Une cycliste choisit un parcours éloigné du traffic

En choisissant bien son parcours, on respire moins d’air pollué

La mobilité active, telle que la marche ou le vélo, est bénéfique pour la santé, malgré l'exposition potentielle aux polluants du trafic. Une manière simple d'éviter ces polluants est de choisir soigneusement son itinéraire.

Un cycliste choisit un parcours éloigné du traffic

Se déplacer pour se protéger

Bien choisir son parcours est une mesure efficace pour se protéger de la pollution. Une revue de la littérature scientifique a montré une diminution significative d'exposition aux particules fines et au monoxyde de carbone entre des trajets à fort et à faible niveau de trafic.

La quantité de trafic sur un tronçon est un bon indicateur de pollution, mais d'autres facteurs comptent aussi. Par exemple, l'exposition à la pollution dépend du sens du vent, et de la configuration de la route: les alignements de bâtiments serrés les uns contre les autres empêchent l’air de circuler. L’air pollué est plus lourd que l’air pur, principalement à cause des particules fines émises par les véhicules. En conséquence, dans une rue encaissée – les spécialistes parlent de rue "canyon" – l’air vicié ne peut pas s’échapper, ou alors que très lentement.

Étant donné les effets nocifs de la pollution sur la santé non seulement pulmonaire mais aussi cardiovasculaire, il est important d' apprendre à se protéger. Il faut savoir que quelques minutes passées dans un environnement pollué ne seront pas "annulées" en séjournant par la suite dans un lieu agréable. Les polluants entrent dans le corps à travers le système respiratoire et passent ensuite dans le sang, où ils déploient leurs effets nocifs pendant des heures.

Comment choisir son parcours

Si on cherche le parcours idéal pour se rendre régulièrement sur son lieu de travail, d’études ou de courses, il vaut la peine d’investir un peu de temps. En étudiant soigneusement un plan de ville, on choisira un chemin peut-être un peu plus long, mais agréable car passant par des rues à faible trafic, ou pour les piétons, par des parcs publics ou sur des trottoirs suffisamment larges. Si le parcours est un peu plus long, ce n’est pas forcément un problème: un minimum de 30 à 60 minutes de marche rapide est recommandé chaque jour pour se maintenir en forme. Pour vous aider à choisir un parcours, l'application AirCHeck permet de connaître la qualité de l'air en consultant des cartes dans toute la Suisse. Les applications Walkable (pour la marche) et Bikeable (pour le vélo) permettent quant à elles de consulter et signaler les parcours adaptés et les points à améliorer, pas seulement concernant la qualité de l'air. 

Être en voiture n'est pas forcément une protection

Cela dit, les automobilistes ne sont pas à l’abri de leurs propres gaz d’échappement. L’air conditionné et le chauffage de l'habitacle donnent une impression de confort en toute saison. Mais l’air qui circule à l'intérieur du véhicule est le même que celui qui environne le véhicule. Il est donc particulièrement chargé en polluants lors des jours sans vent, dans les tunnels, ou lorsque les voitures circulent pare-choc contre pare-choc – il faudrait plutôt dire "pot d’échappement contre prise d’air".

Pour consommer moins de carburant, il faut ralentir en montée et lâcher complètement les gaz en descente

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Conduire avec moins de carburant

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Pour consommer moins d'essence ou de diesel, il faut ralentir en montée et lâcher complètement les gaz en descente.
voiture sur une pente de 6%

Maintenir sa vitesse de croisière lorsque la route grimpe exige un surcroît de carburant. Et d’autant plus que la chaussée est raide. À 120 km/h sur une autoroute d’une pente de 4%, par exemple, un SUV à moteur à carburant consomme environ 19 litres aux 100 km. Et il lui faudra 22 litres pour monter à 130 km/h (vitesse autorisée en France). Mais en réduisant l’allure à 100 km/h, le moteur engloutira moins de 15 litres (ce qui est déjà beaucoup).
Sur une pente à 6% (équivalente au "toboggan" de l’A12, entre Vevey et Châtel-St-Denis), maintenir les 120 km/h coûte 26 litres aux 100 km, alors qu’on en restera à 20 litres en roulant à 100 km/h...

Dans les descentes raides, on gagnera à lâcher complètement l’accélérateur tout en restant sur le plus grand rapport (5e ou 6e), ou en utilisant le frein moteur (4e) si la vitesse est trop rapide. En effet, les moteurs modernes coupent l’injection de carburant et la consommation devient pratiquement nulle, comme peuvent le constater les conducteurs qui ont un indicateur de consommation instantanée sur leur tableau de bord. Or, quand la pente est forte, on garde bien souvent le pied à peine enfoncé sur l’accélérateur, sans se rendre compte que l’on brûle du carburant sans nécessité aucune.

C’est entre 30 et 60 km/h qu’on consomme le moins au kilomètre

Il ne faut pas confondre la consommation au kilomètre avec le rendement du moteur. Le rendement d’un moteur est optimal à une allure d’environ 100 km/h, c’est à cette vitesse-là qu’il développe le plus de force par litre de carburant brûlé. Mais si on regarde un compteur de consommation instantané, on voit bien que le nombre de litres de carburant par kilomètre parcouru atteint son minimum à une vitesse située entre 30 et 60 km/h (si on évite le surrégime).

Dès qu’on dépasse 50 à 60 km/h, une grande partie de l’énergie de la voiture commence à être utilisée pour vaincre les frottements de l’air et la friction du roulement (frottements mécaniques et frottement des pneus sur la route). La résistance de l’air augmente même avec le carré de la vitesse, c’est pourquoi la résistance totale à l’avancement du véhicule est deux fois plus forte à 110 km/h qu’à 60 km/h. Ceci explique pourquoi à 120 km/h, on brûle deux fois plus de carburant au kilomètre qu’à 30 km/h. Et pourquoi la consommation au kilomètre est relativement semblable à 30 km/h et à 50 km/h. Pour une voiture à moteur électrique, la résistance de l'air a un effet similaire sur la consommation d'électricité et l'autonomie.

Tondeuse à gazon qui fume

Les vieilles tondeuses à essence polluent énormément

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Tondeuse à gazon

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Une vieille tondeuse à gazon peut nuire à la qualité de l'air et à la santé de celui qui la pousse.
Tondeuse à essence

Un vieux modèle de tondeuse à gazon est souvent équipé d’un moteur à 2-temps. Ce type de moteur rejette dans l’atmosphère environ un tiers de son carburant imbrûlé ou imparfaitement brûlé, donnant à respirer à son utilisateur des gaz d’échappement contenant plusieurs substances cancérigènes, et favorisant la formation d’ozone estival.

Changer de moteur ou de carburant

Fonctionnant avec un mélange comportant de l’huile, un moteur d’engin de jardinage à 2-temps produit beaucoup de COV (composés organiques volatils), tels que le benzène et ses dérivés. Or, on sait aujourd’hui qu’il s’agit de substances cancérigènes, également impliquées dans le déclenchement de crises cardiaques. Si on veut conserver son ancienne tondeuse à 2-temps, il vaut la peine d’opter pour de l’essence alkylée pour moteur 2-temps, à environ CHF 5.- le litre. Il en résulte des gaz de combustion dont la toxicité est réduite de 95% par rapport au carburant ordinaire.

L'essence alkylée existe aussi pour les moteurs 4-temps

Mis à part quelques appareils bas de gamme, les tondeuses neuves sur le marché suisse comportent des moteurs à 4-temps qui sont bien plus efficaces – quel que soit le carburant utilisé – et qui dégagent beaucoup moins d’imbrûlés et de polluants dans l’air. À savoir: il existe aussi de l’essence alkylée pour les engins de jardin à 4-temps. La teneur en hydrocarbures aromatiques nocifs – tels le benzène et les hydrocarbures polyaromatiques (PAH) – est pratiquement nulle. C'est pour cela que ce carbuant n'a pratiquement pas d'odeur et qu'il produit beaucoup moins de suie en brûlant – ce qui encrasse moins le cylindre, la bougie et l'échappement. De surcroît, une tondeuse qui passe l'hiver au dehors avec de l'essence alkylée dans le carburateur aura moins de peine à redémarrer au printemps qu'avec de l'essence ordinaire (l'essence alkylée résiste mieux à la dégradation chimique).

Électricité et force humaine

Au bout du compte, même les meilleurs moteurs à combustion polluent. Ainsi, une tondeuse moderne à 4-temps produit – en une heure – autant de pollution qu’une voiture conduite sur 150 kilomètres. Si le jardin n’est pas trop grand, on gagnera donc à opter pour une tondeuse électrique, voire pour une tondeuse mécanique hélicoïdale qui fonctionne à la seule force de celui qui la pousse. Sans pollution et presque sans bruit, suivant que les lames s’auto-aiguisent ou non, on peut l’utiliser tôt le matin ou tard le soir, voire le dimanche. D’un prix réduit, cette tondeuse peu encombrante permet à l’utilisateur d’effectuer un exercice physique bienvenu. Il faut cependant vérifier la hauteur de coupe avant d’acheter: certains modèles ne dépassent pas 2,5 centimètres et sont limités à l’entretien des gazons "anglais". Or, l’herbe se coupe idéalement à une hauteur de 6 à 8 centimètres en début de saison, et entre 5 et 6 centimètres par la suite, afin de favoriser la Biodiversité, d’éviter le dessèchement du terrain, et de ne pas favoriser les plantes qui poussent à ras le sol, tels le pissenlit, le plantain et certains chardons.