faciliter l'accès aux hérissons et aux musaraignes, tout en empêchant les renards et les corneilles d'y farfouiller.

• L'art du compostage

 

De la nature sur le toit

Toiture végétalisée

La Charte des Jardins peut aussi s'appliquer sur le toit. En milieu urbain, les toitures végétalisées – avec des espèces indigènes sauvages – offrent à la petite faune de nouveaux espaces de vie qui peuvent s'avérer très riches en biodiversité. Or, la végétalisation d'un toit plat demande à la fois de bonnes connaissances en technique du bâtiment et en horticulture. Il faut donc saluer l'excellente brochure "tout public" éditée par le Service des parcs et domaines de la Ville de Lausanne: "Toitures végétalisées, guide de recommandations – Pourquoi et comment accueillir la nature sur son toit."

Techniques d'étanchéité, coûts, entretien, choix du substrat et des espèces végétales: l'essentiel est dit en 24 pages bien illustrées par des photos et des dessins. À télécharger gratuitement, et à consulter même si on n'a pas de toit plat au-dessus de la tête.

• Toitures végétalisées

 

Vie de la Charte

Rue des Charmettes (NE)

Immeuble de la rue des Charmettes (NE)

Rares sont encore les habitats collectifs ayant signé la Charte des Jardins. Il y en a un qui mérite d'être cité à Neuchâtel: à la rue des Charmettes, un long immeuble de 24 logements vit une renaturation qui ravit ses habitant. Avec l'accord de la gérance, Georges Gobat, qui s'occupe de l'entretien extérieur, a déjà arraché une trentaine de mètres de la vieille haie de thuyas pour les remplacer par des arbustes indigènes – il y a encore une centaine de mètres à faire. Il a bâti un mur en pierres sèches, organisé un coin de plantes aromatiques et remplacé le gazon sans vie par de la prairie sèche et des nouveaux massifs de plantes sauvages. Tous les végétaux ont été achetés au Jardin botanique de Neuchâtel, également signataire de la Charte des Jardins.

Le jardinier a aussi créé un coin-potager: malgré l'été maussade, chaque logement a pu recevoir son kilo de tomates. "La transformation de notre parcelle fait plaisir à tous", déclare le jardinier. "Et elle fait des émules dans le quartier."

• Aménagements naturels en accord avec la Charte

 

Porrentruy (JU)

Château de Porrentruy

La ville de Porrentruy, deuxième du canton du Jura par sa population, s'étend sur 1476 hectares. Son nouveau Règlement communal sur les constructions (RCC) définit l'usage du sol et établit les règles de construction. Elle se réfère désormais à la Charte des Jardins qui figure dans ses documents annexes. Voici d'ailleurs, in extenso, deux de ses articles concernant directement la biodiversité:

Art. 31 • En règle générale, les nouvelles plantations d'arbres, aussi bien en milieu urbain qu'en milieu naturel, se composent d'essences locales afin de conserver l'identité des lieux.

Art. 32 • Pour l'aménagement et l'entretien des espaces publics communaux, les autorités municipales mettent en œuvre, à titre d'exemplarité, les principes de la biodiversité et tendent à la mise en application de la Charte des jardins jointe en annexe au présent règlement. Pour l'aménagement et l'entretien des jardins et des alentours des bâtiments privés, les dispositions préconisées à l'alinéa ci-dessus sont promues.

• Porrentruy (JU)

 

Céligny (GE)

Quartier des Grands-Chênes à Céligny

La commune de Céligny (GE) débute la promotion d'un nouveau quartier d'habitation, axé sur la convivialité et la mixité générationnelle. À terme, il sera composé de quatre immeubles totalisant 28 logements à louer et 24 à vendre en PPE. Le projet respecte la végétation existante, avec ses cordons de chênes riches en biodiversité et ses bosquets isolés. Les toitures végétalisées (prairie maigre) freineront les eaux de pluie qui seront ensuite conduites dans des dépressions du terrain pour former des mares temporaires. Les logements situés au rez-de-chaussée bénéficieront d'un jardin. Les espaces extérieurs seront gérés selon les principes de la Charte des Jardins.

Les candidats à la location ou à l'achat de ses logement sont conviés à signer une charte d'intention dans laquelle ils s'engagent à respecter le caractère "développement durable" de ce nouveau quartier: mobilité douce, tri des déchets, économie d'énergie, etc. mais aussi la convivialité de la vie villageoise et l'esprit de la Charte des Jardins. 

• Les Grands-Chênes

 

SOS hérissons (GE)

Jeune hérisson pris en main

Le hérisson est un véritable ambassadeur de la biodiversité en milieu urbain. Mais lorsqu'un hérisson vous rend visite en plein jour, c'est généralement signe qu'il ne se porte pas bien. Et il y a bien des chances que l'origine de son malaise soit la faim: les espaces verts et les jardins des environs ne lui offrent pas assez de coins sauvages où dénicher des vers, des insectes et des mollusques.

À Vernier (GE), dans son centre de soins SOS-Hérissons agréé par les gardes-faunes, Christina Meissner accueille les hérissons affaiblis ou blessés. Elle fait aussi la promotion de la Charte des Jardins pour inciter la personne qui lui amène un pensionnaire à "soigner" aussi son jardin en attendant que l'animal y soit relâché après avoir repris des forces: laisser des coins d'herbe non tondus, faire un tas de branches et de feuilles mortes, renoncer aux pesticides, créer des passages avec les parcelles voisines...

Remis à neuf durant l'été, le centre de soins reçoit environ 150 hérissons par an, dont plus des trois quarts survivent et peuvent être relâchés là où ils ont été trouvés. En juin dernier, 80 élèves des classes primaires de la commune ont même visité les lieux, et découvert les bonnes pratiques de la Charte des Jardins favorables aux pensionnaires du centre.

• SOS-Hérissons
• Pro-Igel

 
 

Agenda

3 octobre • Pépinières genevoises

Plante bouturée développant ses racines

C'est une journée réservée aux professionnels: le vendredi 3 octobre à Bernex (GE), de 11h à 15h, les Pépinières genevoises ouvrent leurs portes pour présenter leurs serres et leurs plantations. Partenaire de la Charte des Jardins dans la vente de plantes indigènes, cette entreprise est l'une des rares du pays qui multiplie une grande partie des végétaux qu'elle élève. Par semis pour les plantes vivaces indigènes, et par bouturage pour les arbres et les arbustes afin d'assurer leur origine locale. Elle greffe aussi ses arbres fruitiers – surtout des variétés locales – avant de les former en haute-tige.

La demande de plantes indigènes sauvages et d'arbres fruitiers anciens est en forte hausse – et c'est tant mieux. Mais, pour des raisons de coûts, beaucoup de plantes et de semis en vente proviennent de régions d'Europe où la main d'oeuvre est bon marché: elles ne sont donc pas vraiment "indigènes". Or, il faut se rappeler que la variété génétique est une composante importante de la biodiversité locale. La journée portes-ouvertes a aussi pour but de faire passer ce message aux professionnels.

• Pépinières genevoises

 

11 octobre • Ollon (VD)

2 écoliers plantent un arbuste

On vous a déjà parlé du Collège de Perrosalle, à Ollon (VD), dont le périmètre a été réaménagé par les élèves en collaboration avec le Service des forêts de la commune, dans le cadre d'un projet imaginé par un groupe de citoyens: plantation d'arbustes indigènes, création de prairie sauvage, construction en pierres sèches pour les lézards, tas de bois... une grande métamorphose qui a permis de (re)mettre la nature directement sous les fenêtres de l'école et d'appliquer toutes les bonnes pratiques de la Charte des Jardins. Une aubaine pour les cours de sciences naturelles.

Débutée en automne dernier, cette renaturation fera l'objet d'une inauguration officielle le samedi 11 octobre, avec enseignants, élèves et leurs parents, citoyens et autorités.

• Ollon

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Nouvelles de la Charte des Jardins

No 6, printemps 2014  

Logo de la Charte

L'ÉCUREUIL ROUX
L'amour est comme l'écureuil,
hardi et timide à la fois...

(Carmen Sylva, 1843-1916)

 
Ecureuil roux

La plupart des mammifères de notre petite faune échappent à notre regard parce qu'ils sont nocturnes. Mais l'écureuil roux peut s'activer durant le jour car il se déplace en sécurité: les troncs et les branches lui servent de voies de circulation. En cette période, on peut d'ailleurs voir comment une mère apprend patiemment à ses 2 à 5 jeunes comment évoluer en trois dimensions, et comment mémoriser les chemins qui les ramèneront rapidement à l'abri de leur nid – une cavité dans un tronc ou un amas de branches.

En milieu urbain, la continuité de ces voies aériennes est particulièrement importante pour la survie des écureuils: une seule branche qui surplombe une route peut être décisive pour relier deux quartiers, et éviter que ces rongeurs arboricoles soient écrasés par un véhicule ou attrapés par un chat. L'une des 10 bonnes pratiques de la Charte des Jardins concerne justement les passages entre les parcelles. Elle est d'autant plus essentielle à suivre en cette période de densification de l'habitat.

 

Nouveaux emblèmes

3 emblèmes

Pour être le plus naturel possible, l'emblème de la Charte des Jardins a été conçu en bois de mélèze, gravé par estampage à chaud, et protégé par une huile naturelle. Mais on s'est rendu compte que le logo pâlit vite lorsqu'il est exposé aux intempéries et au soleil – surtout si on n'applique pas chaque année une couche d'huile de protection. Même la deuxième version de l'emblème, gravée plus profondément, ne résiste pas plus de 2 ou 3 ans aux ardeurs du climat.

Voilà pourquoi la FOVAHM – l'atelier protégé de Sion (VS) qui les fabrique – propose désormais, en plus de l'emblème en mélèze (20x20 cm), deux autres modèles résistants aux UV et à la pluie: un petit emblème autocollant en alu, de couleur noire (7x7 cm), qui peut être placé sur la boîte aux lettres; et un emblème en acryl (15x15 cm), percé de 4 trous pour la fixation sur un portail ou une barrière.

L'atelier protégé PRO, à Genève, fabrique aussi des emblèmes durables de grande qualité, gravés et peints, à l'instar des plaques de médecins ou d'avocats. On peut aussi télécharger librement le logo de la Charte des Jardins pour le confier à un graveur de plaques signalétiques.

• Logos et emblèmes

 

Syrphes contre pucerons

Syrphe ceinturé

Ils ressemblent à des guêpes ou à des abeilles, mais ils n'ont pas de dard et sont inoffensifs: les Syrphes se servent de leur mimétisme pour que les oiseaux les laissent en paix lorsqu'ils butinent les fleurs. Ils font partie de la même famille que les mouches: ils ont des gros yeux et seulement deux ailes, alors que les guêpes et les abeilles en ont quatre. Et ce sont des as du vol stationnaire.

Une trentaine d'espèces de syrphes fréquentent les jardins. Beaucoup pondent leurs oeufs dans les colonies de pucerons, afin que leurs larve puissent s'en nourrir. Pour devenir adulte, une seule larve de syrphe peut  dévorer une centaine de pucerons. Ainsi, lorsqu'on traite ses rosiers avec des insecticides, on tue également les larves des syrphes et des autres prédateurs (coccinelles et chrysopes), et on empêche toute régulation naturelle de s'installer.

La biodiversité dans le jardin est la meilleure arme contre les ravageurs des plantes. Un coin de prairie fleurie – avec des espèces indigènes sauvages – nourrira les syrphes adultes. Mais il faut aussi un autre ingrédient: la patience. En effet, les pucerons sont toujours les premiers à se manifester...

• Les auxiliaires du jardin (pdf)

 

Troène "toujours vert"

Troène commun

Le Troène commun (Ligustrum vulgare) est un arbuste indigène bienvenu dans les haies, car il est peu exigeant: il pousse autant à l'ombre qu'au soleil, supporte la plupart des sols, se développe dans l'air pollué des villes, et se ramifie bien lors de la taille. Pour la petite faune, c'est une aubaine: il produit des bouquets de fleurs blanches riches en pollen et en nectar, qui donneront des baies noires qui se conservent jusqu'au printemps. Comestibles pour la plupart des oiseaux qui restent en hiver, ces baies sont cependant toxiques pour l'Homme. Si l'hiver est clément, le troène conserve une grande partie de son feuillage, mais il les perd après un coup de froid.

La Charte des Jardins demande de favoriser les plantes indigènes sauvages. Mais si on désire que sa haie reste opaque toute l'année au regard des voisins, on choisira la variété cultivée Ligustrum vulgare "atrovirens" qui a l'avantage de conserver son feuillage en hiver, mais pas seulement: ce troène produit des fleurs mellifères et des baies. Indigène et fertile, c'est ce qui est important pour la petite faune.

• Arbustes indigènes

 

Vie de la Charte

Ville de Fribourg

Journée Nature au Guintzet (FR)

En ville de Fribourg, la colline du Guintzet offre à son sommet un espace vert, prolongé par les jardins des villas accrochées à son flanc. C'est là que l'association Coup de pouce Nature, en partenariat avec la Ville et son équipe de jardiniers, a choisi d'organiser une journée d'information le 15 mars dernier. L'objectif était de faire prendre conscience aux habitants que la biodiversité se raréfie dans leur quartier, mais qu'ils peuvent réagir en appliquant la Charte des Jardins.

Les 300 personnes qui ont participé à cette journée ont pu s'initier aux bonnes pratiques de la charte par des animations: essai de tondeuse mécanique, usage de fertilisants naturels, construction de nichoirs, etc. Et les jardiniers de la Ville en ont profité pour expliquer pourquoi ils laissent pousser des coins de prairie, et pourquoi ils ont disposés des tas de bois et de pierres au Guintzet. Trois panneaux explicatifs permanents ont été placés sur le site pour informer le public.

Au terme de la journée, 31 personnes avaient signé la Charte des Jardins.

• Journée Nature en ville

 

Classeur pour les communes (GE)

Dessin de papillon

Le 8 avril, lors d'une cérémonie officielle sur la Nature en ville qui a eu lieu au jardin botanique, Mme Catherine Kuffer-Galland (Maire de Vandoeuvres et Présidente de l'Association des communes genevoises) et Mrs Luc Barthassat (Conseiller d'Etat) et Sami Kanaan (Conseiller administratif de la Ville de Genève) ont présenté le classeur de la Charte des Jardins destiné aux 45 communes genevoises.

Ce classeur contient la charte elle-même, une brochure explicative sur son esprit et son fonctionnement, et 240 pages de fiches pratiques pour l'aménagement et l'entretien de l'espace public et des jardins – une mine d'information pour favoriser la biodiversité sur le territoire communal. Deux classeurs ont été adressés à chacune des communes, et l'information est librement disponible sur les pages web de la Direction générale de la nature et du paysage.

• Classeur "Charte des Jardins"

 

Conservatoire et Jardin botaniques (GE)

Panneau d'accueil du parcours

"Un hérisson en toute saison", c'est le titre d'une nouvelle promenade pédagogique installée en Terre de Pregny, une belle campagne qui fait partie des Conservatoire et Jardin botaniques (CJB) de la Ville de Genève. Elle est bordée de dix panneaux qui présentent en dessins la vie de dix espèces animales et végétales: leur cycle de vie au fil des saisons, et leurs interactions qui permettent la survie de tous.

Conçue en partenariat entre le canton et la Ville de Genève, cette promenade attire aussi l'attention des visiteurs sur les bonnes pratiques de la Charte des Jardins et sur les moyens de faire vivre la petite faune à nos côtés. Elles sont d'ailleurs mises en pratique par les CJB qui se sont engagés dans la Charte.

Les dix histoires ont également été éditées dans une jolie petite brochure qu'on peut acquérir à la boutique du jardin botanique ou télécharger librement en pdf.

• Un hérisson en toute saison (pdf)

 
 

Agenda

24 mai • Yverdon-les-Bains (VD)

Yverdon-les-Bains

La ville d'Yverdon-les-Bains met à la disposition de ses habitants 543 petites parcelles à cultiver, soit 123'000 m2 de jardins familiaux. Des jardiniers amateurs, dont les origines sont aussi diverses que les pratiques de culture, y produisent des légumes, des fruits et des fleurs – et trop souvent sans se soucier des effets néfastes des pesticides et des engrais sur les sols, les eaux et leur propre santé.

Le samedi 24 mai 2014, aux Jardins du Coeur (Avenue des Sports 42), la ville organise un atelier de présentation de la Charte des Jardins pour inciter les bénéficiaires de jardins familiaux à adopter des pratiques respectueuses de l'environnement. Le responsable des Jardins du Coeur n'est autre que Jean-Pierre Masclet, l'un des "Monsieur Jardinier" de la radio romande (RTS).

Pour l'occasion, la Charte des Jardins a été traduite en portugais. Elle existe déjà en allemand, en anglais, en français et en italien.

• Yverdon-Les-Bains

 

24 mai et 14 juin • Jardins Ouverts (GE)

Logo Jardins ouverts

Les samedis 24 mai et 14 juin à Genève, le Centre social protestant (CSP) reconduit pour la 6e année sa formule originale des "Jardins ouverts": de généreux particuliers ouvrent leur jardin exceptionnel au public; des volontaires assurent l'accueil et la logistique; et la recette des billets d'entrée est versée intégralement aux bonnes oeuvres. Un des lieux à visiter le 14 juin est un partenaire de la Charte des Jardins: la magnifique Pépinière Jacquet SA située à Satigny, créée en 1907.

Spécialisée dans les grands arbres et les formes taillés (topiaires), la pépinière est gérée de manière écologique: pas de traitements, ni d’engrais chimiques; et une eau d'arrosage qui provient pour l'essentiel de bassins de récupération d'eau de pluie – où vivent des tritons, des poissons et des grenouilles.

• Jardins ouverts

 

23-25 mai • Fête de la Nature

Libellule rose

Du 23 au 25 mai, la Fête de la Nature aura lieu dans toute la Suisse romande: plus de 200 activités gratuites et tout public sont au programme du week-end. Il faut s'inscrire sur Internet pour participer à des visites menées par des guides passionnés. Mais beaucoup d'activités se déroulent aussi dans les rues des communes et des villes.

L'idée de la Fête de la Nature est née en France en 2007. Le concept a été repris en Suisse romande en 2011 par l'équipe du magazine La Salamandre. Depuis cette année, la fête est organisée par une association de plus de 70 partenaires: cantons, parcs naturels régionaux, associations d'envergure nationale ou locale, musées, jardins botaniques ou encore cercles de sciences naturelles. Des particuliers passionnés peuvent aussi proposer des activités au programme de la fête.

• Fête de la Nature 2014

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Nouvelles de la Charte des Jardins

No 5, automne 2013  

Logo de la Charte

LES FEUILLES MORTES
J'ai fondé la Société protectrice des végétaux.
Nous sommes en train de poser des matelas
sous les arbres pour amortir la chute des feuilles.

(Alphonse Allais, 1854-1905)

 
Feuille more-recyclage

On peut voir tomber les feuilles en pensant à la corvée de devoir les ramasser. Ou considérer que c'est un cadeau du ciel: en se décomposant, les feuilles se transforment, en 2 ou 3 ans, en un terreau noir riche en humus. Dans une forêt, les feuilles tombées forment une litière riche en invertébrés que les oiseaux et les petits mammifères fouillent pour se nourrir. Cette litière sert aussi d'abri pour toute une petite faune qui y trouve de la fraîcheur en été et de la douceur en hiver – de la salamandre au papillon. C'est pour cela que la Charte des Jardins propose de laisser un tas de feuilles en permanence sur son terrain.

On peut déblayer les feuilles mortes sous la haie. Ou les récolter pour faire un terreau à étendre dans les massifs de fleurs ou dans le potager. L'idéal est de ramasser les feuilles lorsqu'elles sont humides (pour faciliter la décomposition), et d'en faire un tas léger dans un coin ombragé du terrain. Si on doit défendre le tas contre les assauts du vent, on le contiendra à l'aide d'une barrière munie d'un petit passage pour le hérisson.

Pratiquement toutes les feuilles conviennent, mais certaines sont coriaces et se décomposent très lentement (noyer, platane...) – on peut utiliser la tondeuse pour les broyer. Si on veut utiliser le terreau pour le potager ou les rosiers, on évitera d'y mettre des feuilles de légumes ou de rosiers atteintes de maladies.

 

L'amie Musaraigne

Musaraigne

Lorsqu'on voit une Musaraigne, c'est généralement entre les griffes d'un chat et on la prend souvent pour une souris. Toute petite, oeil minuscule et nez busqué, elle a aussi des dents de carnivores qui la distinguent des rongeurs: elle ne touchera ni aux fleurs, ni aux fruits, ni aux légumes. En fait, la musaraigne est une alliée du jardinier. Active de jour comme de nuit – et en hiver comme en été – elle fouille continuellement le terrain à la recherche d'insectes, d'araignées, de vers... Très rapide dans ses déplacements à découvert, elle peut passer complétement inaperçue, n'étaient-ce ses petits cris très aigus.

Deux espèces très semblables fréquentent surtout les espaces verts et les jardins: la Musaraigne carrelet et la Musaraigne musette. Dans un jardin, son coin préféré pour chasser et se reproduire est généralement situé près du compost ou du tas de feuilles. Elle ne cherche pas à entrer dans les habitations.

• Réaliser un abri pour musaraignes

 

Qui mange la pyrale du buis?

Papillon de la pyrale du guis

Originaire d'Asie et apparue en Europe en 2006, la Pyrale du buis continue sa progression et ses ravages. Les chenilles de ce papillon dévorent les feuilles pourtant coriaces du buis et peuvent réduire à néant toute une haie en quelques mois. Malheureusement, les oiseaux ne semblent pas les apprécier, parce qu'elles sont gorgées d'un jus vert et toxique (le buis est toxique).

Notre faune possède une arme nocturne contre le papillon de la pyrale qui vole dès la tombée de la nuit: les chauves-souris. On peut d'ailleurs les observer profiter de l'éclairage public pour capturer les insectes attirés par la lumière. Mais voilà, les chauves-souris se raréfient, parce que les arbres creux se font rares, et parce que les bâtiments neufs et rénovés offrent moins de cachettes sous leur toit. On peut donc les aider à vivre à nos côtés en leur installant des abris, à placer sur les bâtiments, les ouvrages publics et les arbres.

Une grande biodiversité est la meilleure arme contre les ravageurs et les maladies des plantes.

• Abris pour chauves-souris
• Assainir les bâtiments en protégeant les oiseaux et les chauves-souris
• Lutter contre la Pyrale du buis

 

Chutney de cornouilles

Cornouilles

Le Cornouiller mâle (Cornus mas) est un arbuste indigène qui gagne à être (re)découvert. Au début du printemps, il donne des bouquets de fleurs jaunes avant ses premières feuilles. Et en août-septembre, il offre ses fruits comestibles, les cornouilles. Par leur forme et leur noyau, elles ressemblent à de petites olives.

Lorsqu'elles sont prêtes à tomber de l'arbre, les cornouilles sont rouges comme des tomates et très acides en bouche. Mais quelques jours après la cueillette, leur couleur fonce en même temps que leur chair ramollit et devient sucrée: c'est le moment de les manger crues (elles sont acidulées et ont un goût de cerise-groseille) et de les cuisiner pour en faire une gelée ou un chutney.

Même s'il préfère un sol plutôt calcaire et une exposition ensoleillée, le Cornouiller mâle pousse presque partout. On peut le placer dans une haie paysagère ou comme petit arbre d'ornement. Les jours de novembre sans gel sont la meilleure période pour le mettre en terre – comme pour la plupart des arbres et arbustes peu sensibles au froid. En automne, en effet, la terre est humide et encore tiède: la plante a le temps d'installer ses racines sans stress, pour bien repartir dès le début du printemps.

• Arbustes indigènes
• Recettes de cuisine

 

Indigène et sauvage?

Info-Flora

Info Flora joue le rôle de centre national de données et d'informations sur la flore de Suisse. Son site Internet rassemble des informations sur chaque plante du pays (y compris les plantes d'origine exotique): carte de répartition, écologie, photos, et statut de protection. Les passionnés de botanique peuvent participer à enrichir cette banque d'information avec leurs observations de terrain. Mais chacun peut utiliser ce site pour savoir si une plante proposée en jardinerie est sauvage et indigène: il suffit de faire une recherche avec le nom français ou le nom latin.

Seul le nom latin complet permet d'identifier vraiment une plante (il n'est pas toujours donné en entier sur les étiquettes). Le nom botanique d'une plante sauvage comporte seulement deux noms en italique. Par exemple Ilex aquifolium pour le houx commun. Chez une variété de culture, le nom botanique de l'espèce sauvage est suivi d'un troisième nom donné entre guillemets. Par exemple, Ilex aquifolium 'Silver Queen' pour un houx aux feuilles bordées de clair. Pour les hybrides, les noms latins sont séparés par un 'x'. Par exemple, Ilex x altaclerensis 'Golden King' pour une variété de houx issu d'un croisement avec une espèce du Japon, et dont les feuilles n'ont pas d'épines.

• www.infoflora.ch
• Étiquette Charte des Jardins

 

Chèvrefeuille du Japon

Le chèvrefeuille du Japon (Lonicera japonica)

Le Chèvrefeuille du Japon (Lonicera japonica) est le genre de plante qu'on se passe volontiers entre voisins, avec ses feuilles persistantes et ses fleurs blanches qui virent au jaune avant de faner. Un petit morceau de tige planté en terre, et, en quelques mois, la liane habille tout un mur. Le problème, c'est que ce chèvrefeuille originaire d'Extrême-Orient envahit la nature avec la même aisance. Il rampe sur de longue distance, grimpe au sommet des arbres, et finit par étouffer les autres plantes sous un épais fourré.

Le Chèvrefeuille du Japon figure sur la Liste noire de la vingtaine de plantes exotiques envahissantes qui sont en train de réduire la biodiversité de notre pays. La moitié proviennent des jardins. Il ne faudrait donc pas le planter chez soi. Et s'il y figure déjà, on évitera de donner des boutures à ses amis et on coupera ses fruits avant maturité, afin que les oiseaux ne disséminent pas les graines dans la nature. L'idéal serait même de l'arracher (ne pas mettre les morceaux de tige au compost, mais à l'incinération), puis de surveiller les rejets qui ne manqueront pas de sortir de terre.

• Informations sur les plantes de la Liste noire

 

Vie de la Charte

Collège de Perrosalle (Ollon-VD)

Ophrys abeille

Le Collège de Perrosalle est l'établissement scolaire de la commune d'Ollon (VD), signataire de la Charte des Jardins. Vendredi 11 octobre, ses élèves ont planté 140 arbustes indigènes sur l'espace vert de leur école, assistés par des professionnels. Ils ont aussi créé un pierrier pour accueillir des lézards.

Le but du projet est non seulement d'accroître la biodiversité de la commune dans l'esprit de la Charte des Jardins, mais aussi de mettre de la nature à la portée des élèves: ils pourront ainsi observer la faune et la flore "en direct", comme le demande le Plan d'étude romand (PER).

Initiée par le groupe de citoyens "Jardin enVie", et soutenue par la commune et son service des forêts, cette renaturation pédagogique exemplaire est gérée par un jeune forestier dans le cadre de sa formation en environnement. Toujours avec l'aide des élèves, il est encore prévu de planter des variétés anciennes d'arbres fruitiers, et d'installer des nichoirs pour les oiseaux et les abeilles sauvages.

• www.ollon.ch

 

Le Chalet (Champel-GE)

Dessin de papillon

" Dedans lorsqu'il pleut, dehors lorsqu'il fait beau, tu apprendras à semer, planter, multiplier les plantes, créer des herbiers, fabriquer des nichoirs, installer des biotopes. Viens découvrir un jardin extraordinaire et faire connaissance avec tous ses habitants! "

C'est ainsi que le jardinier responsable du Chalet, dans le quartier de Champel (GE), invite les enfants à avoir un contact direct avec la terre et à apprendre à préserver la biodiversité.

Le Chalet est une maison gérée par une association de parents et d’habitants du quartier, qui propose de nombreux ateliers créatifs et de stages pour les petits, les enfants, les jeunes et les adultes. Signataire de la Charte des Jardins, le Chalet utilise aussi les bonnes pratiques de la charte pour divertir et éveiller son public.

• Association Le Chalet

 
 

Agenda

1er novembre • Champ-Pittet (VD)

Cahmp-Pittet – la maison Pro Natura

Champ-Pittet, c'est le nom du centre que l'association Pro Natura gère sur la rive du lac de Neuchâtel, au sein de la "Grande Cariçaie", la plus belle zone marécageuse du pays. Dans sa belle demeure du XIXe sont organisés des expositions et des conférences, et les 40 hectares de forêt inondée, d'étangs intérieurs, de prairies humides et de roselières offrent des lieux d'observation de la faune. Désormais, le Centre de Champ-Pittet fait aussi la promotion de la Charte des Jardins, et les visiteurs peuvent y signer la charte et acquérir un emblème.

Vendredi 1er novembre, dès 18h, Champ-Pittet procédera à la clôture de ses activités 2013 par un apéritif et la projection du film "Robert Hainard, la nature, la pensée". Ce film retrace l'incroyable quête de nature sauvage de ce naturaliste de terrain, à la fois artiste, philosophe et scientifique. Entrée libre.

• Champ-Pittet

 

26 octobre • Mostfest (ZH)

Logo de Wynegg

C'est désormais une tradition: chaque automne se tient à Zurich la "Mostfest" (fête du jus de pommes) dans un coin de campagne de 5,5 hectares situé en pleine ville. La manifestation est coorganisée par l'association Quartierhof Weinegg (qui gère la ferme) et par le Jardin botanique de l'Université voisine. Le public peut notamment y visiter un verger planté de variétés anciennes, et assister au pressage des pommes.

Cette année la Charte des Jardins est aussi de la fête, dans sa version en allemand: die Garten-Charta. Elle est présentée au public sur le stand du WWF-Zurich qui espère séduire les propriétaires de jardin de la région. Mostfest, samedi 26 octobre (11h-22h), Weineggsstrasse 44.

• Mostfest
• Quartierhof Weinegg

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Nouvelles de la Charte des jardins

No 3, mai 2013  

Logo de la Charte

LE PAPILLON
Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur.
(Jules Renard, 1894)

 
Papillon Citron

La Charte des Jardins donne de ses nouvelles. Tout d'abord pour saluer les personnes qui l'ont signée, en s'engageant moralement à favoriser la petite faune sur leur terrain. Et ensuite pour montrer comment elle se développe, grâce aux associations, aux communes, aux institutions et aux professionnels qui la soutiennent. Et enfin pour partager des infos: conseils pratiques, évènements, actions exemplaires, anecdotes sur la faune et la flore en milieu habité, etc.

Vos nouvelles et vos expériences sont aussi les bienvenues – n'hésitez pas à nous contacter – afin que cette newsletter puisse profiter de votre biodiversité.

 

Fiches pratiques

Fleurs et parking

Le site Internet de l'État de Genève propose une nouvelle collection de fiches pratiques "Nature en ville" pour favoriser la biodiversité dans les espaces publics et les jardins privés: création de gazons fleuris, de haies indigènes, de murs en pierres, de mares, de nichoirs et d'abris pour la faune; valorisation des pieds d'arbre, des arbres morts et des accotements de route; arbres fruitiers en ville; etc.

Ces fiches s'adressent aux professionnels de la nature et du paysage, aux communes et aux particuliers.

• Fiches pratiques «Nature en ville»

 

Ravageur du buis

Chenille de la Pyrale du buis

C'est un papillon nocturne asiatique dont les chenilles vertes rayées de noir peuvent mettre complètement à nu un buis en rongeant son feuillage. Débarquée en Europe en 2006 et en expansion en Suisse, la Pyrale du buis est un véritable fléau. Elle met ceux qui ont choisi de ne pas utiliser d'insecticides dans leur jardin devant un dilemme: «Faut-il traiter, ou attendre de voir si mon buis va survivre?»

Le mieux est d'abord de s'informer sur la biologie de ce nouveau ravageur, pour apprendre à le détecter rapidement: on peut alors lutter à la main, si on a seulement quelques petits arbustes à défendre. Si un traitement paraît inévitable, il y a heureusement des solutions biologiques qui semblent faire leurs preuves (voir les articles ci-dessous).
L'élégant papillon adulte, aux ailes blanches ourlées de brun foncé, est facile à reconnaître. Si, attiré par une lumière, il passe à portée de votre main: pas de pitié!

• Page d'info du WSL
• Insecticides biologiques (pdf 250Ko)
• Émission de radio (RTS) et fiche info

 

Le lézard mange de tout

Lézard des murailles

Inoffensif et tolérant avec les êtres humains (!), le Lézard des murailles n'est pas difficile pour sa nourriture. Si dans son jeune âge il préfère les araignées, lorsqu'il est adulte il croque de tout: coléoptères, mouches, papillons, criquets et sauterelles, cloportes et mille-pattes, escargots et limaces…

De temps en temps, il mange même des fruits, tels que les mûres, les baies de sureau ou les fruits de l'if. Et quand vient le temps de la mue, il n'hésite pas à avaler sa propre peau qui se détache de son corps par petites plaques.

• www.karch.ch
• Murgier pour lézards

 

Vie de la Charte

Ollon (VD)

Ollon (VD)

Ollon, première commune vaudoise à avoir officiellement signé la Charte des Jardins (2012), a adressé le prospectus de la charte à tous ses citoyens en même temps que son bulletin d'information officiel (Le Boyard). Ce bulletin annonce aussi que, dans le cadre de la Fête de la nature (25 mai), on pourra fabriquer des hôtels à insectes et visiter des jardins privés sur le thème «Vers un jardin plus vivant».

Par ailleurs, un jeune forestier consacre son travail de fin d'étude à transformer l'espace extérieur de l'école communale pour en faire un site plus naturel, riche en plantes sauvages indigènes et en accord avec les principes de la Charte des Jardins.

 

Orbe (VD)

Orbe (VD)

Des citoyens d'Orbe, tous signataires de la Charte des Jardins, ont approché leur commune pour lui proposer de faire la promotion de la charte auprès de tous les habitants.

Ils ont trouvé très bon accueil et la commune gère dorénavant la charte sur son territoire: sur une page de son site Internet, elle explique la démarche et propose la charte; elle annonce aussi les jours durant lesquels on peut visiter les jardins de ces pionniers, afin de partager des astuces avec eux pour mieux accueillir la petite faune en milieu habité.

• La Charte à Orbe

 

Pregny-Chambésy (GE)

Pregny-Chambésy (GE)

Située au bord du Lac Léman, sur la rive droite, la commune de Pregny-Chambésy (GE) vient de signer la Charte des Jardins et de s'engager à la promouvoir auprès de ses habitants. Onze communes genevoises gèrent désormais la charte sur leur territoire.

Il n'est pas nécessaire qu'une commune signe officiellement la charte pour en faire la promotion auprès du public ou pour appliquer elle-même les principes de la charte, mais c'est évidemment un geste exemplaire pour inciter les propriétaires de jardin à faire de même.

 

Reignier-Esery (France)

Stand d'information

Les hérissons ne connaissent pas de frontières: un stand d'information de la «Charte des Jardins» a été prêté à nos voisins français, et plus précisément à l'association AERE qui a choisi de présenter la charte au public pour la première «Faites du Jardin», organisée par la commune de Reignier-Esery (23 mars 2013). Malgré un temps maussade, la manifestation a attiré de nombreux visiteurs dont plusieurs ont signé la charte.

• Association Environnement Reignier-Esery

 

Agenda

11 mai • Vernier (GE)

Dahlia

Le samedi 11 mai 2013, le Service des espaces verts de la ville de Vernier organise son désormais traditionnel Marché aux plantons, durant lequel les habitants peuvent acquérir des plantes de balcon et de jardin.

À côté d'un stand consacré à la Charte des Jardins, il y aura celui de la fondation ProSpecieRara qui promeut les races d'animaux de ferme et les plantes de culture et d'ornement rares ou menacées d'extinction. On pourra notamment y acquérir des variétés anciennes de légumes, et admirer quelques bêtes à poils et à plumes.

• ProSpecieRara

 

1er  juin • Attalens (FR)

Attalens (FR)

Le samedi 1er juin, la commune d'Attalens (FR) organise sa première journée dédiée aux jardins écologiques, Jardins en fête, qui se déroulera sur le site de l'école communal: marché de produits bio et locaux, dégustations et concours, stands, ateliers, exposants (dont la Charte des Jardins) et films.

Le public pourra notament profiter des conseils de spécialistes du jardinage écologique. Entrée libre.

• Jardins en fête

 

1er juin • Genève

Logo Jardins ouverts

De généreux particuliers ouvrent leur jardin exceptionnel au public, et la recette des billets d'entrée est versée intégralement aux oeuvres du Centre social protestant (CSP): c'est la formule originale des Jardins ouverts qui tiendra sa 5e édition à Genève, les samedis 1er et 8 juin.

Parmi la dizaine de jardins à visiter le 1er juin, trois respectent les principes de la Charte des Jardins. Ils font partie de l'ensemble des Villas Puthon (commune de Chêne-Bougeries), de belles demeures construites au tout début du XXe siècle. Leurs aménagements conservent encore des plantes centenaires, et chacun arbore notamment un immense cèdre planté à l'époque.

C'est une association d'habitants (Association Pro Ermitage) qui a fait connaître la Charte des Jardins à ce quartier particulièrement riche en oiseaux.

• Jardins ouverts

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