Il y a des astuces pour bien utiliser sa hotte de cuisine (hotte aspirante ou hotte de ventilation)

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Hotte de cuisine

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Conseils et astuces pour bien utiliser la hotte de cuisine.
Hotte de cuisine, hotte aspirante, hotte de ventilation, hotte d'aspiration

Une hotte de cuisine (hotte aspirante, hotte de ventilation, hotte d'aspiration ou hotte domestique) joue un rôle important pour notre santé, puisqu'elle aspire et filtre les vapeurs de cuisson, et notamment les émanations des huiles et des graisses qui rôtissent: il faut éviter de les respirer car elles contiennent des substances toxiques – et notamment de l'acroléine, un irritant respiratoire qui peut exacerber l'asthme chez les personnes sensibles. Du même coup, la hotte évite que la cuisine et les meubles s'encrassent peu à peu d'une pellicule grasse, à la fois laide et malsaine.

Suivant son type de fonctionnement, une hotte aspirante peut aussi évacuer – ou non – la vapeur d'eau qui s'échappe des casseroles, ainsi que les polluants émis par les feux d'une cuisinère à gaz. En effet, les hottes se divisent en deux grandes familles:

  • Les hottes aspirantes à extraction (dites aussi à évacuation) qui rejettent l'air aspiré à l'extérieur du bâtiment par un conduit d'évacuation. Elles ont besoin uniquement du filtre à graisses (en treilli métallique et lavable, ou en fibres synthétiques et jetable aux ordures ménagères) pour empêcher que le(s) moteur(s) et le conduit d'évacuation s'encrassent.
    Durant la période de chauffage, une hotte à extraction a le désavantage d'expulser à l'extérieur de l'air chauffé. Et même lorsqu'elle ne fonctionne pas, elle peut provoquer des pertes de chaleur par son conduit d'évacuation, s'il n'est pas étanche.
  • Les hottes aspirantes à recyclage qui renvoient l'air aspiré et filtré dans la cuisine. Elles sont équipées non seulement d'un ou plusieurs filtres à graisses (lavables ou jetables) mais aussi d'un filtre à odeurs, généralement à charbon actif (jetable ou régénérable après lavage en lave-vaisselle et passage au four). Les deux filtres sont souvent combinés; le filtre à odeurs se plaçant au-dessus du filtre à graisses.
    Durant la période de chauffage, une hotte à recyclage a l'avantage ne pas laisser perdre l'air chaud du logement. Mais elle a le désavantage de ne pas évacuer la vapeur d'eau: en hiver, si les vitres et les murs sont froids, cette vapeur peut condenser et favoriser les moisissures. De plus, elle ne parvient pas à éliminer toutes les odeurs. Ce type de hotte n'est pas conseillée pour la cuisson au gaz, car elle n'évacue pas les polluants de la combustion (NOx, CO, particules fines).
Comparaison entre hotte de cuisine (hotte aspirante ou hotte de ventilation) à extraction et à recyclage

À gauche: hotte aspirante à extraction, avec filtre à graisses uniquement.
À droite: hotte aspirante à recyclage, avec filtre à graisses et filtre à odeurs.

 

La hotte de cuisine (hotte aspirante ou hotte de ventilation) à extraction rejette aussi de l'air chauffé par le radiateur

Durant la période de chauffage, une hotte aspirante à extraction provoque des pertes d'énergie en évacuant l'air intérieur réchauffé.
 

Le tirage d'une hotte de cuisine (hotte aspirante ou hotte de ventilation) à extraction inverse le courant dans la cheminée d'un poêle, ce qui entraîne des émanations de fumée à l'intérieur

S'il n'y a pas d'entrée d'air pour compenser son tirage, la hotte aspirante à extraction peut empêcher le bon fonctionnement d'un poêle (ou d'une cheminée, ou d'un chauffe eau à gaz): attention, il peut y avoir des émanations toxiques – même invisibles et inodores !
 

Une entrée d'air compense le volume d'air soutiré par la hotte de cusine (hotte aspirante ou hotte de ventilation) et le poêle

Une entrée d'air compense le volume d'air soutiré par la hotte. Le poêle, lui, est alimenté par de l'air extérieur, ce qui évite de perdre de l'air réchauffé pour l'alimenter.
 

"Extraction" doit être pensé avec "aération"

La plupart des modèles de hotte de cuisine doivent être installés soit en mode "extraction", soit en mode "recyclage"; quelques rares modèles peuvent garder les deux fonctions et être basculés d'un mode à l'autre – ce qui permet de passer au mode recyclage en hiver pour éviter de gaspiller l'énergie de chauffage. Dans un bâtiment énergétiquement efficace de type Minergie – c'est-à-dire bien isolé, étanche à l'air, et muni d'une aération contrôlée à double-flux (avec échange de chaleur) – on préfère généralement le recyclage, car l'extraction peut perturber l'aération de toute l'habitation. Pour ce type de bâtiment, il existe un type de hotte doté d'un système très efficace de filtrage des vapeurs de graisse, ce qui permet de les évacuer dans le circuit d'aération du bâtiment (à ne pas faire avec une hotte ordinaire!).

Dans tous les cas, l'installation d'une hotte à extraction doit être prise en compte lors de la conception de l'aération du bâtiment, notamment pour prévoir une entrée d'air située le plus près possible de la hotte, qui compense le débit qui est aspiré à l'extérieur. Il faut y veiller tout particulièrement si le logement est équipé d'une cheminée, d'un poêle à bois ou à mazout, ou d'un chauffe eau à gaz: s'il n'y a pas entrée d'air, le tirage de la hotte peut inverser le courant dans le conduit de la cheminée et ramener des polluants de combustion dans l'air ambiant.

Certaines hottes à extraction peuvent être couplées à un clapet électrique qui ouvre automatiquement une entrée de ventilation dans la cuisine dès qu'on les met en marche.

La hotte aspirante fonctionne surtout aux heures de pointe

Au moment de l'achat d'une hotte de cuisine, on a intérêt à bien consulter l'étiquette-énergie qui est obligatoire. L'étiquette indique la consommation annuelle d’énergie de la hotte en utilisation standard, son niveau de bruit, et l'efficacité de ses trois systèmes d'aspiration, d'éclairage et de filtration des graisses.

Il est important que les hottes de cuisine soient efficientes, car elles fonctionnent surtout aux deux périodes horaires où la demande d'électricité est déjà la plus forte, c'est-à-dire autour de midi (les cuisinières et les fours chauffent dans les ménages et les restaurants, les transports publics électriques tournent en plein, et beaucoup d'ordinateurs restent allumés dans les bureaux) et autour de 19h (presque tout ce qui soutire de l’électricité fonctionne dans les ménages). Ces deux pointes de consommation sont encore plus élevées en hiver, car l'éclairage est déjà allumé en fin d'après-midi et les chauffages sont en fonction. Voici donc quelques conseils pour bien utiliser une hotte :

Faciliter l'aspiration

  • Enclencher la hotte aspirante 2-3 minutes avant la production des vapeurs de cuisson par les casseroles, pour laisser le temps à un circuit d'air de s'installer. Et éteindre l'aspiration 5 à 10 minutes après la fin de la production des vapeurs, afin d'assainir l'atmosphère de la cuisine.
  • Quel que soit le modèle de hotte, il ne sert souvent à rien de la faire fonctionner à plein régime. Avec une hotte à extraction, un flux d'air intense envoyé dans le conduit augmente la résistance à l'écoulement et réduit le débit, surtout si le conduit est coudé. Et avec une hotte à recyclage, une puissance trop élevée diminue le temps de contact du flux d'air avec le charbon actif du filtre, ce qui réduit aussi l'efficacité de l'épuration des odeurs.
  • Si la hotte comporte une visière rabattable, l'ouvrir au maximum: une hotte fonctionne mieux si la surface d'aspiration est au moins aussi vaste que la surface de la cuisinière.
  • Éviter les courants d'air, car il nuisent à l'établissement d'un circuit d'air régulier. Avec une hotte à extraction, si le logement n'a pas d'apport d'air frais pour compenser l'air évacué, entrouvrir une fenêtre qui ne soit pas trop prêt de la hotte (idéalement à 2 mètres ou plus) pour éviter les turbulences.
  • Laver ou remplacer le(s) filtre(s) conformément aux indications du fabricant: lorsque le filtre est encrassé, il gêne le passage de l'air et les extracteurs doivent tourner plus fort. De plus, un filtre très gras pourrait prendre feu si on cuisine au gaz.
  • Avec une hotte à extraction, ne pas utiliser un filtre à charbon, ni un filtre combiné graisses/charbon: c'est inutile, plus coûteux, et cela freine le débit d'air.
  • Avec une hotte à recyclage, vérifier que les fentes par lesquelles l'air filtré est rejeté dans la cuisine soient bien libres.

Cuisiner en émettant peu de vapeurs de cuisson

  • Lorsqu’on cuisine à l'huile avec une poêle, ajoutez un tout petit peu d’eau avant que l'huile soit chaude. Dès que l'eau bout, baisser la chaleur: c’est un signe que la température est à 100°C, soit bien en dessous du seuil au-delà duquel l’huile dégage des vapeurs d'acroléine toxique (environ 150°C).
  • Lorsque l'eau frémit, elle a atteint sa température maximale: elle ne deviendra pas plus chaude en bouillonnant, car toute l'énergie qu'on lui ajoute ne sert qu'à la transformer en vapeur. On ne gagne donc pas de temps à cuire à gros bouillon une soupe, des pâtes ou des patates.

    Cuire sans bouillir

  • Utiliser un couvercle sur les casseroles pour limiter le dégagement de vapeur et de fumée. C'est un double gain, car le couvercle évite la déperdition de chaleur et permet de cuire à une puissance plus faible (si la casserole déborde, c'est qu'on lui donne trop de chaleur).

    Cuire avec deux fois moins d'énergie

Réduire la consommation électrique de l'éclairage de la hotte aspirante

  • À l'achat d'une hotte, consulter son étiquette-énergie qui est obligatoire.
  • À moins que le mode d'emploi le déconseille, remplacer les petites ampoules à incandescence ou les spots par des modèles économes ou à LED. Avant de changer d'ampoule, vérifier que la place est suffisante pour recevoir un nouveau modèle – il est sage d'emmener l'ancienne ampoule avec soi au magasin pour trouver l'équivalent en puissance lumineuse (lumen) et en tension (12V ou 230V).

    Ampoules et lampes

  • On peut aussi supprimer une ampoule, l'éclairage est parfois suffisant.
  • Si les ampoules sont protégées par une vitre (ou du plastique transparent), la nettoyer régulièrement pour faciliter la diffusion de lumière.

Ne pas oublier les filtres

Tous les 3 à 12 mois – c'est suivant la manière dont on cuisine – il faudrait changer ou laver les filtres. Pour limiter les dépenses ou les corvées, on évitera autant que possible de produire des vapeurs de graisses dans sa cuisine. Et lorsqu'on achète une hotte neuve, on aura intérêt à se renseigner sur le prix des filtres: certaines acceptent des filtres universels (à découper à la bonne taille), alors que d'autres exigent des dispositifs de filtration propres à la marque et souvent onéreux. Les filtres lavables sont plus chers à l'achat, mais finissent par revenir meilleur marché.

Réduire les pertes d'énergie de chauffage à l'arrêt

Durant la période de chauffage, une hotte aspirante "à extraction" peut provoquer des pertes d'énergie même lorsqu'elle ne fonctionne pas. En effet, si son canal d'évacuation reste ouvert lorsque la ventilation est éteinte, l'air chauffé s'échappe par le canal d'évacuation (ou de l'air froid y pénètre). On peut repérer la mauvaise étanchéité du canal avec la fumée d'une cigarette (!) : la fumée est aspirée même lorsque la hotte ne fonctionne pas.

Clapet anti-retour pour hotte de cuisine

Il existe plusieurs systèmes de fermeture du canal d'évacuation d'une hotte de cuisine. Les plus efficaces sont électriques et sont asservis au fonctionnement de la hotte. Mais il y a des systèmes plus simples, comme le clapet à ressort présenté ci-dessus: il s'ouvre automatiquement sous la pression du flux d'air (à droite) et se referme quand la pression cesse (au milieu). Certains modèles s'enfilent simplement dans un conduit déjà en place.

Etiquette-énergie pour les hottes

L'étiquette-énergie pour les hottes de cuisine

Le tartre (calcaire) encrasse le chauffe-eau, allonge le temps nécessaire à produire l'eau chaude, et peut augmenter la consommation d'énergie

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Tartre (calcaire)

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Le tartre encrasse le chauffe-eau, allonge le temps nécessaire à produire l'eau chaude, et peut augmenter la consommation d'énergie.
Un robinet encombré par le tartre

Dans la plupart des bâtiments, l’eau chaude du robinet (eau chaude sanitaire) est préparée dans un récipient métallique qui sert à la fois de bouilloire et de thermos. Appelé "chauffe-eau", "bouilleur", "ballon" ou "boiler", l’engin peut avoir tous les volumes: d’une quinzaine de litres pour un petit chauffe-eau individuel électrique fixé au mur, jusqu’à plusieurs milliers de litres pour un gros cylindre collectif couplé à la chaudière (ou à la pompe à chaleur) d’un immeuble.

Le chauffe-eau n'est pas toujours visible. Il peut être caché dans le même bloc que la chaudière. Et lorsqu’un bâtiment est équipé d’une installation solaire thermique pour la production d’eau chaude sanitaire et l’appoint de chauffage, le chauffe-eau peut être immergé dans un très grand accumulateur d’eau (comme une poupée russe).

Quelle que soit sa taille et son mode de fonctionnement, un chauffe-eau a le même ennemi: le tartre, appelé aussi "calcaire". Cette croûte solide provient de la cristallisation, sous l’effet de la chaleur, des sels minéraux contenus naturellement dans l’eau potable – du calcium et du magnésium essentiellement, qui sont tous deux nécessaires à notre organisme.

Serpentin de chauffe-eau avant et après détartrage

Serpentin de chauffe-eau, avant et après le détartrage. C’est un tuyau dans lequel circule de l’eau chauffée par une chaudière à combustible, une installation solaire, ou une pompe-à-chaleur.

Corps de chauffe électrique, avant et après détartrage

Corps de chauffe électrique, avant et après le détartrage. C’est une résistance électrique qui s’échauffe au passage de l’électricité.

Le tartre prolonge le temps nécessaire à produire l'eau chaude, et diminue la quantité d'eau chaude disponible

Année après année, le tartre s’accumule autour des éléments chauffants chargés d'élever la température de l'eau potable froide provenant du réseau. Si cette eau est "dure" (voir plus bas), le tartre peut même former une véritable gangue autour des éléments chauffants. Or, comme le tartre est un mauvais conducteur, il ralentit le transfert de chaleur, et prolonge ainsi le temps nécessaire à chauffer l'eau froide: la quantité d'eau chaude disponible pour les habitants est réduite. De plus, en s'accumulant sur les parois et le fond du chauffe-eau, le tartre réduit le volume d'eau chaude disponible. Il peut même obstruer en partie le tuyau qui sort du chauffe-eau, réduisant du même coup le débit d'eau chaude aux robinets...

Le tartre peut faire augmenter la consommation d'énergie nécessaire à préparer l'eau chaude sanitaire

L’effet du tartre sur la consommation d’énergie peut être très variable selon le type du chauffe-eau et l'installation qui produit la chaleur.

En Suisse, la plupart des chauffe-eau reliés à une chaudière à combustible (bois, gaz, mazout) contiennent un (ou plusieurs) échangeur de chaleur qu'on appelle "serpentin", à savoir un tuyau en métal qui fait plusieurs tours sur lui-même (voir ici). Ce serpentin forme un circuit fermé avec la tuyauterie qui provient de la chaudière  et qui lui amène de l'eau très chaude (plus de 60°C) – mais ce n'est pas la même eau que celle qui arrive au robinet! Le serpentin est perfusé par l'eau chaude de la chaudière, et transmet la chaleur à l'eau potable froide du chauffe-eau. Lorsqu'une épaisse couche de tartre recouvre le serpentin, la diffusion de chaleur se fait mal: et l'eau du circuit, encore très chaude, retourne vers la chaudière...

Le serpentin entartré demande ainsi davantage de temps pour chauffer l'eau du robinet. Et, puisqu'il y a forcément des pertes de chaleur sur le parcours du circuit fermé, et davantage de sollicitation de la chaudière, la consommation d'énergie augmente...

Si le tartre entraîne bel et bien une augmentation de consommation, il est difficile de la quantifier, car elle dépend de l'installation de chauffage, de la longueur et de l'isolation des conduites, ainsi que du type cristallin du tartre formé sur le serpentin. On peut dire que, pour une installation donnée, plus le tartre est épais et plus le problème augmente. Dans un chauffe-eau alimenté par une pompe à chaleur, le tartre provoque une baisse de rendement énergétique encore plus importante.

Dans un chauffe-eau électrique, le tartre a beaucoup moins d’effet sur la consommation d’énergie. En effet, étant donné que le tartre ralentit la diffusion de chaleur, la résistance électrique s’échauffe davantage, ce qui réduit sa conductivité et donc le courant électrique qui la traverse: le chauffe-eau met plus de temps à préparer l’eau chaude, mais sans augmenter sensiblement sa consommation électrique (étant donné que la résistance devient plus chaude, il y a quand même davantage de pertes de chaleur via les parties métalliques en contact avec la cuve). Par contre, le tartre et la chaleur peuvent endommager la résistance.

Plus l’eau est dure et chaude,
et plus souvent il faut détartrer

Si aucun détartrage n’est effectué, au fil des années le chauffe-eau perd du volume utile et prend davantage de temps et d’énergie pour faire son travail. L’eau finit même par avoir de la peine à y circuler et s’écoule faiblement au robinet. De plus, les morceaux de tartre accumulés au fond du chauffe-eau facilitent le développement des bactéries.

Pour que le chauffe-eau ne gaspille pas d’énergie, pour augmenter sa durée de vie, et pour éviter des risques de prolifération bactérienne, il est donc conseillé de le faire détartrer périodiquement. En faisant ce travail à la main – ou même à l’aide d’acide si le tartre résiste – le spécialiste en profitera aussi pour contrôler (ou changer) l’anode qui sert à protéger certains appareils contre la corrosion. Le détartrage d’un petit chauffe-eau d’appartement coûte autour des CHF 250.- (sans compter les pièces à changer: joint, anode...), et la facture augmente avec la taille de l’appareil et sa complexité.

Si le chauffe-eau est situé dans le logement d’un locataire, c’est généralement à lui de veiller au détartrage et d’en payer les frais. Lorsque l’appareil est collectif, les frais sont inclus dans les charges de chauffage.

Le ver luisant inspecte un chauffe-eau entartré

La fréquence du détartrage dépend du volume d’eau chaude qu’on utilise et de deux caractéristiques de l’eau:

  • La dureté: c’est une mesure de la quantité de sels minéraux qui sont dissouts dans l’eau. Une eau "douce" (faiblement minéralisée) produit peu de tartre; une eau "dure" ou "calcaire" (fortement minéralisée) favorise sa formation. Si un dépôt blanc apparaît au fond de la casserole chaque fois qu’on fait bouillir de l’eau, elle est assurément dure et le chauffe-eau aurait sans doute intérêt à ne pas attendre plus de quatre ans avant un détartrage.
    En Suisse, chaque distributeur d’eau doit informer – au moins une fois par année – ses usagers sur la qualité de l’eau (selon l’ordonnance fédérale sur l’eau potable, l’eau de source et l’eau minérale). La dureté est donnée le plus souvent en degrés français (°f ou °fH): entre 0 et 13°f, l’eau est douce; entre 14 et 25°f sa dureté et moyenne; et elle est dure au delà.
  • La température: plus l’eau est chaude et plus les sels minéraux ont tendance à cristalliser pour former du tartre. Dans une eau dure (26,5°f), il se forme deux fois plus de tartre à 65°C qu’à 55°C, et jusqu'à six fois plus à 75°C (d'après Suissenergie). Ainsi, en réglant la température du chauffe-eau entre 55 et 60°C, on consomme non seulement moins d’énergie, mais on limite l’entartrage.
    Si le chauffe-eau n’a pas de thermomètre ni de sonde de température à consulter sur l’affichage de la chaudière, on peut contrôler la température de l’eau à la sortie du robinet (elle devrait idéalement se situer à 50-55°C). Dans le chauffe-eau, on conseille une température minimale de 55°C pour éviter que des bactéries pathogènes se développent dans l’eau (et notamment les légionelles). Par sécurité, les installations de chauffage modernes sont généralement programmées pour élever régulièrement – mais temporairement – la température au-dessus de 60°C pour tuer les bactéries.

Chauffe-eau solaire

Dans un chauffe-eau relié à des capteurs solaires, la température peut monter à plus de 85°C, ce qui favorise évidemment la formation du tartre. Mais, heureusement, le tartre ne reste généralement pas fixé sur le serpentin: comme le serpentin se dilate et se contracte fortement avec les écarts de température, il fait éclater le tartre qui l’enserre. Le éclats de tartre se déposent finalement au fond du chauffe-eau.

Contrairement à un chauffe-eau, un accumulateur de chaleur à eau chaude (utilisé pour le chauffage d’un bâtiment) n’a pas besoin d’être détartré régulièrement, car l’eau y tourne en circuit fermé. 

Plus les portions sont petites, et plus il y a de déchets

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Alimentation et emballages

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Saviez-vous que les petites portions engendrent plus de déchets que les grandes?
Une toute petite boîte de conserve avec juste un petit pois

C'est une loi de la géométrie qui joue un rôle important sur les déchets ménagers, que cela concerne une boîte de petits pois, une bouteille de soda, une brique de jus de fruits ou un carton de cornflakes:

  • Plus la taille du produit est réduite, et plus l'emballage prend d'importance par rapport au contenu.

On peut facilement s'en rendre compte en superposant deux briques de jus d'orange d'un demi-litre pour faire un litre: les deux surfaces de carton qui se touchent ne seraient pas présentes si l'emballage était d'une seule pièce (voir schéma).

Le poids de l'emballage

On peut aussi se servir d'une balance de cuisine pour comparer, en pesant des produits de même marque, mais de contenance différente. On constatera ainsi que plus une bouteille de boisson est petite, et plus le poids de l'emballage prend de l'importance par rapport au volume à boire. Toutes proportions gardées, il y a ainsi deux fois plus de déchets plastique pour une petite bouteille de 0,33 litre en PET que pour une grande bouteille de 1,5 litre. Et la différence est encore plus grande entre un pot de confiture standard et sa version miniature qui sert de portion individuelle: la tartine au petit pot produit trois fois plus de déchets de verre (le pot), de tôle (le couvercle) et de papier (l'étiquette) que la tartine au grand pot. Et enfin, pour rester au rayon "petit déjeûner", le bol de cornflakes tirés de la petite boîte-portion (20 g) génère quatre fois plus de déchets d'emballage (carton et plastique) qu'un bol de cornflakes issus de la grande boîte (500 g).

Comparaison de la surface d'un emballage de 0,5 litre et de 1 litre

Petits ménages, petites portions

Si les emballages familiaux sont moins chers par unité de contenu, c'est justement parce qu'ils demandent non seulement moins d'emballage que les portions individuelles, mais aussi moins de manutention pour leur transport et leur mise en rayon, et moins de frais pour la comptabilité et la vente. Or, en Suisse comme dans les pays voisins, il y a toujours plus d'achats qui se font en petites portions.

Ce phénomène s'explique parce que la taille des ménages diminue plus vite que la population augmente. Autrement dit, de moins en moins de personnes vivent ensemble sous le même toit. Alors qu'en 1970 les ménages d'une ou deux personnes représentaient 40% du total, ils sont près de 70% aujourd'hui – et plus d'un tiers des logements n'ont qu'un seul occupant.

Le ver luisant compare le poids de 2 bouteilles de 0,5 litre avec une bouteille de 1 litre

Recyclage en hausse

Heureusement, cette croissance est compensée: les habitants du pays recyclent toujours mieux leurs déchets, pour les mettre dans des containers de collecte séparée: verre, papier et carton, bouteilles en PET, aluminium et fer blanc, piles et accus, vieux vêtements... Désormais, sur l'ensemble du pays, 53% des déchets urbains sont triés pour être recyclés ou valorisés.

Certes, recycler ses déchets est nécessaire. Mais il faudrait aussi en produire beaucoup moins pour ménager les ressources et le climat de la planète. Voici quelques pistes pour y parvenir dans le secteur de l'alimentation :

    • Préférer les emballages "grand format" plutôt que les petites portions, pour autant qu'on ne risque pas de jeter des aliments parce le temps de conservation est dépassé!
    • Éviter les produits suremballés.
    • Acheter les fruits et les légumes au détail, plutôt que ceux qui sont proposés dans des barquettes.
    • Privilégier les produits avec recharge (café, cacao...)
    • Conserver les boîtes d'emballage pratiques pour y remettre une recharge de produit, ou pour d'autres usages.
    • Prendre un sac ou un caddie pour faire ses courses, afin de ne pas avoir à prendre de sachets jetables au magasin. Il existe des sacs de course légers et solides qui, pliés, prennent moins de place qu'un étui à lunettes.
    • Privilégier l'eau du robinet plutôt que l'eau en bouteille. Si elle a le goût de chlore, laisser l'eau une heure au frigo dans une bouteille en verre (ou dans une carafe sur la table) avant de la servir.
    • Différents systèmes d'emballage sont adaptés à différents types de boisson; il n'existe donc pas d'emballage pour boissons "optimal". Pour la bière, la meilleure option est la bouteille en verre réutilisable, puis les canettes en aluminium, puis la bouteille en verre à usage unique. Mais pour l'eau et les autres boissons sans alcool, les canettes en aluminium sont le contenant avec le plus lourd bilan environnemental.
    • Les emballages qui ont un impact relativement faible sur l'environnement sont généralement plus légers, peuvent contenir des volumes plus élevés ou sont réutilisables. L'utilité du recyclage dépend fortement du matériau; c'est pourquoi un taux de recyclage élevé (par exemple pour le PET) ne garantit pas à lui seul qu'un emballage de boissons soit "écologique".
    • Favoriser les articles dont l'emballage est en matériau recyclé ou qui soit vraiment recyclable.
    • Et il faut se rappeler qu'hormis en ce qui concerne l'eau minérale, c'est le produit et non son emballage qui a le plus d'impact sur l'environnement.

Logo du Grüne-Punkt
    Attention: ce petit logo (Der grüne Punkt) ne veut pas dire que l'emballage est recyclable ni qu'il sera recyclé, mais simplement que le fabricant a payé une taxe sur les déchets.