Chauffage et rénovation

Radiateur d’appoint

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Radiateur soufflant Radiateur à bain d’huile

Gros consommateur d’électricité

C’est l’un des plus gros consommateurs d’énergie du ménage. La plupart des modèles tirent environ 1500 watts – soit autant qu’un four. L’usage d’un tel radiateur devrait être ponctuel puisqu’il s’agit d’un complément au système de chauffage existant. Si on doit l’utiliser de manière régulière, c’est signe d’un problème de chauffage ou d’une mauvaise isolation du bâtiment. En règle générale, le chauffage électrique possède un très mauvais rendement énergétique.

Touchez le lièvre et la tortue.

 

Radiateur à bain d’huile

(en haut)

Il contient une (ou plusieurs) résistance électrique qui chauffe de l’huile qui diffuse ensuite lentement la chaleur: il est donc mieux adapté à un fonctionnement de longue durée. Il fonctionne surtout par "rayonnement", comme les radiateurs traditionnels à eau chaude auxquels il ressemble. D’une puissance pouvant atteindre 2500 watts, un radiateur à bain d’huile peut s’avérer utile pour tenir hors gel (autour de 6°C) un local inhabité.

 

Radiateur soufflant

(en bas)

Il chauffe rapidement un espace restreint, par exemple une salle de bains, en créant un flux d’air chaud (chauffage par "convection"). Mais il faut l’utiliser peu de temps, car il gaspille beaucoup d’électricité lorsqu’il s’agit de chauffer une pièce durant de longues heures. Les appareils les moins chers – qui sont aussi les plus bruyants – consistent en un (ou plusieurs) ventilateur propulsant l’air à travers un corps de chauffe. Ceux qui possèdent un diffuseur de chaleur en céramique sont plus efficaces.

Choisir un modèle qui reste toujours froid au toucher, muni d’un thermostat et d’un mécanisme de coupure du courant en cas de surchauffe (ou si l’appareil se renverse).

Vanne de radiateur

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robinet ordinaire fenêtre ouverte journée ensoleillée vanne thermostatique fenêtre ouverte journée ensoleillée

Quel vanne sur le radiateur?

Pour régler le chauffage dans une pièce, le radiateur est généralement équipé d’une vanne. Il y en a de deux types: le simple robinet et la vanne thermostatique.

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Robinet ordinaire

C’est un simple robinet qui s’ouvre et se ferme pour laisser entrer plus ou moins d’eau chaude dans le radiateur. Plus on ouvre le robinet, plus le débit d’eau chaude est grand et plus le radiateur chauffe.

 

Fenêtre ouverte

De l’air froid entre. Le radiateur continue de diffuser la même puissance calorifique. La pièce se refroidit et l’air chauffé s’échappe par la fenêtre.

> L’énergie est inutilement gaspillée.

 

Journée ensoleillée

Les rayons du soleil passent à travers la fenêtre et apportent une chaleur supplémentaire à la pièce. Comme le robinet du radiateur laisse toujours passer le même débit d’eau chaude, la température de la pièce s’élève et il fait beaucoup trop chaud.

> On aurait dû fermer le robinet pour profiter de cette chaleur gratuite.

 

Vanne thermostatique

C’est un robinet automatique sensible à la température: on la tourne pour choisir une température (par exemple sur 3, pour obtenir environ 20°C), puis elle régule automatiquement le débit d’eau chaude en fonction de ce réglage.

 

Fenêtre ouverte

L’air froid du dehors entre. La vanne thermostatique sent ce froid, et réagit en augmentant automatiquement le débit d’au chaude qui entre dans le radiateur.

> On aurait dû fermer la vanne avant d’ouvrir la fenêtre. Le gaspillage d’énergie est encore plus important qu’avec un robinet ordinaire!

 

Journée ensoleillée

Les rayons du soleil passent à travers la fenêtre et apportent une chaleur supplémentaire à la pièce. Comme la vanne thermostatique ressent cette chaleur, elle diminue automatiquement le débit d’eau chaude du radiateur.

> La vanne permet d’économiser de l’énergie en évitant la surchauffe.

Régler le chauffage

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Bien régler pour ne pas gaspiller

Nombreux sont les dispositifs pour régler automatiquement une chaudière. Et les différences sont grandes entre les vieux modèles et les boîtiers électroniques modernes qui sont de vrais ordinateurs. Certains sont situés sur la chaudière elle-même, d’autres dans un boîtier placé à la cave, d’autres enfin dans le logement. Suivant les cas, une partie du réglage est à faire dans le logement, et le reste à la cave...

Si certains paramètres sont l’affaire des professionnels, plusieurs peuvent être changés par les occupants ou le concierge d’un immeuble.

Les modes d’emploi des installations de chauffage comportent généralement une partie moins technique qui leur est destinée.

La difficulté d’harmoniser la température entre les étages d’un bâtiment peut provenir d’un déséquilibre thermique.

Vérifier l’horloge

Panne d’électricité, passage à l’heure d’hiver ou simple retard qui s’accumule: l’horloge du régulateur de chauffage a de nombreuses raisons de ne plus être à l’heure (ni à la bonne date). À vérifier régulièrement, car c’est elle qui pilote la baisse de régime durant la nuit – et suivant les jours de la semaine pour les régulations les plus modernes.

Régime de jour/régime de nuit

On conseille de passer en "régime nuit" une heure avant d’aller au lit, et de relancer le chauffage une heure avant le lever. Le régime de nuit devrait se situer à 3 ou 4 degrés plus bas que le régime de jour (par ex. 16°C la nuit, 20°C le jour). Un degré supplémentaire dans le logement fait grimper la consommation d’énergie de 5 à 7% suivant le bâtiment.

Durant l’hiver, lorsqu’on part en vacances, on aura intérêt à laisser sur "nuit". Certains régulateurs offrent un programme "vacances", qui permet de baisser le chauffage pendant toute la période d’absence et de retrouver son logement à la bonne température en rentrant.

Si le circuit d’eau chaude sanitaire (robinets) est muni d’une pompe, on peut l’arrêter pendant la nuit et les périodes d’absence pour économiser de l’électricité.

Courbe de chauffe?

courbe de chauffage

Lorsqu’il y a une sonde de température à l’extérieur, cette courbe sert à indiquer à l’installation à quelle température il faut préparer l’eau de chauffage avant de l’envoyer dans les radiateurs. Plus il fait froid dehors, plus cette température doit être élevée. Mieux un bâtiment est isolé, moins cette courbe est pentue.

Si la température du logement s’élève ou s’abaisse anormalement lorsque dehors le froid s’accentue, c’est que cette courbe est mal réglée. Attention: après correction, attendre 2-3 jours avant un nouveau réglage.

En plus de cette sonde, l’idéal est de régler la température de chaque pièce avec des vannes thermostatiques sur les radiateurs ou des sondes d’ambiance (c’est désormais une obligation légale dans les chambres et le séjour). On diminuera ainsi sa consommation d’énergie en cas d’apport de chaleur externe: soleil qui entre par la fenêtre, four qui chauffe dans la cuisine...

Température de l’eau chaude sanitaire

Il y a un compromis à trouver pour éviter plusieurs problèmes. Plus la température est élevée, plus on consomme d’énergie et plus il se forme de tartre dans le chauffe-eau. Mais, si la température de l’eau est inférieure à 50°C, il est possible que des microorganismes se développent (on craint surtout les légionelles). Ainsi, on conseille de la régler entre 55 et 60°C, de sorte qu’elle arrive à 50°C au robinet. Certaines chaudières modernes poussent automatiquement la température du chauffe-eau de temps en temps pour stériliser l'eau.

Dès quatre jours d’absence, on gagnera à couper la production d’eau chaude (ou à baisser sa température en dessous de 10°C si on ne peut pas la couper). Penser aussi à arrêter la pompe de circulation, si il y en a une.

Régime d’hiver/régime d’été

Durant la belle saison, il arrive que les matins soient frais, mais le soleil fait vite grimper la température. Aussi, pour éviter que le chauffage se mette en route inutilement lors de ces froids matinaux, ne pas oublier de quitter le régime d’hiver (chauffage + eau chaude sanitaire) pour régler le chauffage sur le régime d’été (eau chaude sanitaire + fonction antigel).

Dans certaines installations, les pompes électriques qui poussent l’eau de chauffage dans les radiateurs continuent de tourner lorsque le chauffage est éteint! Voir si un interrupteur existe pour les arrêter (ou retirer la prise).

Ne pas oublier d’éteindre l’installation lorsqu’on quitte son logement pour les vacances d’été: pourquoi produire inutilement de l’eau chaude?

Robinet-mitigeur

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Robinet mitigeur

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Quand on ferme le robinet mitigeur, c'est à droite toute !

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Menu Attention gaspillage ! À droite toute ! Pas plus de 6 litres par minute ! Robinet-mitigeur Robinet-mitigeur s'ouvrant au milieu

Épargner l’eau chaude

On appelle ce genre de robinet un "mitigeur", parce qu’il mélange l’eau chaude et l’eau froide d’un seul geste de la main. Pratique pour doser idéalement la température de la douche, ce dispositif a cependant deux gros défauts dans son utilisation au lavabo ou à l’évier de la cuisine:

  • on peut tirer de l’eau chaude sans s’en apercevoir.
  • on a tendance à lever le levier à fond, et à tirer plus d’eau que nécessaire.

Touchez les panneaux!

 

Attention gaspillage !

Pour rincer un ustensile de cuisine, on lève machinalement le levier. Si le levier est placé entre le chaud et le froid, les deux conduites d’eau sont ouvertes. Ainsi, la conduite d’eau chaude commence par donner de l’eau tempérée, car il faut du temps pour que l’eau chaude monte depuis la chaufferie. Or, l’eau chaude est à peine parvenue au robinet qu’on abaisse le levier parce qu’on a fini. Résultat: de l’eau chaude a été soutirée inutilement du chauffe-eau, où elle est remplacée par de l’eau froide qui devra être chauffée à son tour. C’est de l’énergie gaspillée...

 

À droite toute !

Robinet s'ouvrant avec le levier placé à droite

Lorsque l’eau chaude est inutile, le bon réflexe est de placer le levier à droite, avant de le mettre en position haute.

Sur certains mitigeurs, la position "froide" du levier est située en face de l’utilisateur (au lieu d’être à sa droite), pour limiter l’utilisation involontaire d’eau chaude.

 

Pas plus de 6 litres par minute !

Robinet avec un réducteur de pression s'ouvrant

Bon marché et très utile pour les mitigeurs, mais aussi pour tous les robinets: le réducteur de pression. Vissé au bout du robinet, il limite la quantité d’eau qui peut sortir, et du coup permet des économies de l’ordre de 20 à 50%. La réduction dépend de la pression qui règne dans la tuyauterie.

D’une construction plus sophistiquée, le limiteur de pression permet de régler exactement le débit maximum voulu, indépendamment de la pression de la tuyauterie.

 

Eau chaude sanitaire

Image thermique d'un robinet ouvert

Avec l’amélioration de l’isolation des bâtiments, la part d’énergie dévolue à l’eau chaude sanitaire ne cesse de croître – justement parce que celle du chauffage diminue. Dans un bâtiment Minergie, par exemple, la production d’eau chaude représente environ 50% des besoins de chaleur, alors qu’elle compte pour moins de 20% dans un bâtiment typique des années 1970, qui consomme 4 à 5 fois plus d’énergie au total.

4 à 8 mois de chauffage, mais 12 mois d’eau chaude

La période officielle de chauffage s’étend de la mi-octobre à la mi-mai, soit 7 mois par an. Il faut y ajouter aussi les séries de jours dont la température moyenne ne dépasse pas 12°C, qui sont aussi considérés comme des "jours de chauffage". Cependant, la période de chauffage n’est pas la même pour tous. Dans un bâtiment mal isolé et qui profite peu du soleil, elle correspond généralement à la définition officielle – en altitude, le chauffage peut même fonctionner pendant plus de 8 mois. Mais dans un bâtiment bien conçu et bien isolé, elle se limite aux 4 ou 5 mois les plus froids. Par contre, la période de production d’eau chaude pour la cuisine et la salle de bains est la même pour tous les bâtiments: 12 mois par an.

En hiver, dans un bâtiment peu performant, l’eau qui circule dans la tuyauterie du chauffage central est à peu près à la même température que l’eau chaude du robinet (50-60°C). La chaudière fonctionne donc au même régime quand elle travaille pour les radiateurs ou pour les robinets. Alors que dans un bâtiment économe en énergie, la température de l’eau de chauffage est beaucoup plus basse que celle de l’eau chaude: 30-35°C suffisent pour un chauffage par le sol ou au moyen de radiateurs modernes de très grande surface.

Ainsi, dans le choix d’une installation de chauffage, on a intérêt à réfléchir "chauffage" ET "eau chaude sanitaire" comme deux sujets séparés – même s’ils sont liés. On verra alors que l’option des capteurs solaires thermiques s’impose bien souvent pour l’eau chaude. Car plus on va vers les beaux jours, et plus les capteurs peuvent assumer seuls la production, même par ciel voilé: une fois la saison de chauffage terminée, le bâtiment produit son eau chaude en ne dégageant ni pollution, ni CO2. Et s’il est relié à un réseau de chauffage à distance, il contribue à la baisse des besoins de chaleur de l’ensemble.

 

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À la fois bouilloire et thermos

Le chauffe-eau, qu’on appelle aussi "ballon" ou "boiler" (bouilleur), est un gros récipient bien isolé qui sert à chauffer un stock d’eau pour la cuisine ou la salle de bain.

Dans les immeubles, il y a souvent une pompe qui fait tourner l’eau dans le circuit afin qu’il y ait toujours de l’eau chaude aux robinets des étages, sans qu’il soit nécessaire de laisser longuement couler le robinet. Même sans pompe, la pression dans le réseau public suffit généralement à pousser l’eau (chaude et froide) dans les étages.

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Eau chauffée par la chaudière

Une chaudière à combustible (bois, gaz ou mazout) – ou une pompe à chaleur – élève la température de l’eau sanitaire à l’aide d’un circuit de chauffage fermé muni d’un serpentin.

Chaque fois qu’on tire de l’eau chaude, le volume manquant dans le boiler est remplacé par de l’eau froide, d’où la mise en route la chaudière.

Eau chauffée par l’électricité

L’installation est simple, mais le rendement est très mauvais en comparaison d’une pompe à chaleur qui peut produire autant d’eau chaude avec deux tiers d’électricité en moins.

Un chauffe-eau électrique fonctionne généralement la nuit, au moment où la demande d’électricité est faible et le prix du courant plus bas. Durant la journée, il faut donc utiliser l’eau chaude avec parcimonie pour ne pas devoir relancer le chauffage.

Certains boilers possèdent un chauffe-eau électrique de secours, en plus du circuit de la chaudière.

Le solaire en prévision

Lorsqu’on doit changer de chauffe-eau, il vaut la peine d’envisager l’option solaire – même si on n’a pas l’intention d’installer immédiatement les capteurs. Car certains modèles peuvent recevoir deux corps de chauffe (boilers à deux "registres" ou "bivalents"): l’un pour le circuit de la chaudière ou de la pompe à chaleur, l’autre pour le circuit solaire qui peut être installé ultérieurement.

Pour une maison individuelle (4 personnes), un boiler normal contient 200-300 litres et un boiler solaire 400-500 litres.

Eau chauffée en priorité par le soleil

Pour une installation solaire, on choisit un boiler d’une plus grande capacité, afin de pouvoir profiter des jours d’ensoleillement pour stocker assez d’eau chaude.

La chaudière (ou la pompe à chaleur) se met en route seulement si le soleil ne parvient pas à chauffer suffisamment l’eau. C’est pour cela qu’on parle de "chauffage d’appoint".

Entartré par le calcaire

Les sels minéraux présents naturellement dans l’eau forment des cristaux qui se déposent peu à peu sur le corps de chauffe (serpentin) et le fond du boiler: c’est ce fameux calcaire, appelé aussi "tartre".

Le calcaire empêche la chaleur de bien diffuser, réduisant ainsi le rendement énergétique de l’installation. Et en s’accumulant dans le fond du boiler avec les années, il diminue sa capacité de stockage d’eau chaude. Plus la température de l’eau est élevée, plus le calcaire se forme.

Un boiler nécessite un détartrage régulier. Les boilers en acier – plus cher à l’achat – ont besoin de moins d’entretien que ceux en fonte émaillée, ce qui les rend moins cher sur le long terme.

 

Le chauffe-eau : à la fois bouilloire et thermos

À l’exception des petits systèmes à gaz qui s’enclenchent au moment où le robinet s’ouvre, l’eau chaude sanitaire est généralement produite dans un gros cylindre bien isolé qu’on appelle "chauffe-eau", "ballon", "bouilleur" ou "boiler". Ce cylindre sert à la fois de marmite et de thermos de stockage (accumulateur avec isolation). À l’intérieur, il peut renfermer un ou plusieurs échangeurs de chaleur. Le plus simple est une résistance électrique, dont l’efficacité énergétique est très mauvaise – d’où la tendance à en restreindre ou interdire l’usage. Si le chauffe-eau est associé à une chaudière ou à une pompe à chaleur, c’est un serpentin d’eau de chauffage qui transmet indirectement sa chaleur à l’eau potable. Et lorsqu’il y a des capteurs solaires thermiques, le chauffe-eau comporte deux serpentins (on dit qu’il est "bivalent"): un premier, en bas, qui amène la chaleur des capteurs, et un second, en haut, qui achève de monter la température de l’eau avec la chaudière ou la pompe à chaleur (appoint de chaleur).

Chauffe-eau à pompe à chaleur (cepac)

Touchez l’image pour l’animer

Un chauffe-eau "pompe à chaleur" (CEPAC), appelé aussi "chauffe-eau thermodynamique", utilise jusqu'à deux tiers de moins d'électricité qu'un chauffe-eau électrique. Celui-ci est installé dans la cave, dans une pièce attenante à un garde-manger dont il refroidit et déshumidifie l'air.

Chauffe-eau avec pompe à chaleur

Il existe aussi des chauffe-eau indépendants, c’est-à-dire non couplés au système de chauffage, qui intègrent une pompe à chaleur. Dénommés "chauffe-eau thermodynamiques" "boilers PAC" ou "CEPAC" (Chauffe-Eau avec Pompe À Chaleur), ils consomment jusqu’à trois fois moins d’électricité qu’un chauffe-eau électrique ordinaire. Un tel appareil s'installe dans une cave, un garage ou un local technique – des endroits non chauffés mais dont la température est au moins à 8°C (en dessous, du givre va se former). Il peut soutirer directement la chaleur de l'air où il est installé et y rejeter de l'air refroidi et plus sec (dans la même pièce, dans un local différent ou à l'extérieur). Ainsi, en plus de produire de l'eau chaude, un chauffe-eau "pompe à chaleur" peut servir à refroidir et assécher une cave ou une buanderie. Il faut cependant évacuer l'eau de condensation produite par le processus, et veiller à ce que le bruit du compresseur ne se propage pas dans les locaux habités (il existe des modèles peu bruyants). Un chauffe-eau "pompe à chaleur" est idéalement associé à des panneaux solaires photovoltaïques.

Lorsqu'on envisage d'installer un chauffe-eau "pompe à chaleur" dans une cave, il faut bien prendre conscience qu'elle peut se refroidir. Durant la saison de chauffage, ce refroidissement peut abaisser le confort des pièces d'habitation du dessus, surtout si le plafond de la cave est mal isolé: on risque de devoir pousser le chauffage à l'étage, ce qui pourrait réduire le bénéfice écologique du chauffe-eau.

Image thermique d'une grille d'évacuation qui laisse perdre de l'air chaud

Vue en hiver à l'aide d'une caméra thermique, cette grille d'évacuation laisse perdre de l'air chauffé. Un chauffe-eau "pompe à chaleur" pourrait en profiter pour produire de l'eau chaude sanitaire.

 

Bien choisir les robinets, les lavabos et la baignoire

Le choix des robinets et des pommeaux de douche a une grande influence sur la quantité d’eau chaude (et froide) consommée. Une étiquette-énergie permet de comparer les dispositifs les plus efficaces d’après leur débit. De même, en choisissant un lavabo ou une baignoire, on se renseignera sur le volume d’eau qu’il faut y verser pour faire la vaisselle ou se baigner: quelques litres de trop quotidiennement finissent par peser lourd sur la consommation annuelle d'énergie de chauffage.

Prendre garde aux légionelles

Les légionelles constituent une famille de bactéries dont certaines peuvent provoquer une maladie pulmonaire potentiellement grave – la légionellose. Ces bactéries peuvent proliférer dans l'eau lorsque sa température se situe entre 25°C et 45°C. En Suisse, l'Office fédéral de la santé publique recense environ 400 cas de légionellose par an (avec 10% de décès). La contamination se fait non seulement par l'eau chaude sanitaire, mais aussi par les bains à remous (spas et jacuzzis) et les installations de ventilation et d'air conditionné.

On ne se contamine pas en avalant l'eau, mais en respirant les gouttelettes d'eau infectées en suspension dans l'air (aérosols), par exemple lors d'une douche. Dans une eau de moins de 20°C, les légionelles ne se développent pas. Et à partir de 55°C, elles commencent à mourir. Ainsi, on recommande que le chauffe-eau atteigne régulièrement une température d'au moins 60°C, et que l'eau qui circule dans les conduites ait une température d'au moins 55°C (pour atteindre au moins 50°C à la sortie du robinet). Par sécurité, les installations de chauffage modernes sont généralement programmées pour élever régulièrement – mais temporairement – la température du chauffe-eau au-dessus de 60°C pour tuer les bactéries. Par ailleurs, la température de l'eau froide devrait rester inférieure à 25°C.

www.pac.ch, Groupement professionnel suisse pour les pompes à chaleur

Boilers pompe à chaleur efficaces, www.topten.ch

Garantie de performance des installations techniques, pour que l'installation de chauffage fonctionne comme prévu