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Le saviez-vous ?

Un simple débouchage des orifices d’arrosage peut redonner toute sa performance à un lave-vaisselle

 Déboucher les orifices du bras de lavage d'un lave-vaisselle

Une opération très facile à effectuer peut redonner toute sa puissance de lavage à un lave-vaisselle qui ne nettoie plus très bien: déboucher les orifices de ses "bras de lavage", ces rotors tournants dont le rôle est d'asperger les couverts et les ustensiles de cuisine. En effet, il arrive très souvent que, parmi les orifices de sortie d'eau disposés le long d'un bras, un ou plusieurs soient bouchés par des fibres de papier et de légume, des pépins de fruit ou des arêtes de poisson. Le résultat, c'est que non seulement le bras n'asperge pas la vaisselle partout, mais aussi qu'il tourne avec moins de vigueur.

Dans un lave-vaisselle, il n'y a pas de dispositif mécanique pour faire tourner ces rotors: comme dans un système d'arrosage de jardin, c'est l'éjection de l'eau sous des angles bien précis qui crée la force de rotation. Et si vous regardez comment sont disposés les trous, vous constaterez qu'ils n'ont pas tous la même forme, ni la même orientation. Ceux qui sont situés à l'extrémité des bras sont disposé en biais, justement pour favoriser la rotation par réaction. Or, ce sont souvent les plus encrassés, ce qui limite la force de rotation.

Lave-vaisselle: orifices du bras de lavage bouchés, puis débouchés

L'eau travaille en circuit fermé

Pendant la phase de lavage, comme pendant les phases de prélavage ou de rinçage, l'eau "travaille" en circuit fermé: une fois passée à travers le filtre qui est situé dans le plancher de la machine, elle est poussée par une pompe dans les bras de lavage, avant de revenir au filtre. Si le filtre est encrassé par des restes de nourriture, le circuit d'eau se déroule mal et la machine perd en puissance. Ainsi, le nettoyage régulier des orifices des bras et du filtre sont la clé du bon fonctionnement d'une machine.

Mode d'emploi pour déboucher les bras de lavage d'un lave-vaisselle

  • Inspecter votre machine pour repérer les bras de lavage; il y en a généralement 2 ou 3. Certains sont fixés au corps de la machine, d'autres sont solidaires des paniers (il faut généralement les retirer). Si le lave-vaisselle a un tiroir à couverts placé tout en haut, il y a souvent un petit bras tournant fixé sous le plafond de la machine.
  • Décrocher un bras en mémorisant la manoeuvre pour le replacer au bon endroit. Il faut parfois tirer, parfois tourner une bague ou une vis, parfois pousser vers le haut et tourner dans le sens de dévissage ordinaire… Si vous ne trouvez pas comment décrocher les bras, regardez dans le mode d'emploi: cette opération fait partie de l'entretien courant de toutes les machines. Si vous n'avez pas le mode d'emploi, visitez le site Internet du fabricant: les modes d'emploi sont souvent disponibles en format pdf. Le nom de modèle de la machine est souvent inscrit sur une étiquette placée sur la tranche de la porte.
  • Inspectez les orifices et débouchez ceux qui sont obstrués à l'aide d'un cure-dent (attention de ne pas le casser dans l'orifice), d'un pic à cornichon, d'un trombone de bureau déplié… sans abîmer ni agrandir l'orifice.
  • Pour vérifier que tous les orifices sont bien libres après le nettoyage, et pour vider les déchets qui restent, passer le bras d'arrosage sous le robinet en laissant couler l'eau en son centre, là où l'eau parvient dans le rotor: si les trous sont bien débouchés, on peut y voir jaillir l'eau.
  • Remettre le bras en place, puis s'assurer qu'il tourne librement.
  • À l'avenir, éviter de mettre du papier dans la machine: pots de confiture et de conserves avec leur étiquette, ustensiles neufs avec leur étiquette de prix, petits restes de serviette en papier...
Le ver luisant entretient son lave-vaisselle

Des rotors bouchés poussent à consommer davantage de produit et d'électricité

Lorsqu'une machine lave mal la vaisselle parce que son filtre est sale et que les orifices d'arrosage sont bouchés, on a tendance à mettre davantage de produit pour compenser la mauvaise performance et à choisir un programme plus chaud et plus long – voire à rincer la vaisselle sous l'eau chaude (!) avant de la mettre dans les paniers (ce qui est inutile avec une machine en bon état). Après le débouchage, si la vaisselle est propre, choisissez un programme moins énergique et réduisez donc la dose de produit. Si la vaisselle est toujours propre, réduisez encore la dose au prochain lavage, jusqu'à trouver le dosage minimum acceptable. À ce propos, les détergents en poudre permettent de doser à la baisse, contrairement aux produits en tablettes. Et pour protéger les eaux, préférez les détergents sans phosphate munis d'un écolabel.

Produit de rinçage : pas obligatoire

Il faut savoir aussi que le liquide de rinçage n'est pas nécessaire au fonctionnement de la machine: si on ne craint pas quelques taches de calcaire sur ses verres, il vaut mieux s'en passer pour éviter des polluants dans nos eaux. On trouvera davantage de conseils utiles, ainsi qu'une fiche-conseil (à placarder sur son frigo), sur la page suivante:

Lave-vaisselle

 

Résidence secondaire: dès 5 jours d’absence, on a intérêt à baisser le chauffage à 6°C

Résidence secondaire chauffée à 6 degrés en cas d'absence

La plupart des 420’000 résidences secondaires de Suisse sont situées en montagne, dans des régions où la saison de chauffage peut durer 8 mois. Or, un propriétaire n’a rien à gagner à maintenir les lieux tempérés en son absence, même s’il revient chaque week-end. Contrairement aux idées reçues, il faut moins d’énergie pour remonter la température ambiante de 6°C à 20°C que pour maintenir continuellement cette température entre 15°C et 20°C pendant les cinq jours d’absence. Et l’avantage énergétique est évidemment encore plus grand si l’absence dure plus longtemps.

Cette bonne pratique ne nuit pas au confort, puisque le marché propose des solutions fiables pour commander le chauffage à distance, afin de retrouver une température agréable à son heure d’arrivée...

Il y a des solutions techniques pour pratiquement tous les chauffages

La plupart des chauffages peuvent être enclenchés ou réglés à distance:

  • par téléphone fixe ou téléphone mobile
  • par sms
  • par Internet
Le ver luisant commande le chauffage à distance par téléphone

De nombreux modèles de chaudières automatiques (gaz, mazout ou pellets) et de pompes à chaleur sont équipés – ou pré-équipés – pour recevoir des ordres de réglage grâce à une commande à distance. Il vaut donc la peine d’y penser à l’achat. Dans les autres cas, comme pour les chauffages électriques directs au sol ou par radiateurs, il est presque toujours possible d’ajouter un boîtier spécial sur le tableau électrique de la résidence, qui sera relié à l’installation de chauffage et au réseau de téléphonie fixe ou mobile. Pour trouver la meilleure solution technique, il vaut mieux faire appel à un électricien ou à un chauffagiste. La commande, pose comprise, coûte généralement entre CHF 800.- et 1500.-

Les boîtiers de commande à distance offrent toutes sortes de possibilités. Les plus simples font passer le chauffage du mode "hors gel" à la température de confort, et vice versa. D’autres gèrent aussi le chauffe-eau. D’autres encore peuvent enclencher différents appareils électriques et l’éclairage. Les plus sophistiqués, enfin, sont couplés à des capteurs qui peuvent informer le propriétaire sur la température des locaux ou l’arrivée d’un intrus. Et pour les chauffages électriques directs, il y a des possibilités de piloter indépendemment les radiateurs dans les différentes pièces.

Commande sur téléphone fixe ou mobile

Si on a déjà une installation de téléphonie fixe, il n’y a pas d’abonnement spécial à contracter. Si on compte utiliser le réseau de téléphonie mobile, la commande doit être équipée d’une carte SIM avec son propre numéro de téléphone. Il n’est pas nécessaire d’avoir un abonnement, étant donné que les sms seront peu nombreux: une carte à prépaiement suffit. Enfin, on peut aussi piloter son chauffage par Internet, mais cette solution est généralement plus coûteuse, à la fois sur le plan financier et sur le plan de la dépense d’énergie électrique nécessaire au fonctionnement du dispositif.

Qu’elle reçoive ses ordres par les touches du téléphone, par sms ou par Internet, la commande est protégée par un code de sécurité, afin que seules les personnes concernées puissent envoyer leurs ordres. Et elle confirme qu’elle a appliqué la consigne d’augmenter – ou d’abaisser – le chauffage par synthèse vocale ou par sms. Certains dispositifs peuvent aussi envoyer des alertes à des personnes choisies (par sms ou par e-mail), si le chauffage tombe en panne ou si la température baisse de manière anormale parce qu’une fenêtre est ouverte.

Différents modèles de commande du chauffage à distanceDifférents modèles de commande du chauffage à distance

Commandes à distance pour chauffage -www.topten.ch

Prise commandée pas sms

Chauffer une seule pièce

Si le chauffage ne peut pas se coupler à une commande à distance, on peut acquérir un petit radiateur électrique d’appoint, et l’enclencher grâce à une prise électrique spéciale qui peut recevoir une carte SIM de téléphonie mobile et réagir à un sms. Cela permet de chauffer une seule pièce (dont la porte est fermée) quelques heures avant l’arrivée à destination, et d’y vivre en attendant que le chauffage remonte la température dans le reste des locaux. Ce genre de prise commandée par sms peut enclencher et déclencher à distance n’importe quel appareil électrique capable de démarrer dès sa mise sous tension, sans autre forme de réglage.

L’économie de chauffage rembourse rapidement le prix de la commande

Quel que soit le type de résidence secondaire – il vaut la peine de baisser la température de consigne du chauffage en son absence – surtout si on n’est pas certain d’y revenir rapidement. La diminution d’un seul degré de la température ambiante équivaut à une économie d’énergie (et d’argent) de 5 à 7%. Le seul fait d’abaisser la température de 21 à 15°C engendre une économie d’environ 30% sur les frais de chauffage (soit CHF 300.- par an pour un chalet moyen). Et en descendant jusqu’à 6°C, on peut atteindre 60% d’économie – et même davantage si on profite du soleil pour maintenir les lieux à l’abri du gel (voir plus bas).

Baisser le chauffage permet aussi des économies annexes: le moteur-compresseur du frigo ou du congélateur tournera moins; dans les armoires, les denrées alimentaires se conserveront mieux et plus longtemps; fonctionnant moins souvent, la chaudière ou la pompe à chaleur s’usera moins...

Dès que survient la belle saison, il ne faut pas oublier de couper le chauffage en quittant la résidence (le laisser en fonction "hors gel"), car un chauffage réglé toute l’année pour maintenir une température de 10°C peut s’enclencher même au coeur de l’été (!) lorsque surviennent des jours frais.

En cas d’absence, il est judicieux de baisser la température de l’eau chaude à 10°C

Si on s’absente plus de quatre jours, on pensera aussi à baisser la température du chauffe-eau sur 10°C (protection contre le gel), et à arrêter aussi la pompe de circulation de l’eau chaude sanitaire (s’il y en a une) pour économiser de l’électricité. Il est important de ne pas laisser le chauffe-eau sur une température intermédiaire: à 10°C, les légionelles (bactéries qui peuvent infecter le système respiratoire et provoquer une pneumonie grave et parfois mortelle) ne se développent pas, mais elles peuvent se multiplier lorsque la température de l’eau dépasse les 20°C. À partir de 50°C, elles sont tuées par la chaleur. Ce n’est pas en buvant l’eau qu’on peut se contaminer, mais lors de la douche, en respirant les gouttelettes d’eau en suspension dans l’air.

Bien choisir la température d’absence et le moment de la remonter

La bonne utilisation d’une commande à distance requiert un peu d’expérience. Le temps nécessaire à la remontée de la température intérieure va dépendre de la température extérieure, de la réserve de puissance de l’installation de chauffage, et du type de construction: un chalet en bois se chauffe plus vite qu’une maison en pierre ou en béton; un bâtiment avec une isolation extérieure met plus de temps à se refroidir et à se réchauffer qu’avec une isolation intérieure. Au début, il est utile de noter quelques paramètres: la température la plus basse choisie pendant l’absence, le temps qu’il a fallu au chauffage pour remonter jusqu’à la température de confort, et les températures extérieures de la région de résidence.

On se rappellera aussi qu’avec un chauffage au sol la remise en température peut prendre 2 à 3 jours. De plus, si le chauffage est électrique et profite du tarif de nuit pour accumuler la chaleur, il faut le relancer au moins la veille de son arrivée!

Fenêtre qui laisse entrer le soleil

Dans un bâtiment avec plusieurs logements, il est possible que la baisse de température d’un appartement à 6°C rende les murs ou le plancher de l’appartement voisin si froids, que ses occupants aient de la peine à se chauffer. Voilà pourquoi, en règle générale, on conseille de descendre seulement jusqu’à 12°C dans les immeubles. De plus, si tous les propriétaires absents ont la bonne idée de baisser leur chauffage et décident de le relancer tous en même temps (le vendredi matin, par exemple), le temps nécessaire à remonter la température de tous les appartements va être plus long que pour un seul.

Si les fenêtres sont exposées au sud, il peut valoir la peine de laisser leurs volets ouverts

Lorsque le chauffage a été réglé sur 8°C ou moins, il vaut mieux laisser ouverts les volets des fenêtres orientées au sud, car la chaleur emmagasinée grâce aux rayons du soleil (gains passifs) peut être supérieure aux pertes évitées grâce à la fermeture des volets. Attention toutefois de bien évaluer l’impact réel de l’ensoleillement (ombres portées du toit, des balcons, des arbres, des montagnes et des bâtiments voisins; durée de l’ensoleillement)... et le risque d’intrusion.

Si on doit choisir ou changer des fenêtres situées au sud, on a intérêt à choisir des vitrages non seulement bien isolants (petite valeur U) mais aussi très transparents à l’énergie du soleil (grande valeur g), afin de profiter des gains solaires durant la saison froide.

Bien choisir ses fenêtres

Il est rare que la baisse du chauffage crée des problèmes d’humidité

Les risques de condensation d’humidité sont généralement minimes, sauf si le bâtiment est très étanche et qu’une importante source d’humidité ambiante existe à l’intérieur (infiltration d’eau, bassin). À la montagne, l’air intérieur des résidences secondaires est généralement très sec durant l’hiver.

Dans certains cantons, la loi oblige les propriétaires à s’équiper d’une commande de chauffage à distance

Les cantons de Neuchâtel et du Valais sont, pour l’instant, les seuls en Suisse romande dont les lois sur l’énergie obligent les résidences secondaires neuves (individuelles et collectives) à s’équiper d’un réglage à distance avec au moins deux niveaux de température ambiante. Ces exigences deviennent également valables pour les résidences secondaires existantes (individuelles et collectives) lorsqu’on prévoit un changement du système de distribution du chauffage.

Make Heat Simple – campagne de SuisseEnergie pour diminuer la consommation de chauffage des résidence secondaires

"Rénovation et chauffage"

 

Les bâtiments polluent les eaux à coup de biocides et de pesticides

Les peintures des façades peuvent polluer les eaux

Pour éviter que les moisissures, les mousses et les algues se développent sur les façades des bâtiments, bon nombre de peintures et crépis contiennent un cocktail de biocides – autrement dit des substances chimiques "qui tuent la vie", dont font partie les pesticides (herbicides, insecticides, fongicides, etc.) Il y en a aussi dans beaucoup de matériaux de construction destinés aux façades et aux toits. En Suisse, on estime ainsi qu’on incorpore jusqu’à 50 tonnes de biocides par an sur l’enveloppe des bâtiments. Or, sous l’effet de la pluie et des intempéries, ces biocides sont emportés dans les canalisations et peuvent directement filer vers les rivières et les lacs lorsque le réseau est en "séparatif", autrement dit lorsque les conduites qui récoltent les eaux de pluie et de drainage des terrains sont séparées des eaux usées. Et moins d’un tiers de ceux qui passent par une station d’épuration sont éliminés. Ces biocides perturbent alors la faune et la flore, et augmentent la charge de micropolluants dans nos eaux.

Ainsi, lorsqu’on additionne les biocides et les pesticides envoyés dans les eaux par les villes (bâtiments, jardins, ménages, entreprises) la somme équivaut – ou dépasse même – celle des pesticides relâchés par l’agriculture.

Biocides issus de la façade des immeubles

Un avant‑toit protège la façade...
et les eaux !

Ce lessivage des biocides par les précipitations qui tombent sur les façades est d’autant plus important lorsque les travaux viennent d’être terminés, car ces substances se trouvent alors à plus forte concentration dans les peintures, crépis, vernis et autres produits étendus sur les bâtiments. Et le problème est accentué par l’architecture actuelle qui privilégie les maisons sans avant-toit, ce qui expose d’avantage les façades à la pluie – surtout celles orientées vers l’ouest. Traditionnellement, en effet, on construit les bâtiments avec un toit qui dépasse les bords des façades, ce qui a le double avantage d’éviter que le soleil d’été "cogne" directement sur les vitrages et les murs, et que les intempéries endommagent les façades. Si on regarde bien les anciens bâtiments, on verra que certaines lignes d’étage sont aussi équipées de corniches, autrement dit d’éléments horizontaux en saillie qui empêchent le ruissellement de l’eau.

Le problème des biocides s’est accentué avec le développement des isolations de façades par l’extérieur, lorsque l’isolant est directement recouvert d’un enduit. La face extérieure d’un mur bien isolé de la sorte est beaucoup plus froid, si bien qu’il sèche moins vite et qu’il a même tendance à se mouiller lorsque l’humidité qui provient de l’intérieur du bâtiment condense (à moins que l’isolant et l’enduit soient très perméables à la vapeur d’eau). Cette humidité favorise le développement des algues, moisissures et autres mousses – d’où l’ajout de biocides dans les produits.

Des herbicides sur le toit

Certains biocides qui proviennent des peintures et des enduits pour façades ont une toxicité élevée pour les poissons, même à faible dose. C’est, par exemple, le cas de deux herbicides, la Terbutryn et le Diuron (qui est aussi utilisé en viticulture), dont on mesure occasionnellement de fortes concentrations dans les rivières et les eaux de rejet des stations d’épuration (elles ne parviennent à dégrader qu’une partie des biocides). Or, la présence de ces biocides n’est souvent pas nécessaire car toutes les façades des bâtiments ne sont pas susceptibles de laisser pousser des moisissures, des algues ou des mousses.

Mecoprop

De même, on retrouve aussi ces herbicides dans les feuilles de bitume utilisées pour étancher les toits plats, en compagnie d’autres substances qu’il faudrait éviter de retrouver dans les eaux, tel que le Mecoprop (à droite). Elles ont leur utilité sur les toits végétalisés pour éviter que les racines des plantes percent ces barrières anti-eau, mais elles ne sont pas nécessaires quand le toit n’est recouvert que de gravier: en l’entretenant de de temps à autre, on peut se passer de ces poisons dans le bitume.


Considérer la composition du produit

Pictogramme Dangereux pour l'environnement

Les vernis employés pour protéger les chalets et autres constructions en bois contre l’humidité, les UV du soleil, les insectes et les moisissures contiennent eux aussi de nombreuses substances chimiques parfois très toxiques. A l’heure d’acheter ces produits, il faut savoir que le marché en propose désormais de moins agressifs pour l’environnement et la santé; ils sont souvent munis d’un label écologique (Der Blaue Engel, Oecoplan, etc). Un coup d’œil sur l’étiquette permet de vérifier le nom des substances actives utilisées et leur concentration; on peut y lire aussi quel est l’impact potentiel du produit sur l’environnement. Il existe aussi des peintures dont les substances chimiques actives sont micro-encapsulées: les produits actifs sont libérés progressivement au lieu d’être lessivés rapidement par la pluie.

Sans solvant, mais avec fongicide...

Les fabricants de peinture offrent aussi des produits avec moins, ou très peu, de "solvants organiques" nocifs pour la santé et l’environnement (appelés aussi "COV", composés organiques volatils). C’est l’eau qui sert surtout de solvant dans un nombre croissant de peintures, de lasures et de laques, et leurs performances en durabilité et résistance sont tout à fait comparables. Un produit avec peu de solvant a le double avantage de ne pas dégager d’odeurs nauséeuses et de permettre le rinçage des pinceaux avec de l’eau. Cependant, les pots de peinture avec peu de solvant sont plus sensibles aux moisissures, si bien que les fabricants leur ajoutent parfois des fongicides (ce sont aussi des biocides). Les peintures minérales sans solvant, plus chères, sont ainsi les plus écologiques car elles n’ont pas besoin d’être protégées: elles n’offrent rien à manger aux moisissures, contrairement aux peintures synthétiques.

Pour protéger les eaux lorsqu’il s’agit de construire un bâtiment, de le repeindre ou de rénover des façades ou un toit, on peut:

  • Prévoir des avant-toits et des corniches sur les bâtiments neufs.
  • Envisager des isolations extérieures "respirantes" (façade ventilée, isolation et enduit très perméables à la vapeur d’eau).
  • Se renseigner sur la toxicité des matériaux et des produits, et éviter les biocides s’ils ne sont pas nécessaires.
  • Pour un toit plat non végétalisé, éviter les feuilles de bitume contenant des herbicides.
  • Pour un toit plat végétalisé, se renseigner sur les propriétés herbicides de la feuille de bitume, et choisir celle qui en relâche le moins.
  • Favoriser les peintures à base minérale, si leur application est possible.
  • Choisir le produit ou le matériau en fonction de l’exposition de la façade ou du toit au soleil et aux intempéries.