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Le saviez-vous ?

Subventions pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et diminuer leur impact sur le climat

 

 

Truelle

Tout propriétaire qui désire – ou doit – améliorer l'efficacité énergétique de son bâtiment ou changer son installation de chauffage pour réduire son impact sur le climat peut solliciter des subventions. Les types de subventions, leurs montants et les conditions d'octroi varient selon le canton où est implanté le bâtiment. Il est aussi possible d'obtenir une aide financière pour un nouveau bâtiment à construire, dont les performances énergétiques seront meilleures que les exigences légales.

Il existe plusieurs sources de financement. La première à citer est Le Programme Bâtiments de la Confédération et des cantons. Ce programme est géré par les cantons qui ont défini un modèle commun d'attribution des subventions, tout en l'adaptant chacun à leur propre politique énergétique.

Il y a aussi des subventions accordées par des communes, des fournisseurs d'énergie et même des banques actives dans les crédits hypothécaires. Pour connaître ce qui est disponible dans sa région, il suffit d'indiquer son numéro postal sur le site francsenergie.ch qui informe aussi sur les subventions liées à la mobilité.

 

Touchez les blasons pour accéder aux informations cantonales sur les subventions

Blasons des cantons romands Berne Fribourg Genève Jura Neuchâtel Valais Vaud

Les montants et les conditions d'octroi des subventions varient non seulement selon les cantons, mais aussi selon les années. Et il n'est pas toujours facile pour un profane de comprendre et de réunir toutes les informations nécessaires pour obtenir une aide. C'est pourquoi, ce sont souvent les professionnels du bâtiment qui font la demande pour leurs clients.

Les panneaux solaires photovoltaïques (producteurs d'électricité) ne font pas partie du Programme Bâtiments, même si leur installation est encouragée par les cantons. L'aide financière se fait via Pronovo et/ou le distributeur local d'électricité, et parfois par les communes. Les professionnels du solaire connaissent en général très bien les démarches à entreprendre.

L'illustration interactive ci-dessous résume ce qu'il est bon de connaître à propos des subventions du Programme Bâtiments. Ce sont des généralités: on se fiera avant tout aux informations données par les cantons.

 

 

Touchez les numéros et les logos pour en apprendre davantage sur les subventions et leur contexte

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Maison en chantier de rénovation énergétique Infobulle-1: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-2: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-3: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-4: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-5: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-6: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-7: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-8: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-9: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-10: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-11: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-12: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-13: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-14: Icône-phylactère qui ouvre une infobulle. Infobulle-22: Icône-terre qui ouvre une infobulle. Infobulle-23: Icône-maison-argent qui ouvre une infobulle. Infobulle-24: Icône-cochon-tirelire qui ouvre une infobulle. Infobulle-25: Icône-rocking-chair qui ouvre une infobulle. Infobulle-26: Icône-hirondelle qui ouvre une infobulle. Infobulle-27: Icône-radioactif qui ouvre une infobulle. Infobulle-28: Icône-amiante qui ouvre une infobulle. Infobulle-29: Icône-consobat qui ouvre une infobulle. Infobulle-30: Icône-cecb qui ouvre une infobulle. Infobulle-31: Icône-minergie qui ouvre une infobulle.

1. Isolation du toit

La subvention peut être accordée si la performance d'isolation est plus grande que les exigences légales. L'unité qui caractérise l'isolation est la valeur U : plus U est petite, meilleure est l'isolation. Pour obtenir une subvention pour le toit, la valeur U doit être égale ou inférieure à 0,20 – alors que le minimum légal pour la rénovation se situe à 0,25.

Isolation

Valeur U

2. Isolation de la façade

La subvention peut être accordée si la performance d'isolation est plus grande que les exigences légales. L'unité qui  caractérise l'isolation est la valeur U : plus U est petite, meilleure est l'isolation. Pour obtenir une subvention pour la façade, la valeur U doit être égale ou inférieure à 0,20 – alors que le minimum légal pour la rénovation se situe à 0,25.

Isolation

Valeur U

3. Isolation du bas des murs et du sol "contre terre"

"Contre terre" signifie que l'élément isolé n'est pas en contact avec l'air, mais avec le sol. L'octroi d'une subvention dépend de la profondeur à laquelle descend l'isolation, et de la performance d'isolation obtenue (valeur U).

L'isolation du sol de la cave est prise en compte dans les subventions (car c'est une isolation contre terre). Il faut tout particulièrement soigner son étanchéité dans les régions où le sous-sol dégage naturellement du radon radioactif.

Isolation

Aération et radon

4. Isolation du plancher des combles

Dans ce cas de figure, les techniciens parlent d'isolation "contre non chauffé", puisque l'élément isolé donne dans un volume qui fait partie du bâtiment, mais qui n'est pas chauffé. Le Programme Bâtiments ne subventionne pas cette opération lorsqu'elle est menée seule. Cette mesure peut être financée uniquement lorsque les travaux interviennent aussi sur d'autres éléments de l'enveloppe du bâtiment et/ou sur des installations techniques.

Par contre, les subventions peuvent être accordées pour l'isolation du toit et des murs des combles qui le portent.

Isolation

5. Isolation du plafond de la cave

Dans ce cas de figure, les techniciens parlent d'isolation "contre non chauffé", puisque l'élément isolé donne dans un volume qui fait partie du bâtiment mais qui n'est pas chauffé. Le Programme Bâtiments ne subventionne pas cette opération lorsqu'elle est menée seule. Cette mesure peut être financée uniquement lorsque les travaux interviennent aussi sur d'autres éléments de l'enveloppe du bâtiment et/ou sur des installations techniques

Isolation

6. Changement de fenêtres

Le Programme Bâtiments ne subventionne plus le seul changement de fenêtres. Cette mesure peut être financée uniquement lorsque les travaux interviennent aussi sur d'autres éléments de l'enveloppe du bâtiment et/ou sur des installations techniques.

Lors d'un changement de fenêtre, il faut être attentif non seulement à leur pouvoir d'isolation (valeur U), mais aussi à la transparence des vitrages au rayonnement solaire visible (transmission lumineuse) et invisible (valeur g ou "gains solaires").

Fenêtre et vitrage

7. Remplacement d'une chaudière à combustible fossile (mazout ou gaz naturel), ou d'un chauffage électrique fixe à résistance, par un chauffage utilisant des énergies renouvelables

L'objectif de ces subventions est de limiter les émissions de CO2 du pays et d'accroître l'efficacité des chauffages qui utilisent de l'électricité. La nouvelle installation de chauffage doit être accompagnée d'une "garantie de performance" pour s'assurer qu'elle est adaptée au bâtiment et parfaitement installée et réglée.

Pompes à chaleur

Chauffage à distance (CAD) et Réseau de chaleur

Chauffage au bois

8. Chauffage à distance (CAD) et Réseau de chaleur

Il existe des subventions pour installer un réseau de chauffage à distance, l'étendre à des bâtiments déjà construits, et raccorder des bâtiments à un réseau existant. Cependant, lorsqu'un réseau bénéficie déjà d'aides financières (par exemple, de la Fondation KliK pour la réduction du CO2), le bâtiment qui s'y raccorde ne peut pas bénéficier – en plus – d'une subvention du Programme Bâtiments.

Chauffage à distance (CAD) et Réseau de chaleur

9. Pompe à chaleur

Le chauffage à l'aide d'une pompe à chaleur (PAC) peut être très performant – à condition que la pompe soit un modèle de qualité, que sa puissance soit adaptée aux besoins de chaleur du bâtiment, qu'elle soit correctement installée et parfaitement réglée. Voilà pourquoi l'octroi d'une subvention demande une garantie de qualité et de performance appelée "PAC système-module".

Pompes à chaleur

Besoins de chaleur

10. Chauffage au bois

Le bois est un combustible renouvelable, si la forêt est bien gérée. Et il peut être disponible localement, ce qui limite les transports. Cependant, une chaudière à bois peut accroître localement la pollution de l'air. Voilà pourquoi un chauffage à bois doit respecter l'Ordonnance sur la protection de l'air (OPair).

Pour obtenir une subvention, l'installation doit être reconnue par l'association Energie-bois Suisse, et bénéficier d'une Garantie de performance de SuisseEnergie

Chauffage au bois

11. Installation d'un réseau hydraulique de chauffage

Lorsqu'un bâtiment est chauffé à l'aide de radiateurs électriques ou d'un simple poêle à mazout ou à gaz, il n'a pas de circuit de tuyauterie pour conduire l'eau de chauffage dans les différentes pièces et les étages. Lorsqu'on quitte le chauffage électrique (pour une pompe à chaleur, une chaudière à bois ou un raccordement à chauffage à distance), on peut bénéficier d'une subvention complémentaire pour installer un tel réseau de tuyaux vers des radiateurs ou des chauffages au sol.

Quitter le chauffage électrique

12. Capteurs solaires thermiques

Les capteurs solaires thermiques collectent la chaleur du soleil pour chauffer l'eau sanitaire; ils peuvent aussi  participer au chauffage du bâtiment. Si le bâtiment est équipé d'une pompe à chaleur "sol-eau", la chaleur du soleil peut aussi réchauffer le sous-sol dans lequel les sondes géothermiques ont puisé de l'énergie durant l'hiver.

Pour obtenir une subvention, l'installation doit bénéficier d'une Garantie de performance validée (GPV) de Swissolar / SuisseEnergie

Capteurs solaires thermiques pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire

Capteurs solaires pour le chauffage et l'eau chaude

13. Panneaux solaires photovoltaïques

Les panneaux solaires photovoltaïques ne font pas partie du Programme Bâtiments, car ils sont déjà subventionnés par d'autres voies (Pronovo). Se renseigner auprès de son canton, de son distributeur d'électricité et des installateurs spécialisés.

Panneaux solaires photovoltaïques

14. Extension et transformation

En règle général, la transformation d'un local non chauffé en zone habitable n'est pas subventionnée, puisqu'il faut respecter les normes d'isolation en vigueur. Cependant, suivant le type et la taille du projet, il peut y avoir des exceptions.

Climat et environnement des habitants

On le sait, un bâtiment qui diminue sa consommation de gaz naturel ou de mazout diminue ses impacts négatifs sur le climat de notre planète. Mais c'est aussi moins de fumée (et donc moins de polluants) dans l'air qu'on respire aux abords directs du bâtiment.

CO2 et réchauffement climatique

Chauffage et environnement

Aspects financiers

Les travaux d'assainissement d'un bâtiment peuvent réduire de plus de 50% sa consommation d'énergie. Ils lui donnent aussi davantage de valeur sur le marché immobilier, que ce soit pour la vente, un prêt hypotécaire ou la location. À ce propos, lorsqu'on calcule une augmentation de loyer suite à des travaux, il ne faut évidemment pas inclure les subventions dans les investissements à amortir!

Déduction d'impôts

Impôt fédéral direct • Une personne privée peut déduire de l’impôt fédéral direct les frais d’entretien et les investissements qui augmentent la valeur de son bâtiment tout en diminuant la consommation d’énergie (ou la part d'énergie non renouvelable consommée par le bâtiment). Dans les déductions, on ne doit évidemment pas compter la subvention accordée.

Impôt cantonal • Les cantons n'appliquent pas tous les mêmes règles d'imposition, même si elles sont souvent similaires à celles de l’impôt fédéral direct. Il faut donc se renseigner auprès de l'administration fiscale cantonale de son lieu de domicile et du lieu du bâtiment.

Il est souvent judicieux d'organiser les travaux pour optimiser les déductions sur 2 années fiscales.

Augmentation du confort

En hiver, les murs, le plafond, le plancher et les fenêtres d'un bâtiment bien isolé ne sont pas froids: il y a moins de courants d'air et moins de condensation (et donc moins de risque de moisissures) sur les fenêtres et les murs qui donnent sur l'extérieur. De plus, une aération bien conçue améliore le sentiment de confort et la santé. Sous le soleil ardent d'été, le bâtiment bien isolé se chauffe moins vite et les logements sont plus tempérés. Et les bruits extérieurs sont beaucoup moins perceptibles.

Confort thermique

Penser à la petite faune

Moineaux, hirondelles, chauves-souris, etc. nombreux sont les petits animaux qui vivent dans les charpentes, les fentes des murs ou sous les tuiles. Lors des rénovations, ces abris disparaissent. Mais on peut profiter des échafaudages pour poser des nichoirs.

Assainir les bâtiments en protégeant les oiseaux et les chauves-souris – brochure à télécharger sur le site de l'Office fédéral de l'environnement.

Radon

Le radon est un gaz radioactif dangereux pour la santé qui émane naturellement du sous-sol. Des fondations étanches et une bonne aération permettent d'éviter de le respirer en trop grande concentration.

Aération

Attention à l'amiante !

Par le passé, on a utilisé des matériaux de construction qui se sont avérés finalement nocifs pour la santé: notamment l'amiante, les polychlorobiphényles (PCB) et le plomb. Lors des travaux de rénovation (ou de démolition), la poussière engendrée peut être très dangereuse à respirer; le chantier peut aussi contaminer l'environnement. Suivant l'âge du bâtiment, un diagnostic "amiante" est nécessaire avant d'entamer certains travaux.

Amiante, www.suva.ch

ConsoBat

ConsoBat est un calculateur qui permet de suivre la consommation énergétique d’un bâtiment en fonction des conditions météorologiques locales qui influencent les besoins de chauffage (degrés-jours). ConsoBat permet notamment de détecter des anomalies de consommation qui passeraient autrement inaperçues.

Calculateur ConsoBat

CECB

Le CECB est le Certificat énergétique cantonal des bâtiments, une sorte d'étiquette-énergie qui classe un bâtiment sur trois échelles: la performance de son isolation, l'efficacité énergétique et environnementale (CO2) de ses installations techniques, et ses émissions directs de CO2. Le CECB est établi par un expert reconnu (service payant).

Les subventions sont accordées à condition que la rénovation fasse gagner aux bâtiment plusieurs classes dans le CECB (voir les conditions cantonales).

Un CECB®Plus est exigé pour certaines subventions; il propose des scénarios d'intervention pour la rénovation. Certains cantons accordent une aide financière pour l'établissement d'un CECB®Plus par un expert.

Besoins de chaleur et CECB

Minergie

Minergie propose une certification d'efficacité énergétique, de qualité environnementale et de confort. Il est aussi possible de garantir la qualité de la construction ou de la rénovation. Il existe plusieurs certificats Minergie (payants) reconnus aussi par les milieux immobiliers et les banques. Les subventions sont attribuées pour des bâtiments neufs (Minergie-P) ou pour des rénovations (Minergie ou Minergie-P).

Le MoPEC et Minergie

 

Informations utiles sur les subventions :

  • Les subventions sont accordées pour des bâtiments appartenant à des personnes privées, à des personnes morales (société, coopérative, fondation, etc.) ou à des communes – mais pas aux bâtiments qui sont la propriété des cantons ou de la Confédération. Les entreprises qui ont signé une convention d'objectifs de réduction de CO2 ne peuvent pas recevoir de subventions.
  • Les subventions du Programme Bâtiments peuvent être accordées pour une intervention ponctuelle, pour une rénovation réalisée en plusieurs étapes, et pour une rénovation complète menée en un seul chantier.
  • Les cantons organisent des conférences et des cours pour informer les propriétaires sur les démarches à suivre pour bien mener une rénovation, y compris la demande de subventions.
    > Rénover futé
  • Généralement, avant accorder une subvention pour l'isolation supérieure à CHF 10'000.-, le canton exige que le bâtiment soit examiné par un expert reconnu qui établit un CECB®Plus, c'est-à-dire un audit énergétique qui classe la performance énergétique du bâtiment et qui propose des scénarios d'intervention pour améliorer ses performances.
    > CECB
  • En général, les subventions du Programme Bâtiments ne sont pas accordées pour l'agrandissement, ni pour la surélévation. C'est logique: dans ces cas, il faut de toute manière respecter la législation et construire selon les normes énergétiques actuelles.
  • Les subventions du Programme Bâtiments ne sont pas accordées pour les interventions suivantes lorsqu'elles sont menées seules: changement des fenêtres, isolation du sol des combles, isolation du plafond de la cave, isolation de parois donnant sur des locaux non chauffés.
  • Dans tous les cas, la demande de subvention doit être faite avant le début des travaux. Certains cantons exigent même que les travaux ne commencent pas avant l'accord formel de la subvention (c'est aussi le cas pour l'achat de matériel).
  • Sur les sites des services cantonaux de l'énergie, on peut avoir accès à d'autres aides financières que celles du Programme Bâtiments, par exemple pour le remplacement d'un chauffe-eau électrique ou d'une pompe de circulation pour le chauffage.
  • Au premier abord, les conditions à remplir pour obtenir une aide financière peuvent paraître très strictes et restrictives. Il y a plusieurs bonnes raisons qui l'expliquent: une subvention doit être incitative (on ne subventionne pas ce qu'un propriétaire a l'obligation de faire), énergétiquement efficace (les travaux doivent apporter une économie d'énergie et une diminution des émissions de CO2 à la hauteur du financement), bien ciblée (il faut éviter que les mêmes travaux soient subventionnés deux fois), et rationnelle sur le plan administratif (le coût de traitement d'une demande de subvention doit être en proportion de l'argent accordé).

 

Liens utiles

En faisant des recherches sur internet, on découvre plusieurs sites web qui parlent de rénovation et de subventions. Certains émanent directement de la Confédération et des cantons; d'autres sont proposés par des groupements professionnels ou des vendeurs de matériaux et d'installations. Voici les indispensables:

 Le Programme Bâtiments • Programme de subventions de la Confédération et des cantons -www.leprogrammebatiments.ch

 FrancsEnergie • Tous les programmes de subvention de la Confédération, des cantons, des villes et des communes -www.francsenergie.ch

 Rénover futé • Informations (cours et conférences) pour les propriétaires qui désirent rénover leur bâtiment -www.renover-fute.ch

 CECB • Informations sur le Certificat énergétique cantonal des bâtiments -www.cecb.ch

 CECB-Diagno • Scénarios d'amélioration énergétique pour des bâtiments types -www.cecb-diagno.ch

 SuisseEnergie • Infos, liens et documents utiles sur la rénovation -www.suissenergie.ch

 Pronovo • Rétribution pour les petites installations photovoltaïques -www.pronovo.ch

 Fondation KliK • Aides financières pour la réduction des émissions de CO2, notamment pour l’automatisation des systèmes de régulation du chauffage, de la ventilation, de l’ombrage et de l’éclairage -www.klik.ch

 

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Internet, télévision et téléphone fixe IP (triple play): on peut réduire la consommation électrique et l’électrosmog

Un look vintage pour le combiné téléphone fixe, internet et télévision

 

Logo Triple-play

Triple‑play : c’est ainsi qu’on nomme les offres d’abonnement qui combinent téléphone fixe (téléphonie IP), accès internet et télévision. Parfois imposée par l’évolution technologique, la formule amène dans le logis généralement deux "box": un "modem-routeur avec wi-fi" et un "décodeur TV". Les deux fonctions sont parfois combinées dans un seul boîtier. Il existe de nombreux modèles de ces box, qui diffèrent suivant les opérateurs et la date d’abonnement: ce matériel est en constante évolution technologique.

Ces box servent tout d’abord à relier l’usager avec le fournisseur de services par une voie unique: la prise du téléphone (1), la prise du réseau de télévision (2), la prise de la fibre optique (3), ou une prise RJ45-Ethernet (4) provenant directement du central téléphonique. 4 types de prises qui peuvent amener le triple-play Elles servent ensuite à connecter – par câbles, par micro-ondes ou même par le réseau électrique 230V (sic!) – les appareils électroniques du domicile: un ou plusieurs téléviseurs, un ou plusieurs téléphones fixes, les ordinateurs, les tablettes, les smartphones, l’imprimante – et aussi la chaîne hi-fi si elle peut recevoir la musique et les radios diffusées sur internet. Suivant les cas, on peut aussi y connecter des instruments de domotique: interrupteurs commandés à distance, caméra de surveillance, régulation pour le chauffage, etc.

Beaucoup d’appareils à relier

Lorsqu’on installe le triple-play chez soi, on est forcément confronté au problème des connexions. Il faut d’abord trouver le bon emplacement pour les box ainsi que des prises électriques libres pour les alimenter. Il faut ensuite connecter ses appareils aux box, ce qui n’est pas toujours facile lorsque les pièces du logement sont très espacées ou si elles se situent sur plusieurs étages. On a ainsi tendance à se passer des câbles pour recourir aux micro-ondes (wi-fi et DECT) et à laisser toute cette technologie allumée en permanence pour se simplifier la vie. Mais il s’ensuit un gaspillage d’électricité et une exposition inutile à l’électrosmog. Voici donc, ci-dessous, un schéma pour se faire une idée de l’ensemble! Plus bas, sont indiquées quelques pistes pour identifier – appareil par appareil – ce qui peut être mis hors service, éteint ou câblé. Il faut se rappeler que le câble reste la meilleure solution sur le plan des économies d’énergie, de la vitesse de connexion, de la sécurité des données, et du principe de précaution pour la santé.

 

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Tous les appareils électroniques impliqués dans le triple-play Triple-play: tous les appareils électroniques impliqués dans le triple-play

Triple play : téléphone fixe IP, internet et TV

Voici un ensemble standard d’appareils à interconnecter (il peut y en avoir d’autres). Ici, le lien avec le fournisseur de services se fait par la prise téléphonique (en vert). L’autre câble vert est le câble HDMI qui relie le boîtier TV avec le téléviseur. Dans la plupart des cas de figure, ces deux connexions sont câblées. En rouge, figurent les cordons d’alimentation électrique.

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Connexions par wi-fi et DECT  

Triple-play: connexions par wifi et DECT, tous les appareils en fonction

De jour, avec tous les appareils en service. Les appareils communiquent par micro-ondes (DECT pour le téléphone sans-fil, et wi-fi pour les autres). Pour économiser un peu d’électricité, on débranchera les chargeurs du smartphone et de l’ordinateur portable, lorsqu’ils ne sont pas utilisés (un chargeur moderne consomme moins de 1 watt lorsqu’il reste inutilement enfiché dans la prise). Les connexions par micro-ondes utilisent davantage d’électricité que les connexions par câble; et elles ajoutent de l’électrosmog dans l’environnement.

 

Connexions par wi-fi et DECT

Triple-play: connexions par wifi et DECT, hors fonction sauf le téléphone fixe

De nuit, avec le téléphone sans-fil en service. Avec la téléphonie IP, le modem-routeur doit rester allumé pour permettre au téléphone de recevoir des appels. Ici, le modem-routeur communique par micro-ondes (protocole DECT) avec la base du téléphone sans-fil. Tous les autres appareils sont éteints et déconnectés du réseau électrique (ce qui peut être fait à l’aide d’une multiprise munie d’un interrupteur).

 

Connexions par câbles

Triple-play: connexions par câbles, tous les appareils en fonction

De jour, avec tous les appareils en service. Les appareils communiquent par câble: la meilleure solution sur les plans de la consommation d’électricité, de la vitesse de transfert des données, de la sécurité du réseau, et de l’exposition à l’électrosmog. Pour économiser un peu d’électricité, on débranchera les chargeurs du smartphone et de l’ordinateur portable, lorsqu’ils ne sont pas utilisés (un chargeur moderne consomme moins de 1 watt lorsqu’il reste inutilement enfiché dans la prise).

 

Connexions par câbles

Triple-play: connexions par câbles, appareils hors fonction sauf le téléphone fixe

De nuit, avec le téléphone sans-fil en service. Avec la téléphonie IP, le modem-routeur doit rester allumé pour permettre au téléphone fixe de passer ou recevoir des appels. Ici, le modem-routeur communique par câble avec la base du téléphone sans-fil – sans émission de micro-ondes. Si le téléphone possède un mode "éco", il n’émet pas non plus de micro-ondes lorsqu’il est sur sa base. Tous les autres appareils sont éteints et déconnectés du réseau électrique (ce qui peut être fait à l’aide d’une multiprise munie d’un interrupteur).

 

 

Le téléphone fixe IP

Le triple-play implique que le téléphone fixe passe désormais par l’internet (voice over IP ou VoIP). Ainsi, il n’est plus directement branché sur la prise du téléphone, mais sur le "modem-routeur". Si on éteint le "modem-routeur", on ne peut donc plus téléphoner, ni recevoir des appels, ni collecter des messages sur le répondeur. Celui qui vous appelle entendra le message: "ce raccordement n’est plus en service". Ainsi, le triple-play condamne l’usager à laisser son modem-routeur allumé 24/24h, soit une consommation de 7 à 15 watts en permanence selon les modèles. Mais on peut bien sûr éteindre le modem durant les vacances, si on ne craint pas d’inquiéter ses amis ni d’avertir d’éventuels cambrioleurs de son absence...

Plusieurs types de téléphones fixes peuvent être utilisés:

• Un téléphone fixe avec un cordon qui relie le combiné à sa base (autrement dit un téléphone filaire sans fonction DECT). Il peut seulement être relié au modem-routeur à l’aide d’un câble. On évite ainsi toute émission de micro-ondes.

• Un téléphone sans-fil qui communique avec sa base au moyen de micro-ondes (DECT). Certains modèles doivent être reliés au modem-routeur par un câble téléphonique, d’autres peuvent également être reliés par micro-ondes (la base servira alors uniquement à la recharge pour la batterie du téléphone). Si on on veut limiter l’électrosmog chez soi, il vaut mieux relier le téléphone avec un câble, puis consulter le menu du téléphone pour voir s’il y a un mode "éco" qui coupera toute diffusion de micro-ondes lorsqu’il est sur sa base.

 

L’ordinateur

Connexion entre le modem-routeur: câble Ethernet

Câble ethernet : c’est la connexion la plus rapide et la mieux sécurisée. C’est aussi celle qui consomme le moins d’électricité et qui engendre le moins d’électrosmog.

Connexion entre le modem-routeur: wi-fi (micro-ondes)

Wi-fi (micro-ondes) : c’est la connexion la plus facile à mettre en place, mais elle augmente la consommation d’électricité du routeur et de l’ordinateur de quelques watts. Elle augmente aussi l’électrosmog ambiant (y compris pour les voisins).

Connexion entre le modem-routeur: powerline (courants porteurs en ligne)

PowerLAN (CPL, courants porteurs en ligne) : le réseau électrique 230V est utilisé pour créer un réseau local. Cette solution demande pour chaque appareil un bloc-powerline raccordé à un câble Ethernet. Ici, le bloc-powerline ne mobilise pas la prise: il peut recevoir le bloc d’alimentation du routeur (en rouge). Cette connexion élève la consommation électrique d’environ 4-5 watts par bloc-powerline (~1 watt en veille). Le système ajoute aussi une haute fréquence dans l’ensemble du circuit électrique qui n’est pas blindé: l’émission d’ondes courtes qui s’ensuit peut nuire à la réception de radios (ondes courtes), y compris chez les voisins si on habite en immeuble. La sécurité des données transmises dépend des appareils et de l’étendue du réseau électrique (la sécurité est meilleure dans une maison individuelle).

Connexion entre le modem-routeur: prise powerline et wifi

Prise powerline et wi-fi : cette connexion mélange le powerLAN et le wifi. Et elle cumule leurs désavantages. 

Si l’ordinateur reste toujours à la même place, un bon choix est de le connecter au modem-routeur avec un câble Ethernet, plutôt qu’en utilisant le wi-fi (on vérifiera que le wi-fi est bien éteint sur l’ordinateur). En agissant ainsi, on diminue non seulement son exposition à l’électrosmog, mais on dispose aussi d’une connexion internet plus rapide et mieux sécurisée. Si on n’a pas besoin du wi-fi pour d’autres appareils, on coupera aussi le wi-fi sur le modem-routeur, ce qui diminuera aussi sa consommation électrique de quelques watts.

Les ordinateurs portables qui n’ont pas de prise Ethernet peuvent généralement être reliés par câble avec un adaptateur spécial mini-USB-RJ45 (il faut parfois aussi installer un petit logiciel).

Lorsqu’il est difficile d’installer un câble Ethernet et qu’on veut éviter le wi-fi (ou que le wi-fi se diffuse mal), il est possible d’utiliser le réseau des prises électriques pour distribuer l’internet dans la maison – c’est la technique powerLAN. Un bloc-prise spécial, muni d’une prise Ethernet, permet au modem-routeur d’injecter l’internet dans le réseau électrique. Avec un autre bloc-prise similaire, on peut ainsi connecter son ordinateur sur l’internet depuis n’importe quelle prise électrique du domicile. Le système fonctionne généralement si les prises sont sur la même phase électrique – ce qui est très souvent le cas dans un appartement ou une maison individuelle. Un bloc-prise powerLAN consomme environ 4-5 watts lorsqu’il est actif. Lorsque les ordinateurs sont éteints, le bloc powerline se met en veille et consomme moins de 1 watt (modèles récents). Si on s’absente pour le week-end ou les vacances, il vaudrait mieux les retirer de la prise pour faire tomber la consommation à zéro. Mais, auparavant, on s’assurera avec le fournisseur de services que l’opération ne provoque pas de difficultés de connexion et de configuration.

Lorsque le wi‑fi n’atteint pas toutes les pièces, on peut installer un répéteur wi-fi, qui va prolonger l’étendue du réseau ou créer un second réseau. Cet appareil se branche lui aussi sur une prise électrique: il faut donc penser à le débrancher lorsqu’il est inutile.

Que ce soit pour acquérir des blocs-prises powerLAN ou un répéteur wi-fi, le mieux est de s’informer auprès de son fournisseur triple-play, car il existe de nombreux modèles aux capacités variables, notamment quant aux débits de connexion et à la sécurité des données.

 

La tablette et le smartphone

Les tablettes et les smartphones sont généralement prévus pour se connecter avec le wi-fi sur l’internet. Mais certains modèles peuvent être reliés par câble avec un adaptateur spécial mini-USB-RJ45. Il faut parfois aussi installer un petit logiciel. Par câble, la batterie est moins sollicitée.

 

Le téléviseur et le décodeur TV (TV box)

Dans le triple-play, le téléviseur est relié au boîtier TV par un câble HDMI. On peut couper sans autre l’alimentation électrique du téléviseur avec son interupteur lorsqu’on ne l’utilise pas, plutôt que de le laisser longtemps en stand-by (veille) avec sa petite led rouge allumée. Avant de débrancher le décodeur TV (TV box), il vaut mieux lire les instructions du fournisseur sur les économies d’énergie (voir plus bas).

 

Le modem-routeur (internet box)

Comme déjà vu plus haut, le modem-routeur doit rester allumé pour que le téléphone fixe puisse fonctionner. Il soutire en moyenne de 10 à 15 watts, qu’on l’utilise ou non. Couper le wi-fi lorsqu’il est inutile permet de gagner 2 ou 3 watts. Beaucoup de routeurs possèdent un bouton spécial et indiquent par un voyant lumineux que le wi-fi est allumé (c’est l’idéal). Mais d’autres ne donnent pas cette indication de manière très visible, et il faut consulter un affichage. Certains modèles sont paramétrables via l’ordinateur, soit en se connectant directement au modem-routeur, soit en passant par le site web de l’opérateur: on peut alors définir des plages horaires pour lesquelles le wi-fi est éteint automatiquement, par exemple entre 23h et 7h. C’est aussi par là qu’on peut désactiver des fonctions inutilisées, tel le stockage de données, ce qui permet d’économiser encore quelques watts.

 

Il est possible de recevoir la télévision sans abonnement, sans internet, sans décodeur, et avec très peu d'électricité

Dans la plupart des régions de Suisse occidentale, il est possible de recevoir les chaînes de la Télévision suisse romande (norme TNT2) et certaines chaînes des télévisions françaises (norme TNT1) avec une petite antenne DVB-TNT1/TNT2 – intérieure ou extérieure – branchée directement sur le poste de télévision (on en trouve à partir de CHF 30.-)

La réception est gratuite (en fait, elle est déjà payée avec la redevance audiovisuelle) et l'installation est simple, à condition que le poste de télévision abrite une décodeur DVB-TNT1/TNT2 (ce qui est le cas de la plupart des appareils récents) et qu'une station émettrice soit en vue. Plus on est éloigné d'une station émettrice, et plus l'antenne TNT doit être capable d'amplifier le signal.

Davantage de renseignements sur www.2222.ch et sur Wikipedia

 

S’informer sur les économies d’énergie possibles

En raison de la diversité des opérateurs de triple-play et de leurs appareils, il n’y a malheureusement pas une recette universelle pour économiser l’électricité. Il faut se référer aux modes d’emplois fournis avec les appareils et aux instructions données lors de la prise d’abonnement (si elles existent). Voici quelques liens où trouver cette information :

Swisscom, page où trouver toutes les indications pour limiter la consommation de l’Internet-Box et de la TV-Box. Tous les appareils en service y figurent.

UPC Cablecom (et Naxoo), page où trouver des indications pour faire des économies d’énergie avec quelques modèles d’appareils.

 

L’électrosmog, page d’information de l’Office fédéral de l’environnement.

 

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Flicker de l’éclairage: avec un smartphone, on peut détecter le scintillement (papillotement lumineux) des ampoules et des lampes

Inspection du flicker d'une ampoule avec un smartphone

Les vieilles ampoules à incandescence, les ampoules halogènes, les ampoules fluocompactes (dite "économes) et les tubes lumineux (néons) ne diffusent généralement pas une lumière régulière. Branchés sur le courant alternatif du réseau électrique (230V/50Hz), tous scintillent très rapidement à notre insu. La variation d’intensité lumineuse va généralement de 5 à 45% suivant le type d’éclairage (en savoir plus).

Flicker = scintillement

Ce scintillement est nommé "flicker" (mot anglais) par les professionnels de l’éclairage. Nous ne le percevons généralement pas consciemment, en raison de la persistance des images sur la rétine de nos yeux. En effet, si une lampe est allumée et éteinte à une fréquence toujours plus rapide, il arrive un seuil où nous avons l’impression que la lampe reste allumée sans discontinuité. Pour la plupart des gens, cette illusion apparaît à partir d’environ 60 allumages/extinctions par seconde, autrement dit dès que la fréquence du flicker atteint 60 Hertz. Mais certaines personnes peuvent être gênées par une lampe qui présente un flicker approchant 100 Hertz. Par ailleurs, des études montrent que, même si notre vision est leurrée, notre organisme peut ressentir les fluctuations de la lumière jusqu’à plus de 200 Hertz – et d’autant plus fortement que les oscillations de luminosité sont de grande amplitude. D'autre part, des flickers de l'ordre de 1000 Hertz peuvent être gênants lorsque la source lumineuse est en mouvement rapide ou lorsque l'observateur se déplace.

Le flicker peut être incommodant, même si on ne le perçoit pas

Le ver luisant regarde une ampoule dont la lumière varie en intensité (flicker)

Même si on ne perçoit pas directement ce flicker, il peut être une source d’inconfort, de baisse de performance dans le travail, de fatigue visuelle et de migraine. Chez certaines personnes, il peut même déclencher une crise d’épilepsie. L’inconfort dépend notamment de la fréquence du flicker, de l’amplitude de la variation de luminosité, et de l’intensité de l’éclairage. Le flicker est particulièrement gênant lors de la lecture et durant les tâches qui demandent des mouvements rapides.

Flicker des LED: le meilleur côtoie le pire

Les bonnes ampoules et lampes LED n’ont quasiment pas de flicker. Mais certains modèles mal conçus ou défectueux peuvent présenter un flicker à 100%, beaucoup plus important que toutes les autres formes d’éclairage. Ainsi, il y a des lampes et des guirlandes LED qui s’allument et s’éteignent complètement 100 fois par seconde, parce que leur adaptateur électrique transforme imparfaitement le courant alternatif de la prise en courant continu. Les problèmes de flicker peuvent aussi apparaître avec un variateur d’intensité (dimmer) mal adapté aux nouvelles lampes LED. Dans certains cas, le flicker augmente au fur et à mesure que la lumière est tamisée. Il peut même exister des différences importantes entre deux mêmes ampoules du même fabricant, en raison de la qualité variable de leurs composants électroniques.

L’emballage des ampoules et des lampes ne comporte aucune indication sur le flicker

Pour l’instant, les fabricants ne sont pas obligés de déclarer le flicker de leurs dispositifs d’éclairage. Les procédures de mesures sont d’ailleurs toujours en discussion au niveau international. Il est donc difficile pour un particulier de déterminer si une lampe présente un flicker gênant, sauf si le papillotement est visible. Heureusement, on peut se servir d’un simple smartphone pour détecter indirectement les flickers les plus incommodants (jusqu’à environ 200 scintillements par seconde = 200 Hertz). La technique est simple: il faut régler le smartphone sur le mode photo/caméra, et le placer tout près de la lampe à tester. Si la lumière scintille, l’image sur l’écran sera divisée en bandes claires et en bandes sombres. Le phénomène est dû aux interférences entre les oscillations de la lumière et la fréquence d’affichage de l’écran (l’image est "rafraîchie" 30 fois par seconde). Plus il y a de contraste entre les bandes claires et foncées, et plus les variations d’intensité de la lampe sont importantes – et plus le flicker est, a priori, gênant. Les flickers très rapides –  de l’ordre de 1000 Hertz – ne sont pas toujours repérés par le smartphone, sauf s'ils sont très prononcés.

Tester l’éclairage, chez soi, au bureau et au magasin

Avec un smartphone, on peut ainsi inspecter les différentes lampes de son logement ou de son bureau – et même tester une lampe en magasin avant de l’acquérir. Si les lampes sont reliées à un variateur d’intensité, on observera les lampes de la pleine lumière jusqu’à la position la plus faible. On pourra aussi contrôler les tubes lumineux (néons): lorsqu’ils sont équipés avec un ballast magnétique, ils présentent un flicker beaucoup plus important que si leur ballast est électronique. Les ampoules fluocompactes (ampoules économes) récentes ont un ballast électronique: leur flicker est beaucoup moins gênant que celui des premières générations d’ampoules fluocompactes qui comportaient un ballast magnétique.

Photo prise avec un smartphone en comparaison de l'analyse d'un flickermètre

À gauche: photo d'une ampoule prise par un smartphone.
À droite: la même ampoule vue avec un flicker-mètre. L'intensité de l'éclairage oscille fortement – plus de 60% de variation lumineuse – à une fréquence de 100 Hertz (100 fois par seconde).

 

 Plus d’info sur le flicker de l’éclairage

 Ampoules et lampes

Éclairage LED et santé, sur le site de l'Office fédéral de la santé (OFSP)

Led à intensité lumineuse variable: Conseils, SuisseEnergie

 

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