Aller au contenu

Le saviez-vous ?

Le ventilateur refroidit les personnes mais réchauffe légèrement les locaux

Ventilateur

Contrairement à ce que l’on pourrait parfois penser, un ventilateur ne refroidit pas l’air ambiant: il crée seulement un courant d’air. Et comme son moteur consomme de l’électricité, il dégage même un peu de chaleur dans la pièce – voilà pourquoi on a intérêt à l’éteindre dès que sa brise ne profite plus à personne.

Ces dernières années, le marché des ventilateurs s'est enrichi de toutes sortes d'appareils qui, en plus de ventiler, offrent d'autres fonctions de traitement de l'air: rafraîchisseur, purificateur, brumisateur, diffuseur de parfum, humidificateur, chauffage... si bien qu'on aurait tendance à les laisser en service toute l'année! Mais les champions de la consommation d'énergie restent les petits climatiseurs mobiles qui soutirent beaucoup plus d'électricité que les simples ventilateurs. Voici donc un panorama des appareils disponibles pour se rafraîchir – à consulter en se rappelant qu'on peut se protéger de la chaleur sans forcément utiliser d'électricité.


Les ventilateurs simples

Le ventilateur nous refroidit de deux manières. Premièrement, en remplaçant constamment la petite couche d'air qui nous enveloppe – chauffée et humidifiée par notre corps – par de l’air moins chaud et plus sec (refroidissement par convection). Secondement, en facilitant l'évaporation de notre sueur, ce qui améliore notre transpiration – notre moyen naturel de lutter contre la surchauffe.

Pour survivre, en effet, nous devons absolument maintenir notre température autour de 37°C. Chacun sait que lorsque nous avons trop chaud, notre peau émet de la sueur. Mais ce n'est pas tellement l'émission de la sueur sur la peau qui nous refroidit, mais son évaporation: lorsque la sueur passe de l’état liquide à l’état gazeux, elle subit un changement de phase qui soutire énormément d’énergie à notre peau (voir chaleur latente d'évaporation*). Ainsi, le ventilateur facilite l'évaporation de la sueur, en chassant autour de nous l'air humidifié par notre peau pour le remplacer par de l'air plus sec. Même si la température de l’air ambiant est très élevée – 38°C par exemple – un ventilateur peut s'avérer efficace, parce qu'il accélère l'évaporation de la sueur.

4 modèles de ventilateur

Considérer la puissance électrique et le bruit

Il n'y a pas d'étiquette-énergie pour choisir un ventilateur. Il vaut donc mieux l'essayer en magasin pour se rendre compte du courant d'air qu'il génère et du bruit qu'il produit. Pour connaître la puissance électrique qu'il consomme – en watts – il faut regarder sur le carton d'emballage ou directement sur l'appareil (la déclaration est obligatoire). La puissance électrique consommée par un ventilateur est le plus souvent proportionnelle à l'air déplacé (au vent qu'il produit). En conséquence, avant d'acheter un tel appareil, on se demandera s'il doit refroidir une seule personne (par exemple assise à sa place de travail), ou un groupe de personnes? Est-ce qu'il doit souffler sur le corps en entier, ou seulement sur le haut du corps (dans le cas où les jambes sont à l'abri du courant d'air derrière un bureau)?

Les moteurs "brushless" (dits "à commutation électronique") consomment environ 40% d'électricité de moins que les moteurs traditionnels; ils sont aussi moins bruyants. La chaleur dégagée par un ventilateur en fonction est directement liée à la puissance électrique qu'il soutire. Pour avoir un point de comparaison, un ventilateur consommant 100 watts dégage autant de chaleur qu'une personne adulte.

Les différents ventilateurs du marché se distinguent par leur design et leur technologie. Certains dissimulent leur(s) hélice(s) dans le pied de l'appareil et diffusent l'air par un anneau. Ils offrent aussi diverses options: vitesse variable, flux d'air oscillant, minuterie pour un arrêt automatique après un laps de temps défini par l'utilisateur, télécommande, gestion par smartphone, etc.

Consommation électrique et conseils d'utilisation : La plupart des ventilateurs domestiques soutirent entre 20 et 80 watts. Toujours éteindre le ventilateur si personne n'en profite, car son moteur électrique participe à chauffer la pièce.

Les ventilateurs les plus efficaces sur www.topten.ch


2 ventilateurs de plafond

Les ventilateurs de plafond
(brasseurs d’air)

D'un diamètre plus grand que les ventilateurs ordinaires, les ventilateurs de plafond tournent beaucoup plus lentement, ce qui réduit les risques d'accident. Il faut une bonne hauteur de plafond pour les installer: il doit y avoir au moins 2,30 m du plancher jusqu'aux pales de l'hélice. La plupart des modèles se branchent sur le plafonnier électrique et certains sont équipés de lampes, combinant ainsi la fonction de ventilation avec celle de l'éclairage. Selon l'Ordonnance sur les installations électriques à basse tension (OIBT), la pose d'un ventilateur de plafond devrait être confiée à un électricien.

Les modèles dotés d'un moteur "brushless" (dits "à commutation électronique") consomment environ la moitié moins d'électricité que les modèles avec un moteur ordinaire. Si on choisit un ventilateur avec éclairage, considérer aussi la consommation des lampes. Certains modèles se pilotent par une tirette (ficelle), d'autres par une télécommande (à piles).

Usage hivernal du ventilateur de plafond

Certains modèles de ventilateurs de plafond peuvent tourner dans les deux sens, ce qui peut être utile durant la période de chauffage. Dans une pièce très haute, en effet, l'air chaud a tendance à s'accumuler au plafond. En tournant à l'envers, le ventilateur "tire" l'air froid depuis le sol vers le haut, puis renvoie l'air chaud accumulé au plafond vers le bas. Suivant les lieux, le ventilateur peut ainsi réduire les besoins de chaleur de la pièce et permettre des économies d'énergie.

Consommation d'électricité et conseils d'utilisation : Entre 20 et 120 watts (sans l'éclairage). Avant d'acquérir le ventilateur, s'informer sur les possibilités d'installation (hauteur et solidité du plafond, position du branchement électrique). En usage estival, toujours éteindre le ventilateur si personne n'en profite, car son moteur électrique participe à chauffer la pièce.


1 rafraîchisseur d'air avec un arrosoir

Les ventilateurs-rafraîchisseurs (ou refroidisseurs) d'air

Un rafraîchisseur d'air (ou refroidisseur d'air) fonctionne selon le même principe que notre transpiration. Le ventilateur souffle de l'air sur un matériau poreux et mouillé afin d'en évaporer l'eau: en passant de l'état liquide à l'état gazeux, l'eau soutire de la chaleur à l'air ambiant qui se refroidit de quelques degrés (voir chaleur latente d'évaporation*). Le principe fonctionne très bien dans un climat très chaud et sec, et on peut obtenir de l'air frais avec une consommation électrique très inférieure à celle d'un climatiseur. Cependant, on ne peut pas régler précisément la température. Et plus l'air est chargé en humidité, et moins le procédé est efficace.

Avec un petit appareil mobile, la sensation de fraîcheur est surtout perçue lorsqu'on se trouve dans le flux d'air rafraîchi du ventilateur. Si l'humidité de l'air atteint déjà 60%, l'évaporation sera faible, et donc le refroidissement aussi. Ainsi, pour que l'appareil puisse produire un effet, il ne faut pas que la pièce soit fermée car l'humidité s'y accumule. L'idéal est que le rafraîchisseur soit adossé à une source d'air plus frais (porte ouverte ou arrivée d'aération) et que l'air humide qu'il pousse en avant soit ensuite chassé ailleurs (par une autre porte ou par une évacuation de l'aération). Si on doit ouvrir une fenêtre en continu pour évacuer l'humidité, s'assurer que l'air chaud provenant de l'extérieur ne pénètre pas en quantité dans la pièce!

Consommation d'électricité et conseils d'utilisation : de 70 à 150 watts. Ne pas laisser tourner le rafraîchisseur s'il ne profite à personne. Si l'air ambiant est déjà très chaud et humide, il vaut mieux utiliser un ventilateur plutôt que d'ajouter encore de la vapeur d'eau dans l'air – ce qui limite la transpiration des personnes. Bien lire le mode d'emploi pour l'entretien et éviter le développement de moisissures et de microorganismes. Surveiller aussi la formation de tartre sur le matériau qui sert à évaporer l'eau.


 Brumisateur

Les ventilateurs-brumisateurs

Ces appareils utilisent un ventilateur pour diffuser dans l'air un nuage de micro-gouttelettes d'eau. Plus la taille des gouttelettes est fine, et plus l'effet refroidissant est élevé, car les petites gouttelettes s'évaporent plus vite (voir chaleur latente d'évaporation*). Étant donné que des microorganismes pourraient se multiplier dans le réservoir d'eau, certains appareils désinfectent l'eau avant de la pulvériser.

Consommation d'électricité et conseils d'utilisation : 80-150 watts. Bien lire le mode d'emploi concernant l'entretien de l'appareil (microorganismes et tartre). Prendre garde de ne pas endommager les murs ou le mobilier avec le brouillard humide.


3 appareils de traitement de l'air combinés

Les ventilateurs combinés avec d'autres fonctions de traitement de l'air

Le marché propose de nombreux modèles de ventilateurs qui offrent plusieurs fonctions de traitement de l'air et qui peuvent être utilisés toute l'année(!): ventilateur, épurateur (de poussières, de pollen, de COV...), brumisateur, humidificateur, chauffage, diffuseur de parfum...

Épurateurs (purificateurs) d'air : ils utilisent plusieurs technologies, parfois en combinaison: la filtration (à l'aide d'un ou de plusieurs filtres), la ionisation (libération de ions négatifs dans l'air) et la photocatalyse (action combinée d'ultraviolets et d'un catalyseur métallique). Dans une étude publiée en janvier 2017, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES, France) conclut que les petits purificateurs d'air n'ont pas fait la démonstration de leur efficacité dans les conditions de vie d'un ménage ou d'un bureau. La filtration peut être efficace, mais exige un entretien régulier des filtres qui est rarement effectué. Quant à la ionisation et la photocatalyse, elles peuvent agir incomplètement sur les polluants, et créer ainsi des sous-produits problématiques pour la santé.

Les purificateurs d'air, étude de l'ANSES

Aérer régulièrement

Le meilleur moyen d'améliorer l'air de son logement, c'est de le renouveler en ouvrant plusieurs fois par jour les fenêtres pendant quelques minutes, sauf si c'est inutile parce qu'on bénéficie d'une aération mécanique efficace (comme c'est le cas dans un bâtiment Minergie). On veillera aussi à limiter la production de polluants à l'intérieur: ne pas fumer, cuisiner en ne produisant pas de vapeurs de graisse, éviter les émanations des produits d'entretien (nettoyer plutôt les sols, les meubles et les fenêtres avec de l'eau tiède et des chiffons en microfibres). Il est important de ne pas laisser s'accumuler la poussière sur le sol, les tapis, les rideaux et les meubles. Passer régulièrement l’aspirateur (si possible muni d'un filtre en bon état et conforme à la norme HEPA-High Efficiency Particulate Air, pour ne pas rediffuser des poussières dans l'air), et aérer tout de suite après avoir passé l’aspirateur pour évacuer les poussières fines remises en circulation.

Diffuseurs de parfum : La diffusion de parfum dans l'air – même s'ils sont naturels – est vivement déconseillée pour éviter d'incommoder les jeunes enfants et les personnes sensibles et asthmatiques.

Parfum d'intérieur sur le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP)

Consommation d'électricité et conseils d'utilisation : La consommation de ces appareils combinés dépend de leurs options en service. Elle peut monter à plus de 1000 watts en mode chauffage. Avant d'acquérir un tel appareil, se demander si on ne peut pas améliorer la qualité de son air avec des mesures simples qui n'utilisent pas d'électricité.


Climatiseur mobile compact avec son gros tuyau d'évacuation de l'air chaud, et climatiseur mobile split

Les climatiseurs mobiles

Dans la plupart des cantons suisses, l'installations d'une climatisation "fixe" – c'est-à-dire fixée à un mur – est soumise à autorisation. Mais les climatiseurs mobiles, eux, sont en vente libre. Ces petits climatiseurs contiennent des ventilateurs, un compresseur et un circuit de gaz réfrigérant relié à un échangeur. Pour produire un courant d'air froid, ils soutirent beaucoup plus d'électricité que les appareils décrits plus haut, avec des puissances allant de 1000 à 2000 watts. Ils diffusent certes de l'air réfrigéré dans la pièce, mais davantage d'air chaud au dehors. Ainsi, comme tous les appareils de climatisation, ils participent – avec la circulation automobile et le stockage de la chaleur solaire dans le bitume des rues et le béton des bâtiments – à réchauffer les centres urbains de plusieurs degrés par rapport aux campagnes environnantes.

Un climatiseur mobile vu par une caméra thermique

Un climatiseur mobile dont le tuyau d'évacuation passe par la porte entrouverte d'une boutique: il souffle de l'air à 25°C à l'intérieur, mais rejette de l'air à 42°C dans la rue.

Il existe deux types de climatiseurs mobiles:

  • Le climatiseur mobile monobloc (à gauche) qui est muni d'un gros tuyau d'évacuation de la chaleur d'une douzaine de centimètres de diamètre (rarement représenté dans les publicités). Étant donné qu'il faut passer ce tuyau par une fenêtre ou par une porte entrebâillée, l'air chaud extérieur pénètre dans la pièce qu'on cherche à refroidir (!), ce qui réduit de beaucoup la performance de ce climatiseur.
  • Le climatiseur mobile split (à droite), dont l'évaporateur est découplé et relié à l'appareil par une tuyauterie au diamètre moins épais. Son rendement énergétique est un peu meilleur que celui du climatiseur mobile monobloc.

Les climatiseurs mobiles produisent de l'air rafraîchi mais plus sec. Il faut vider quotidiennement leur tiroir-bac qui sert à collecter l'eau de condensation qui se forme au moment où l'air est refroidi. Certains modèles sont dits "réversibles", c'est-à-dire qu'ils peuvent aussi produire de la chaleur.

Consommation d'électricité et conseils d'utilisation : les climatiseurs mobiles ne fonctionnent pas de manière continue, mais on peut estimer que, lorsqu'ils sont branchés, ils soutirent l'équivalent de 800 à 1500 watts, soit 20 à 50 fois plus qu'un ventilateur. Avant de se décider pour un achat, consulter l'étiquette-énergie qui est obligatoire. Ne pas oublier que, même très bien classé sur l'étiquette-énergie, un climatiseur consomme énormément d'électricité et produit de la chaleur dans l'environnement au moment où il fait le plus chaud.

Attention: on entend parfois parler de "climatiseur mobile sans évacuation (d'air chaud)". Il s'agit en fait d'un simple "rafraîchisseur d'air" qui ne fait qu'évaporer de l'eau (voir plus haut).

Comparaison de la consommation électrique d'un ventilateur et d'un rafraîchisseur d'air avec un climatiseur mobile monobloc, pour une heure de fonctionnement
Comparaison de la consommation électrique (en kilowattheures) pour une heure de fonctionnement. À gauche: un ventilateur, au milieu: un rafraîchisseur d'air, à droite: un climatiseur mobile monobloc.

 

Les ventilateurs les plus efficaces sur www.topten.ch

Climatiseur mobile, page interactive.

Etiquette-énergie pour climatiseur

Se protéger de la chaleur

 


*Chaleur latente d'évaporation

Quand l'eau passe de l'état liquide à l'état gazeux, sa température ne change pas. Par contre elle absorbe beaucoup d'énergie lors de cette transformation. Il faut 5,4 fois plus d'énergie pour évaporer complètement un litre d'eau qui est déjà à 100°C dans une casserole, que pour chauffer ce même litre de 0°C à 100°C.
Ceci dit, l'eau peut s'évaporer à toutes les températures. Pour s'évaporer à 37°C (la température de notre corps), elle demandera environ 10% d'énergie de plus qu'à 100°C. Cette chaleur latente d'évaporation est soutirée à notre corps. Ainsi, l'évaporation de notre sueur sur la peau – la transpiration – est un moyen efficace de nous refroidir. Voilà pourquoi, en cas de canicule, il est important de boire beaucoup d'eau et de compenser le sel perdu par la sueur.

 

Retour en début d'article

 

 

Installation solaire Plug & Play: on peut brancher des panneaux solaires photovoltaïques directement dans une prise (en respectant la réglementation)

Un panneau solaire photovoltaïque installé sur la rambarde d'un balcon

En Suisse, un abonné du réseau électrique est en droit d'installer chez lui une petite installation solaire photovoltaïque mobile, dite "Plug & Play" (ou "plug-and-play"), d'une puissance maximale de 600 watts et qui s'enfiche dans une prise. Vous avez bien lu: on parle de un à trois panneaux solaires que l'on branche directement dans la prise extérieure du balcon, de la terrasse ou du garage. Il est aussi possible de brancher 3 panneaux solaires dans 3 prises différentes, pour autant qu'on ne dépasse pas la puissance de 600 watts au total.

Avec une installation Plug & Play, le courant solaire est injecté dans le circuit du bâtiment sans passer par un appareillage de contrôle spécial, ni par un compteur (comme c'est le cas pour une installation plus puissante). Cette énergie renouvelable peut alors alimenter les appareils électriques et électroniques en cours de fonctionnement: frigo, routeur, chargeur de batteries, etc. L'électricité qui n'est pas consommée in situ n'est pas perdue: elle est mise à la disposition du réseau pour les abonnés du voisinage. Sur l'année, une installation Plug & Play de 500 watts peut produire environ 500 kWh d'électricité, soit un cinquième de ce que consomme un ménage-type de 2 personnes (~2500 kWh par an) – à condition, bien sûr, qu'elle soit bien orientée vers le soleil et connectée toute l'année.

Une réglementation à respecter

Une installation solaire Plug & Play doit respecter quatre conditions:

  1. Sa puissance de production électrique ne doit pas dépasser 600 watts, afin d'éviter tout risque d'échauffement du câblage électrique du bâtiment lorsque des appareils soutirent déjà beaucoup d'électricité.
  2. Elle doit être accompagnée d'une déclaration de conformité: tous ses composants doivent respecter les normes citées dans l'article 6 de l'OMBT (Ordonnance sur les matériels électriques à basse tension). Elle doit notamment comporter un disjoncteur de sécurité DFI type B.
  3. Elle doit être "mobile", c'est-à-dire facilement déplaçable.
  4. Elle doit être annoncée à son distributeur d'électricité avant la mise en service. Le mieux est d'envoyer un courrier recommandé avec une copie des caractéristiques techniques de l'installation. Il est possible que le distributeur impose des conditions particulières, par exemple un changement de compteur (voir plus bas).

On l'aura compris: on a tout intérêt à regarder attentivement les offres sur internet, et à choisir un vendeur sérieux qui connaît la réglementation suisse. Il est aussi prudent de se renseigner auprès de son distributeur d'électricité avant l'achat. Si on est locataire et qu'on a l'intention de fixer son panneau bien en vue depuis la rue ou sur la balustrade du balcon, il est conseillé de demander une autorisation à sa régie ou au propriétaire.

Un, deux ou trois panneaux solaires

Schéma d'une installation solaire plug and play

Une installation Plug & Play se compose au minimum d'un panneau solaire photovoltaïque (A), d'un micro-onduleur (B) – c'est le boîtier qui transforme le courant continu des cellules photovoltaïques en courant alternatif 230V/50Hz –, d'un disjoncteur de sécurité (C) et d'une fiche (D). Le disjoncteur et la fiche peuvent être combinés. Suivant la taille et les performances des panneaux solaires (et de leurs micro-onduleurs), il en faut 2 ou 3 pour atteindre le maximum de 600 watts autorisé.

Table solaire

Une petite installation photovoltaïque peut trouver sa place sur le toit plat d'un garage, sur la balustrade d'un balcon, sur une cabane de jardin, sur une terrasse ou directement dans un jardin. Le marché propose même des tables d'extérieur dont le plateau est composé d'un panneau solaire.

Dans tous les cas, il faut assurer la bonne fixation des panneaux contre les vents tempétueux. Et, si des fouines rôdent dans les parages, il est prudent de protéger les câbles par une gaine en plastique dur pour éviter qu'elles s'y fassent les dents.

S'assurer que le compteur électrique fasse l'équilibrage des phases

Il faut savoir que, physiquement parlant, l'électricité solaire injectée dans la prise sera disponible uniquement pour les appareils qui se trouvent sur la même phase électrique (sur le même gros disjoncteur du tableau électrique). Ce qui n'est pas consommé dans le ménage est injecté dans le réseau public. Cependant, la plupart des compteurs électriques triphasés installés en Suisse font un bilan comptable de l'électricité qui est consommée ou injectée sur chacune des 3 phases (compteur d'équilibrage). Autrement dit, ils tiennent compte de la production de l'installation Plug & Play, même si elle n'est pas branchée sur la même phase que les appareils qui consomment de l'électricité.

Par contre, si l'installation solaire produit, au total, plus d'électricité que ce qui est consommé dans le ménage, l'excès n'est souvent pas décompté, sauf si on est équipé d'un ancien compteur à disque capable de tourner à l'envers (tous les anciens compteurs ne tournent pas à l'envers) ou d'un compteur d'équilibrage bidirectionnel (consommation/injection).

En faisant l'annonce de son installation Plug & Play à son fournisseur d'électricité, on peut lui demander de confirmer que le compteur électrique installé équilibre bien les phases. On peut aussi lui demander de changer le compteur pour un modèle d'équilibrage bidirectionnel: avec un tel compteur, on peut mieux optimiser son autoconsommation, mais aussi connaître la quantité d'électricité solaire injectée dans le réseau public et qui peut être financièrement rétribuée.

Optimiser l'ensoleillement des panneaux solaires

Pour profiter au maximum de l'ensoleillement, on peut déplacer les panneaux solaires au cours de l'année. Durant l'été, si on a deux panneaux munis chacun de son micro-onduleur, on peut les disposer "en circonflexe" face au sud, pour profiter du soleil levant et du soleil couchant: les panneaux produiront moins d'électricité autour de midi, mais leur durée de production solaire sera plus étendue sur la journée. Et si on a acquis une table solaire, on n'oubliera pas de la débarrasser de tout ce qui l'encombre: si une seule cellule d'un panneau solaire reçoit moins de soleil, c'est la performance énergétique de l'ensemble des cellules du panneau qui baisse.

2 capteurs solaires thermiques et 2 panneaux solaires photovoltaïque

Solaire photovoltaïque et thermique sur le toit du garage

Derrière: 2 capteurs solaires thermiques qui utilisent la chaleur du soleil pour chauffer l'eau chaude sanitaire.
Devant: 2 panneaux solaires photovoltaïques qui utilisent la lumière du soleil pour produire de l'électricité. Ils sont branchés directement sur une prise. Étant donné que chaque panneau possède son propre micro-onduleur (caché sous le panneau), ils peuvent être orientés différemment pour profiter de la course du soleil. L'électricité solaire alimente, entre autres, la pompe de circulation des capteurs thermiques.

 

En cas de panne ou de coupure du réseau électrique public, le(s) onduleurs(s) de l'installation solaire photovoltaïque Plug & Play se déconnecte(nt) automatiquement. Le(s) panneau(x) solaire(s) ne fournisse(nt) donc plus d'électricité.

 

Une petite installation photovoltaïque mobile Plug & Play est au bon endroit :

  • Si sa production d'électricité ne dépasse pas 600 watts (maximum 2,6 ampères sous 230 volts).
  • Si l'ensemble du matériel est muni d'une déclaration de conformité (à demander au vendeur).
  • Si elle est munie d'un disjoncteur de sécurité DFI type B (pour courant de défaut alternatif ET continu), ou si les microonduleurs assurent aussi cette même fonction de sécurité.
  • Si l'exploitant du réseau électrique a été averti par écrit avant la mise en service.
  • Si le propriétaire du bâtiment ou la régie a donné son accord (pour les panneaux solaires visibles sur la façade ou le balcon).
  • Si l'installation est fixée solidement et reste insensible au vent.
  • Si la fiche de l'installation est enfichée dans une prise extérieure répondant aux normes de sécurité (toute modification d'une prise doit être réalisée par un électricien agréé).
  • Si le(s) panneau(x) solaire(s) est uniformément éclairé par le soleil (un petit coin d'ombre réduit la performance de l'ensemble des cellules d'un panneau).
  • Si le(s) panneau(x) solaire(s) est nettoyé lorsqu'il est encrassé (poussières, feuilles mortes, crottes d'oiseaux). Et si on enlève aussi la neige.
  • Si on pense aussi à éviter de gaspiller l'électricité, surtout pendant les mois d'hiver.
  • Si on n'oublie pas de débrancher les panneaux solaires avant d'intervenir sur l'installation électrique du bâtiment – il est prudent de placarder un avertissement près du tableau électrique.

 

Installations photovoltaïques Plug&Play, questions/réponses de SuisseEnergie (PDF)

www.topten.ch, liste d'installations disponibles sur le marché

www.swissolar.ch, Association suisse des professionnels de l’énergie solaire

Panneaux solaires photovoltaïques

 

Retour en début d’article

 

Le confort et la santé sont liés à l’énergie et à l’environnement

Une grand-mère assise sur une chaise près d'un radiateur et d'une fenêtre vue en infra-rouge

On se doute bien que, dans un logement ou dans un bureau, la notion de confort est variable d'un individu à l'autre. Mais savez-vous que le confort est très souvent lié non seulement à la santé, mais aussi à la consommation d'énergie et à la qualité de l'environnement?

Prenons un exemple: une fenêtre vétuste à simple vitrage. Si, en hiver, on est assis près d'une telle fenêtre (voir la photo prise en infrarouge), on ressent désagréablement le froid de son vitrage, car la vitre n'a que quelques degrés de plus que l'extérieur – et son vieux cadre laisse généralement passer des courants d'air froids très désagréables. 

De plus, le simple vitrage transmet facilement les bruits et les vibrations de la rue – sans parler des pertes d'énergie de chauffage qu'il facilite. Sensation de froid, courants d'air, bruit, consommation excessive d'énergie (et pollution qui l'accompagne): ces problèmes de "confort-santé-énergie-environnement" pourraient tous être résolus avec une fenêtre moderne à double ou triple vitrage.

Ci-dessous, dans cette paisible scène hivernale, il y a toute une série d'informations utiles à découvrir (ou à se remémorer) pour améliorer son confort et sa santé, tout en limitant sa consommation d'énergie et les impacts négatifs sur l'environnement.

 

Touchez les numéros et les logos.

interactifstandard

Une personne assise sur une chaise à bascule lit tranquillement dans son salon, alors que la neige tombe au dehors Infobulle-1: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-2: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-3: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-4: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-5: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-6: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-7: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-8: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-9: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-10: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-11: Icône-nez qui ouvre une infobulle. Infobulle-12: Icône-oreille qui ouvre une infobulle. Infobulle-13: Icône-courant d'air qui ouvre une infobulle.

1. Moisissures

Lorsqu'ils sont humides, les murs, les plafonds ou les encadrements de fenêtres peuvent être attaqués par des moisissures. Les risques pour la santé augmentent avec l’ampleur de l'attaque. En émettant dans l'air de minuscules spores ("graines") et des substances toxiques, les moisissures peuvent provoquer des irritations des yeux, de la peau ou des voies respiratoires. À la longue, ces irritations peuvent tourner en allergies, en bronchite chronique et même en asthme.

L'humidité qui favorise les moisissures provient le plus souvent des occupants (transpiration et respiration) et de leur activités (vapeurs de lessive, douche et cuisine). Elle se condense sur les endroits les plus froids du bâtiment: murs mal isolés, simples vitrages, cadres de fenêtre en métal, etc. Une aération régulière permet d'évacuer l'humidité.

Des problèmes d'humidité et de moisissures peuvent apparaître dans un ancien bâtiment (sans système d'aération), après l'installation de nouvelles fenêtres sans entrée d'air. Étant donné que les fenêtres modernes sont beaucoup plus étanches à l'air que les anciennes, il faut ouvrir les fenêtres en grand pendant quelques minutes, plusieurs fois par jour. L'humidité peut aussi provenir du terrain et remonter dans les murs; elle peut être due à des fissures dans les murs ou à des défauts de la toiture qui laissent entrer la pluie; elle peut enfin provenir d'une conduite d'eau défectueuse.

Problèmes d'humidité et moisissures • Office fédéral de la santé (OFSP)

Aération

2. Émanations des produits d’entretien

Contrairement à ce que suggèrent certaines publicités, les "bonnes" odeurs des produits de nettoyage et d'entretien du ménage ne sont pas saines à respirer. De plus, qu'ils soient naturels ou artificiels, les parfums additionnés aux produits ajoutent des polluants à l'air intérieur qui est déjà souvent passablement pollué lorsque l'aération n'est pas continue.

Il faut savoir que seuls les meubles en bois brut peuvent absorber un produit d'entretien. Lorsqu'on applique un tel produit sur du bois verni ou plaqué avec une surface synthétique (mélaminé), le produit reste en surface et s'évapore dans la pièce. 

Pour dépoussiérer son ménage, un bon chiffon en microfibres et de l'eau tiède constituent la solution la plus saine et la plus écologique. Par ailleurs, l'emploi de produits de nettoyage contenant des désinfectants est déconseillé, sauf si la fragilité de la santé des occupants le justifie – un logement ou un bureau n'est pas un hôpital.

Produits de nettoyage

Produits ménagers et santé • Office fédéral de la santé publique (OFSP)

3. Fumée de bougie

Aucune bougie ne purifie l'air. Au contraire, la combustion de la cire, ainsi que des colorants et des parfums (si elle en contient), ne fait que rajouter des polluants et des particules fines dans la pièce. Dès que le sommet de la flamme d'une bougie présente des petites crêtes (au lieu d'être bien arrondi), c'est le signe que la flamme émet des particules fines. Et la pollution devient très importante lorsque la bougie émet une fumée visible.

Pour profiter d'une ambiance chaleureuse en limitant la pollution de l'air intérieur, choisir des bougies sans parfum et sans colorant ni paillettes, munies d'une seule mèche fine. Si la mèche a tendance à s'allonger lors de la combustion, réduire sa taille pour éviter l'émission de particules fines. Car plus la mèche est longue, et plus une bougie a tendance à fumer.

Bien choisir ses bougies

4. Température des vitrages et des murs

En hiver, on peut avoir froid même si le thermomètre placé dans la pièce indique 22°C. En effet, le thermomètre mesure la température de l'air ambiant, mais il ne dit rien sur la température des parois, du sol, du plafond et des fenêtres qui nous entourent. Or, notre corps ressent fortement le froid lorsqu'il est à proximité de surfaces froides, comme on peut s'en rendre compte dans un magasin d'alimentation en passant près d'une armoire à produits surgelés.

Dans un bâtiment mal isolé, et équipé de fenêtres vétustes, les vitrages et les murs qui donnent sur l'extérieur peuvent être très froids, alors que les parois intérieures sont tempérées. Pour compenser ce déséquilibre qui crée une sensation d'inconfort, on a tendance à pousser le chauffage pour augmenter la température de la pièce. La solution est d’isoler le bâtiment (enveloppe extérieure) et de changer les fenêtres. Ainsi, on réduit non seulement la consommation d'énergie parce que la chaleur s'échappe moins facilement à travers les murs et les vitres, mais aussi parce que les habitants peuvent se sentir confortables à une température plus basse (19°C au lieu de 22°C, par exemple).

Confort thermique

Bien choisir ses fenêtres

Isolation

5. Flicker de l’éclairage (scintillement)

Dans une pièce, le confort visuel dépend en grande partie des ampoules et des lampes qui y sont installées. Or, beaucoup de paramètres peuvent influencer la qualité de la lumière: la puissance lumineuse, la couleur de la lumière, le spectre lumineux, etc. Or, il y a une caractéristique très importante qui ne figure pas (encore) sur les emballages des produits d'éclairage: le flicker (scintillement ou papillotement), c'est-à-dire la tendance d'une lampe ou d'une ampoule à varier d'intensité très rapidement à notre insu. À cause de ce flicker, certaines lampes et guirlandes peuvent provoquer une fatigue visuelle, des maux de tête, voire même des crises d'épilepsie.

Flicker de l'éclairage

Bien choisir une ampoule

6. Température et taux d’humidité de l’air

La température et l'humidité sont liées. Plus on chauffe une pièce, et plus l'air devient sec. Et si on baisse la température, le taux d'humidité remonte. Si on ne souffre pas de problèmes médicaux particuliers, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande une humidité comprise entre 30 et 50%, soit une atmosphère plutôt sèche. Car c’est lorsque l’air est humide (à partir de 50%) que les problèmes peuvent survenir – et notamment les moisissures qui se forment sur les coins les plus froids des parois. Avant d'acquérir un humidificateur, on a vraiment intérêt à se munir d'un hygromètre (instrument qui mesure l'humidité de l'air). Le marché propose des petits instruments qui combinent thermomètre et hygromètre.

Humidité et humidificateurs

7. Plantes d’intérieur

Les plantes d'appartement apportent un peu de nature dans les foyers et les bureaux. Les effets dépolluants des plantes peuvent exister, mais sont souvent exagérés dans certaines publicités. Par contre, il est vrai que certaines plantes peuvent provoquer des allergies, tel le Ficus benjamina qui émet de la poussière de latex. En hiver, certaines plantes peuvent apporter un petit supplément d'humidité bienvenu, et remplacer avantageusement un humidificateur.

Plantes d'intérieur

8. Tapis et moquette

Mis à part son aspect décoratif, un tapis (ou une moquette) peut avoir un effet sur le confort et la consommation d'énergie du bâtiment. Si la pièce est chauffée par le sol, un tapis épais agit comme un isolant et limite la diffusion de chaleur. Au contraire, si on est chauffé avec des radiateurs et que le sol est froid, le tapis va apporter une isolation bienvenue.

Les tapis et les moquettes réduisent les bruits entre voisins, et notamment les bruits de pas et de chaises. Mais ils peuvent être de véritables "nids à poussières", si on néglige d'y passer l'aspirateur. Il faut savoir aussi que certains textiles et certaines colles de moquettes peuvent émettre des polluants dans l'air (du formaldhéyde, notamment) – d'où l'importance d'une bonne aération.

Pollution intérieure par le formaldhéyde • Office fédéral de la santé (OFSP)

Chauffage au sol

9. Qualité de lumière des écrans

Les écrans LED des téléviseurs, ordinateurs, tablettes et smartphones nous envoient souvent dans les yeux une lumière qui contient beaucoup de bleu. Or, notre organisme est adapté à la lumière naturelle du soleil, dont la composante bleue est certes forte autour de midi, mais faible en matinée et en soirée. Les variations quotidiennes du bleu de la lumière solaire pilotent ainsi, dans notre cerveau, la production de la mélatonine, une hormone qui nous incite à dormir. Regarder un écran longtemps pendant la soirée peut ainsi perturber le sommeil.

Pour éviter d'exposer nos yeux à un excès de lumière bleue, on peut installer (ou activer*) sur la plupart des ordinateurs, tablettes ou smartphones un petit logiciel qui va modifier automatiquement les couleurs de l'écran dès que le soleil baisse (Twilight pour Android, Night Shift* pour iPhone et iOS, f.lux pour ordinateur).

 Logiciel f.lux -www.jusgetflux.com

10. Grésillement (buzz) du bloc-prise

Beaucoup de lampes ou d'appareils électriques et électroniques sont alimentés à l'aide d'un bloc-prise, autrement dit un transformateur qui fait corps avec la prise. Son rôle est de transformer le courant alternatif du réseau (230V/50Hz) en courant continu de plus faible tension. En faisant ce travail, les blocs-prises émettent un bruit de grésillement (buzz) plus ou moins perceptible. Et ce grésillement ne cesse généralement pas lorsqu'on éteint l'appareil ou la lampe: le bloc-prise continue de soutirer de l'électricité (consommation cachée). Les anciens bloc-prises, lourds et encombrants, peuvent tirer quelques watts en permanence. On peut d'ailleurs s'en rendre compte en les touchant: ils sont tièdes comme des petits radiateurs.

Pour éviter cette consommation cachée, et arrêter ces buzz qui participent à l'inconfort, on peut acquérir une prise munie d'un interrupteur. Il en existe toutes sortes de modèles, de la petite prise compacte pour une seule lampe, jusqu'au rack-multiprises capable de recevoir les fiches de six appareils.

Consommation cachée du bloc-prise

11. Qualité de l’air

L'air d'un logement est souvent davantage pollué que l'air extérieur, car c'est de l'air extérieur auquel s'ajoutent les polluants émis à l'intérieur: COV-composés organiques volatils (cuisson des huiles et des graisses, produits de ménage, odeur des appareils électroniques, peintures, etc); poussières émises par les textiles (tapis, moquette, rideaux, habits) et émanations des êtres humains et des animaux domestiques (CO2 et vapeur d’eau issus de la respiration et de la transpiration, déchets de peau, poils, odeurs corporelles, etc.); fumée et suie des cigarettes, des bougies et des bâtons d’encens. Voilà de nombreuses raisons d’aérer régulièrement les lieux pour préserver sa santé.

Si le bâtiment est équipé d'un système d'aération double-flux, l’air est renouvelé en permanence par un système électrique qui amène l’air frais au niveau des chambres et du séjour, et qui extrait l’air vicié depuis la cuisine, la salle de bains et les WC. Il faut donc prendre garde à ne pas gêner cette circulation d’air, notamment en masquant par des meubles ou des tableaux les grilles de passage de l’air situées entre deux pièces.

Les polluants de l'air intérieur • Office fédéral de la santé publique (OFSP)

Aération

12. Bruit

En Suisse, plus d’un million d’habitants souffrent du bruit qui provient avant tout du trafic routier, des trains et des avions. Il y a aussi les nuisances sonores des chantiers, des tondeuses à gazon, des souffleuses de feuilles, de la vie nocturne, etc.

Le bruit ne produit pas seulement des agacements et des nuits blanches. Il génère des troubles de l’attention et de l’audition, favorise l’hypertension et accroît le risque de crise cardiaque. C’est même l’un des facteurs qui réduit le plus la qualité de vie.

Les bâtiments modernes sont construits selon des normes qui isolent les habitants des bruits de leurs voisins et des nuisances de la rue. La ventilation double-flux permet d'ailleurs de dormir avec les fenêtres fermées. Dans les bâtiments anciens situés en zone très bruyante, les nuisances sonores peuvent être fortement atténuées par la pose de fenêtres munies de vitrage antibruit. Pour les bruits intérieurs d'un immeuble, seul le respect entre voisins peut agir: pose de tapis et de patins sous les meubles bruyants, port de pantoufles, et respect des horaires de repos.

Effets du bruit sur la santé • Office fédéral de la santé publique (OFSP)

13. Courants d’air

Même si chaque personne a sa propre sensibilité face aux courants d'air, on considère qu'un flux d'air est ressenti à partir d'une vitesse de 0,2 mètre par seconde. En hiver, plus l'air est froid, et moins il faut de courant pour sentir le désagrément. Autrement dit, lorsqu'il y a des courants d'air, on a tendance à augmenter le chauffage.

Les courants d'air ont plusieurs origines. Les plus désagréables sont les courants d'air froid qui passent par les défauts de fermeture des fenêtres et des portes (on peut souvent les limiter en posant des joints autocollants vendus dans les magasins de bricolage). Il y a aussi les courants d'air créé par des radiateurs très chauds placé dans des pièces aux murs froids (à cause d'une mauvaise isolation). Il y a encore ceux qui se créent entre deux étages, lorsque la cage d'escalier est ouverte (la pose d'un rideau lourd peut diminuer sensiblement le problème). Et enfin, il y a le courant d'air provoqué par une cheminée "à foyer ouvert": en même temps qu'elle évacue la fumée du feu, la cheminée aspire l'air chaud de la pièce qui est remplacé par de l'air froid (on peut régler le problème en modernisant la cheminée).

Dans un bâtiment moderne ou rénové, les courants d'air peuvent aussi être dus à une ventilation mécanique qui débite trop d'air.

Radiateur/convecteur

Moderniser la cheminée

 

Retour en début d’article