Les guirlandes consomment de l’électricité au plus mauvais moment
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- Décembre 2007
- Dernière mise à jour : février 2017

C’est en hiver que la demande en électricité est la plus forte. Parce que la nuit tombe plus rapidement, on passe plus de temps à l’intérieur, inondant nos logements de lumière artificielle. Les équipements électroménagers – de la télévision aux appareils de cuisine – sont mis davantage à contribution, sans oublier le courant que tirent les chauffages. C’est donc la pire période de l’année pour brancher des décorations extérieures voraces en énergie. Surtout s’il s’agit de guirlandes classiques, munies d’ampoules en forme de poire qui consomment le plus souvent entre 5 et 20 watts la pièce.
Les LED progressent
Depuis quelques années, le marché propose heureusement des guirlandes munies de micro-lampes à incandescence, dont la puissance ne dépasse pas 0,5 à 1 watt la pièce. Mais la consommation totale est rarement indiquée. Or, il faut compter entre 15 et 35 watts par mètre de guirlande – ce qui finit par faire beaucoup d’électricité pour décorer le balcon, la bordure du toit ou les arbres du jardin.
Quant aux guirlandes les plus économes, elles arborent des LED (ou DEL, pour diode électro-luminescente) de faible puissance (0,05 à 0,1 watt). Ces composants électroniques émetteurs de lumière, dont le prix ne cesse de baisser, consomment jusqu’à dix fois moins que les ampoules classiques pour une même quantité de lumière émise. Mais ils en émettent généralement peu et de manière très concentrée, ce qui permet un effet décoratif avec peu d’électricité. On peut calculer qu’une guirlande portant une centaine de petites LED, soutirant 0,1 watt chacune, ne consommera que 10 watts au total. Tout dépendra alors du nombre de mètres installés, de la complexité des motifs et de la durée d’allumage. Il faut savoir que "LED" ne rime pas forcément avec faible consommation d’électricité: il existe des LED de puissance qui peuvent tirer plusieurs watts.
Toujours plus d’éclairage
Lorsque les premières LED émettant de la lumière blanche ont commencé à apparaître sur le marché, on a pensé qu’elles pourraient aider à réduire la consommation d’électricité. Hélas, il faut bien constater qu’elles viennent plutôt s’ajouter aux lampes classiques. En extérieur: pour souligner les lignes des bâtiments et des jardins. À l’intérieur: pour créer des ambiances nouvelles contre les murs et les plafonds et illuminer des décorations. La demande en lumière progresse ainsi plus vite que les avancées technologiques en matière d’éclairage, qui sont pourtant considérables. C’est l’une des raisons qui explique pourquoi la Suisse, depuis 2006, importe davantage d’électricité qu’elle n’en produit. Dans notre pays, la production de lumière s’accroît de plus de 8% chaque année, ce qui la fait doubler tous les dix ans