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Services cantonaux de l’énergie et de l’environnement Blasons de cantons Suisses

Biodiversité & Jardin

Newsletter

Nouvelles de la Charte des Jardins

No 11, automne 2016  

Logo de la Charte des Jardins

La chauve-souris n'est pas un oiseau
mais elle ne le sait pas et elle
continue de voler et de pondre des oeufs.
(François Cavana, 1923-2014)

 
Pipistrelle en vol

Les chauves-souris chassent - en vol et de nuit - les insectes et les araignées. Dans leur menu, il y a heureusement de terribles ennemis de nos arbres dont certains sont de nouveaux arrivants: la Mineuse du marronnier (un papillon de nuit responsable du vieillissement précoce du feuillage), la Pyrale du buis (un papillon nocturne d'Asie dont les chenilles peuvent anéantir toute une haie en une saison) et le Capricorne asiatique (dont les larves peuvent faire périr plusieurs espèces de grands arbres feuillus).

Hélas, les populations de chauves-souris sont en régression, parce que les espaces sauvages s'urbanisent et que les gîtes se raréfient: les vieux arbres creux sont éliminés pour des raisons de sécurité; les granges et les remises se transforment en habitation; les caves et les toitures se ferment pour isoler les bâtiments.

Toutes les bonnes pratiques de la Charte des Jardins favorisent la survie des chauve-souris, et en particulier la limitation de l'éclairage extérieur. L'obscurité  facilite non seulement leurs activités de chasse, mais elle les rend aussi moins repérables lorsqu'elles volent près du sol: les chats sont capables de les abattre d'un coup de patte. Pour aider les chauves-souris, on peut aussi poser des nichoirs spéciaux sur les façades ou les arbres.

• Nichoirs pour chauves-souris

 

Rosiers ADR

Une rose rose

Novembre, c'est le bon mois pour planter un rosier. Et avant de le choisir, il vaut vraiment la peine de se renseigner sur sa résistance naturelle aux maladies provoquées par des champignons qui attaquent le feuillage et réduisent la floraison: la maladie des taches noires (ou marsonia), le mildiou qui produit des taches jaunâtres, l'oïdium qui recouvre les feuilles d'un feutre blanc, et la rouille qui crible la plante de petites taches orange.

Pour choisir un rosier qui peut vivre sans traitement, on peut rechercher le label allemand ADR (Allgemeine Deutsche Rosenneuheitenprüfung). Depuis 1950, les nouvelles variétés de rosier proposées par les sélectionneurs sont évaluées en conditions réelles pendant 3 ans, dans 11 stations réparties dans toute l'Allemagne. Les juges évaluent la beauté de la plante et de ses fleurs, l'abondance de la floraison et le parfum, la résistance au froid, et la résistance aux maladies provoquées par les champignons.

Depuis la création du label ADR, les experts ont évalué plus de 1700 variétés de rosiers, et attribué près de 180 labels.

• Rosiers ADR (all. et angl.)

 

Précieux petits fruits d'hiver

Prunelles sauvages

Le réchauffement global se fait sentir cette année encore, avec un été qui a été particulièrement sec suivant les régions. En conséquence, beaucoup d'arbustes indigènes ont produit peu de fruits. Au moment de tailler les haies, on essayera donc de préserver un maximum de petits fruits, si précieux pour la survie hivernale des oiseaux et des autres représentants de la faune des jardins.

 

Éclairage extérieur LED

Lampe d'éclairage extérieur

Les lampes extérieures attirent les insectes nocturnes et notamment les papillons. Certaines espèces s'entêtent même à tourner autour de la lumière jusqu'à l'épuisement.  Des recherches indiquent que les lampes LED avec une température de couleur chaude (~2700K°, warm white) – et peu de bleu dans leur spectre – sont moins attractives que les lampes LED froide (daylight), les lampes halogènes et les lampes fluocompactes. Dans tous les cas, il est bon de privilégier les lampes dont le faisceau est dirigé vers le bas, et qui sont munies d'un détecteur de mouvement pour limiter le temps d'illumination.

 

• Température de couleur des lampes

 

Collision oiseau-vitre

Trace de collision d'un oiseau sur une vitre

Des dizaines de milliers d'oiseaux se tuent chaque année dans notre pays en percutant des vitres de bâtiment ou des cloisons vitrées. Les collisions surviennent lorsque l'oiseau voit le ciel ou la verdure à travers le verre (c'est le cas lorsque deux fenêtres forment un angle) ou lorsque la vitre réfléchit le ciel et la végétation environnante.

Les silhouettes de rapaces à coller sur une vitre n'agissent pas sur les oiseaux par "effet de peur", mais simplement parce qu'elles signalent l'obstacle: plus il y en a sur la fenêtre, et plus c'est efficace.

En hiver, la mangeoire pour oiseaux ne devrait pas être installée près d'une fenêtre, afin d'éviter les collisions. Si on ne peut pas faire autrement, placer la mangeoire à moins d'un mètre de la vitre, afin que les oiseaux qui se cogneraient en décollant n'arrivent pas trop vite...

• www.windowcollisions.info

 

Vie de la Charte

La Chaux-de-Fonds (NE)

Rougequeue-à-front-blanc

Le Rougequeue à front blanc est l'un de nos plus beaux oiseaux, mais sa survie est menacée. Il niche dans une cavité, et son terrain de vie idéal comporte un grand arbre (poste de chant), entouré d'une prairie dont certaines portions sont bien tondues (ça lui facilite le repérage des insectes) et d'autres non-tondues. Ce jardin idéal possède aussi une haie d'arbustes sauvages indigènes; il est entretenu sans pesticide, et il n'est pas inondé de lumière pendant la nuit – on dirait presque que ce rougequeue a écrit la Charte des Jardins!

Depuis dix ans dans la région de La Chaux-de-Fonds, des ornithologues passionnés étudient le rougequeue à front blanc et posent des nichoirs pour le faire survivre dans la ville et ses environs, en collaboration avec les autorités, le Musée d'histoire naturelle et Pro Natura. Ils sont arrivés à la conclusion qu'une bonne stratégie consiste à identifier les propriétaires d'un jardin planté d'un grand arbre, qui sont d'accord de signer la Charte des Jardins. Un nichoir à deux ouvertures est alors installé sur l'arbre ou sur la maison. A ce jour, 25 jardins "idéaux" sont ainsi déjà entrés dans la charte.

• En savoir plus

 

Campus UNIL (VD)

Panneau UNIL dans l'herbe

Les espaces verts qui entourent le campus de l'Université de Lausanne, à Dorigny, comptent 70 hectares. Patrick Arnold, responsable du Groupe parcs et jardins (et intervenant régulier de l'émission de radio "Monsieur Jardinier"), a signé la Charte des Jardins en juillet 2011, peu après son entrée en fonction. Depuis lors, les produits chimiques ont été abandonné, de même que l'habitude de tondre tout à ras.

Pour permettre aux insectes de se reproduire, 5 hectares de prairie ne sont pas fauchés avant la mi-juin, et une partie est fauchée plus tardivement encore, afin de favoriser la biodiversité. Les jardiniers de l'université ont, entre autres, planté des anciennes variétés d'arbres fruitiers haute-tige pour favoriser la nidification des oiseaux, et ils privilégient les plantes vivaces mellifères pour nourrir les abeilles domestiques et sauvages.

Cette année, comme si c'était un cadeau de remerciement de la nature, cinq espèces d'orchidées indigènes ont été observées sur le campus.

• UNIL, Campus Nature

 

CNP (NE)

Vue aérienne du CNP-Préfargier

Le Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP) s'est engagé à appliquer les 10 bonnes pratiques de la Charte des Jardins sur ses deux sites de Préfargier (Marin-Epagnier) et de Perreux (Boudry). Il est vrai que le chant des oiseaux, les acrobaties des écureuils et le vol des papillons peuvent apporter du bien-être non seulement aux patients, mais aussi au personnel des établissements, ainsi qu'aux parents et amis qui viennent en visite.

Ceci dit, il y a toujours plus de recherches scientifiques qui démontrent que la nature a une influence positive sur notre santé (physique et mentale) et sur notre bien-être. Des contacts réguliers avec la nature réduisent le stress, augmente la concentration, stimule l'exercice, favorisent la cohésion sociale, et aide à guérir les troubles métaboliques et certaines maladies.

• www.cnp.ch

 

Chêne-Bougeries (GE)

Affiche des Journées du patrimoine 2016

Cette année, les Journées européennes du patrimoine (10-11 septembre 2016) ont été consacrées aux jardins et aux parcs publics, vus comme des oasis de bien-être et de nature. En collaboration avec la commune de Chêne-Bougeries, la Direction générale de l'agriculture et de la nature (GE) a organisé des visites guidées sur une place circulaire historique – le Rondeau des Bougeries – située en zone villas. Cette grande place ronde a été créée à la fin du 18e siècle, au beau milieu d'une zone alors non cultivée et non habitée. Elle servait de faire-valoir pour un nouveau lotissement que la Seigneurerie de Genève vendait par lots pour renflouer les caisses de son hospice général.

Lors de sa création, ce rondeau était donc une oasis d'urbanité au milieu de la nature. Il est intéressant de constater qu'il est devenu aujourd'hui une oasis de nature au milieu de l'urbanité! En effet, la commune de Chêne-Bougeries en a fait un lieu de démonstration de la Charte des Jardins, avec un arboretum d'arbustes sauvages indigènes.

 

Les Jardins des Délices (GE)

Logo de l'association

L'association Les Jardins des Délices a été fondée pour encourager le jardinage urbain, la biodiversité, la culture et les rencontres entre personnes de tout âge, au Parc des Délices, en pleine ville de Genève. Ses statuts engagent notamment les membres à respecter la Charte des Jardins lors des activités de jardinage qui se veulent avant tout collectives. L'association vient de terminer sa troisième saison de jardinage, accumulant non seulement les expériences dans l'art de faire pousser des légumes, mais aussi dans l'art de vivre ensemble dans un parc public fréquenté par une population multi-culturelle – les informations de présentation des jardins ont été traduites dans une quinzaine de langues.

• Les Jardins des Délices

 
 

Agenda

28-30 octobre • Festival Salamandre

Logo du Festival Salamandre 2016

Du vendredi 28 au dimanche 30 octobre 2016, le 14e Festival Salamandre ouvrira ses portes à Morges, au théâtre et complexe sportif de Beausobre. Il sera consacré à La Vie en Montagne. Ses films, ses expositions, ses conférences et ses activités pour petits et grands raconteront les vies de l'aigle royal, du bouquetin, du gypaète barbu et des autres habitants des sommets, qui présentent des adaptations extraordinaires aux conditions difficiles de l'altitude.

Adulte: 12.-, enfant: 6-16 ans: 5.-, moins de 6 ans: gratuit. On peut manger sur place.

• www.festival-salamandre.net

 

24-25 décembre • Noël

Nichoir emballé comme un cadeau avec une mésange

Pour Noël cette année, et si on faisait indirectement des cadeaux à la nature? Par exemple en offrant un nichoir à quelqu'un qui a la jouissance d'un jardin. Ou un hôtel à abeilles sauvages pour un grand balcon ou une terrasse. Et si le balcon est tout petit, le cadeau pourrait provenir du rayon des plantes vivaces très mellifères: lavande, thym, hysope...

Dans les présents possibles, il y a aussi les livres qui apprennent à aimer la nature: les guides sur les fleurs sauvages, les arbres, les oiseaux ou les papillons. Et les manuels sur l'art de cultiver son potager sans produits chimiques. A ce propos, voilà une autre idée: un outil à main, spécialement conçu pour arracher facilement les longues racines des pissenlits et des autres indésirables bien implantées dans la pelouse. Et, enfin, pourquoi pas des biscuits en forme de... hérisson?

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Nouvelles de la Charte des Jardins

No 10, printemps 2016  

Logo de la Charte des Jardins

Le miracle est qu'un rossignol
fasse un rossignolet à sa rossignole
et non pas à une fauvette.
(Voltaire, 1694-1778)

 
Fauvette à tête noire

La Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) fait partie des ténors du jardin. Elle remplit l'air de son chant flûté, enrichi d'imitations et d'improvisations. L'espèce est facile à reconnaître: le mâle est coiffé d'un béret noir, et la femelle en porte un brun. Le couple fait son nid dans les buissons et les haies. Il élève le plus souvent deux couvées par an.

Contrairement à beaucoup d'autres espèces qui se raréfient, cette fauvette se porte bien. Il faut dire qu'elle s'adapte facilement au milieu urbain, pourvu qu'on y plante des arbustes sauvages indigènes qui lui offrent les insectes et les araignées dont elle se nourrit principalement. Dans les haies épineuses (aubépine, houx et prunellier sauvage), elle trouve même une protection efficace contre les fouines et les chats.

Les fauvettes à tête noire sont plutôt migratrices. Mais avec le climat qui se réchauffe, de plus en plus d'individus – surtout des mâles – deviennent sédentaires. Ils modifient alors leur régime alimentaire et recherchent les petits fruits des arbustes sauvages. La bonne nouvelle c'est qu'ils apprennent aussi à s'attaquer aux petites chenilles de la Pyrale du buis, ce papillon asiatique nouvellement arrivé dans nos régions et qui décime les buis. Bel exemple de résilience de la nature grâce à la biodiversité!

• + Station ornithologique suisse

 

Tailler hors-saison

Taille-haie

La Charte des Jardins recommande de ne pas tailler les haies durant la période de nidification, c'est-à-dire entre mars et septembre. La taille de printemps et d'été risque bien sûr de terroriser les oiseaux et de détruire leurs couvées. Mais elle éclaircit aussi la végétation, et expose les oeufs et les oisillons aux prédateurs et à l'ardeur du soleil. De plus, si la canicule sévit, une taille estivale peut brûler les arbustes eux-mêmes, en exposant soudainement au soleil des parties végétales qui s'étaient adaptées à l'ombre. Même les thuyas peuvent en souffrir.

Si on taille en automne, on veillera à préserver les branches qui portent des petits fruits – merci pour les fauvettes à tête noires (et les autres oiseaux) qui choisissent de rester avec nous pour l'hiver.

 

Ver luisant

Ver luisant

Le ver luisant (Lampyris noctiluca) est la femelle d'un coléoptère qui n'a ni ailes, ni carapace pour les protéger. Elle se déplace donc uniquement à pied et ne va pas très vite. Et c'est pour attirer son mâle (qui vole, lui) qu'elle produit sa petite lumière verte. Autant le dire tout de suite: incapable de voler, le ver luisant a de la peine à recoloniser un quartier d'où il a disparu...

Pour conserver des vers luisants dans les parcs et les jardins, il faut préserver des coins sauvages, éviter les pesticides et modérer l'éclairage. Il faut aussi que s'y trouvent des êtres encore plus lents qu'eux: les escargots. En effet, la larve du ver luisant (qui ressemble à sa mère en plus petit) est capable de dévorer un escargot dix fois plus gros qu'elle en quelques jours. Elle le paralyse auparavant avec son venin anesthésiant.

Pour observer la lumière des vers luisants, les meilleurs moments sont les nuits chaudes de juin, autour de 22-23 heures. On cherchera des petits points brillants verdâtres dans l'herbe et le bas des fourrés. On peut parfois revoir le même insecte lumineux – au même endroit – plusieurs nuits de suite.

• + Wikipedia

 

Loger dans un escargot

Osmie bicolore sur une coquille d'escargot

Il y a plus de 600 espèces d'abeilles sauvages en Suisse. Bien davantage que l'abeille domestique, ce sont elles qui pollinisent les plantes sauvages et les plantes cultivées. Le public a heureusement pris conscience de leur rôle: on vend un peu partout des petits hôtels pour favoriser leur reproduction. Or, il faut savoir que 80% des espèces d'abeilles sauvages nichent dans le sol, où elles forent des galeries dans la terre nue et tassée, ou dans les zones sablonneuses. Il y en a même qui déposent leurs oeufs dans des coquilles d'escargot vides, telle l'Osmie bicolore (osmia bicolor) qui mesure à peine 1 cm.

 

Les bonnes pratiques de la Charte des Jardins favorisent les abeilles sauvages: laisser fleurir une partie de la pelouse avant de la tondre pour leur offrir du nectar et du pollen; privilégier les plantes sauvages indigènes auxquelles elles se sont adaptées au cours de l'évolution; ne pas utiliser de pesticides et d'herbicides qui contaminent le sol dans lequel elles pondent leurs oeufs...

• Reconnaître les abeilles sauvages -pdf

 

Hotspot Biodiversité

Couverture du magazine Hotspot

Hotspot est le bulletin d'information du Forum Biodiversité Suisse, issu de l'Académie suisse des sciences. Il paraît deux fois par an (en français et en allemand) et il est gratuit. Le dernier numéro est entièrement consacré aux jardins privés. Il montre que certains sont de vrais îlots de de survie pour la faune au milieu de l'espace urbain. Il explique aussi comment les jardins peuvent présenter une grande biodiversité avec leurs espèces sauvages, leurs plantes d’ornement, et leurs plantes potagères et fruitières – et sans qu’il soit nécessaire de renoncer à leurs qualités esthétiques.

• Hotspot

 

Vie de la Charte

Lugano (TI)

Vue de Lugano et du lac

La ville de Lugano (TI) a décidé d'adhérer à la Charte des Jardins (Charta dei Giardini) et de s'engager moralement à soutenir la biodiversité. La charte, qui est promue au Tessin par le WWF, entre tout à fait dans le projet Lugano al verde qui vise à valoriser le patrimoine naturel et à resserer les liens entre les citoyens et la nature.

Sept lieux publics arboreront prochainement l'emblème de la charte, dont le Parco del Tassino, le Parco San Michele et le Parco Seli. Pour chaque lieu, la ville a défini une liste d'aménagements et de techniques d'entretien favorables à la biodiversité: renoncement aux herbicides et aux pesticides chimiques, plantation d'espèces indigènes sauvages, tonte en mosaïque, amélioration de la perméabilité des allées à l'eau de pluie, etc.

• www.lugano.ch

 

Orbe (VD)

Dessin de hérisson

En collaboration avec la Société d'apiculture de l'Orbe, l'association des Incroyables petits jardiniers, et le Groupe Charte des Jardins, la commune d'Orbe a inauguré un biotope pédagogique sur le Pré-Genevois. Sur cette parcelle de 1500 m2, on trouve désormais un verger, une prairie fleurie, un rucher participatif, un hôtel à insectes et des abris pour la faune. Les écoles et les associations locales pourront s'initier à l'apiculture, observer les petits animaux, et observer les bonnes pratiques de plantation et d'entretien qui favorisent la nature en ville. La commune d'Orbe a évidemment signé la charte pour soigner cette précieuse parcelle qui est ouverte à tous.

• www.orbe.ch

 

Worben (BE)

Entrée du bâtiment principal de SWG à Worben

Depuis plusieurs années, la Charte des Jardins compte un signataire emblématique dans le Seeland bernois: la Seeländische Wasserversorgung SWG (Entreprise de distribution d'eau du Seeland) qui fournit de l'eau potable à une quarantaine de communes situées au sud du Lac de Bienne. L'eau provient de deux nappes phréatiques et est filtrée naturellement par le sol. Elle ne reçoit pas d'autre traitement qu'une exposition à l'UV, afin de détruire d'éventuels microorganismes pathogènes.

La SWG respecte la Charte des Jardins sur trois de ses terrains situés sur la commune de Worben, où elle a son siège. Elle souligne ainsi la nécessité de maintenir des sols naturels et sains – sans pesticides ni herbicides – pour épurer efficacement les eaux de pluie qui s'infiltrent dans le terrain et qui reconstituent ainsi nos réserves d'eau potable.

• www.swg-worben.ch

 

Ayent (VS)

Logo de l'association Le Rougegorge

La commune d'Ayent (VS) a mis un jardin à la disposition des élèves de l'école primaire. Leurs enseignants et des membres de l'association Le Rougegorge ont organisé les lieux et les activités pour que les enfants puissent s'adonner non seulement au jardinage biologique, mais aussi à des observations de sciences naturelles compatibles avec les objectifs du Programme d'Etudes Romand (PER). En plus du potager et des arbres fruitiers à haute tige, le jardin a reçu une haie d'arbustes indigènes, des nichoirs, un hôtel pour les abeilles sauvages, et une prairie fleurie. Les élèves s'y rendent deux fois par semaine. Au goûter, ils peuvent observer des papillons machaons tout en dégustant des pommes séchées produites dans ce jardin signataire de la charte. L'association Le Rougegorge organise aussi des sorties d'observation des oiseaux, ainsi que d'autres activités pour sensibiliser les habitants de la région à leur nature.

• www.lerougegorge.ch

 

Bussigny (VD)

Jardinage intergénérationnel

Active sur la commune de Bussigny (VD) depuis 2013, l'association Chouette-Forêt promeut l'éducation à l'environnement par des contacts directs avec la nature. Elle accueille des enfants en âge préscolaire (2,5 à 6 ans) et leur propose des activités hebdomadaires en forêt. Elle dispose aussi d'une parcelle cultivable située dans les jardins familiaux de La Plannaz, où elle organise un atelier de jardinage intergénérationnel. Les plantes sont notamment cultivées sur des tables, non seulement pour rendre le travail plus facile, mais aussi pour faciliter la rencontre et le partage entre les jeunes enfants et les séniors. L'emblème de la Charte des Jardins fait partie du décor de cette belle activité.

• www.chouette-foret.ch

 
 

Agenda

6-7-8 mai • Jardins en fête (VD)

Logo de Jardins en fête

La 11e édition de Jardins en fête se déroulera les 6-7-8 mai 2016 au Château de Coppet (entrée 12.-, AVS 9.-, enfants gratuit), avec pour thème le Jardin des Simples (nom donné au Moyen Âge aux plantes possédant des vertus médicinales). La Charte des Jardins sera présente sur le stand de La Pralette qui fait la promotion de la permaculture (organisation de jardins, initiation, cours, atelier pour les enfants). La permaculture est un ensemble de pratiques agricoles et de modes de pensée qui visent à créer un écosystème durable et productif en nourriture, tout en laissant le plus de place possible à la nature sauvage.

• Jardins en Fête 
• www.lapralette.ch

 

20-22 mai • Fête de la Nature

Affiche de la Fête de la Nature

La 6e édition de la Fête de la Nature se déroulera du vendredi 20 mai au dimanche 22 mai non seulement en Suisse romande, mais aussi dans le reste du pays. De nombreuses activités gratuites pour tous les âges, répertoriées par canton, sont à découvrir sur le site web de la fête. A Orbe, par exemple, le Groupe de la Charte des Jardins proposera une animation sur les insectes. Et à Zurich, l'Association du quartier de Riesbach organisera une promenade commentée pour visiter des lieux publics et un jardin privé qui appliquent les principes de la Charte des Jardins (Garten-Charta).

• www.fetedelanature.ch

 

31 mai • Colloque (GE)

Bâtiment de la Fondation Hardt

"Année du jardin 2016 – Espace de rencontres": c'est la campagne nationale lancée par la Confédération pour la préservation et le développement des jardins et des espaces libres. Son but est de souligner leur importance au moment où l'habitat se densifie. La campagne a lancé un site web sur lequel on peut découvrir les évènements qui ont lieu durant toute l'année.

Dans ce cadre, la Direction générale de la nature et du paysage (DGNP/DGAN) du canton de Genève organise un colloque "partage d'expériences" sur l'art d'accueillir la flore indigène et la petite faune dans les parcs et jardins: Esthétique & Biodiversité: la Charte des Jardins marie les deux. Il se tiendra le mardi 31 mai, de 17h à 19h, dans l'orangerie et le jardin de la Fondation Hardt, à Vandoeuvres (GE). On peut s'inscrire au colloque jusqu'au 23 mai.

• Colloque Esthétique & Biodiversité

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Nouvelles de la Charte des Jardins

No 9, automne 2015  

Logo de la Charte des Jardins

Il faut embrasser beaucoup
de crapauds avant de rencontrer
le prince charmant.
(Lucie de Paola, blogueuse)

 
Crapaud commun (Bufo bufo)

Il vaut mieux ne pas embrasser un Crapaud commun (Bufo bufo), parce que sa peau peut sécréter un liquide irritant pour les muqueuses et les yeux. À part ça, c'est un compagnon inoffensif, discret et fidèle: lorsqu'il s'installe dans un jardin, il passe généralement toute sa journée dans la même cachette humide (trou de rongeur, tas de bois, anfractuosité dans un mur) et utilise sa nuit pour suivre un même parcours de chasse, à la recherche d'insectes, de vers et de limaces.

L'automne, c'est le moment d'inspecter les évacuations d'eau de pluie et les sauts-de-loup pour en retirer les feuilles mortes. En cette année de canicule, il est fort possible d'y découvrir des amphibiens (crapauds, grenouilles, tritons, salamandres) qui se sont fait piégés en cherchant de la fraîcheur. S'il sont encore vivants, on les remettra dans les fourrés mais pas dans l'eau. Et on peut sauver les prochains captifs en disposant une branche, une planchette ou une rampe en treillis métallique pour leur permettre l'ascension vers la sortie.

• Conservation des amphibiens en milieu urbain

 

Fleurir la deuxième année

Fleur de Chicorée sauvage

La Charte des Jardins recommande de laisser pousser un coin d'herbe en évitant de le tondre tant qu'il y a des fleurs. Cette pratique de tonte tardive donne du temps à certaines chenilles pour devenir papillons. Or, beaucoup de fleurs sauvages prennent plus d'un an pour se révéler: au cours de la première année, elles forment un discret bouquet de feuilles, et elles attendent la deuxième année pour s'épanouir et montrer leurs couleurs.

C'est le cas de la Chicorée sauvage (Cichorium intybus), l'ancêtre de celle qui se mange en salade. Sur environ un mètre de hauteur, cette plante vivace produit un véritable feu d'artifice de petites fleurs bleu électrique qui se referment durant la nuit – et le spectacle dure tout l'été. Ainsi, cela vaut souvent la peine de tondre haut en fin de saison, ou même de patienter jusqu'à l'automne suivant.

Les livres sur les fleurs sauvages montrent rarement à quoi ressemble une espèce avant sa floraison. Pour apprendre à reconnaître précocement une espèce inhabituelle repérée dans le jardin, on peut photographier la touffe de feuilles et noter son emplacement avec un petit piquet pour éviter de la tondre.

• www.infoflora.ch

 

Taupinières

Deux taupinières dans un pré

La plupart des taupinières ne sont pas l'oeuvre de la taupe, croqueuse de vers et d'insectes, car elle est devenue rare en plaine. Elles trahissent plutôt la présence du Campagnol terrestre ou Rat-taupier (Arvicola terrestris). Ce rongeur, trois fois plus gros qu'une souris, dévore les racines, les tubercules et les bulbes qu'il rencontre sous terre. Lorsque sa population se met à croître soudainement – ce qui arrive cycliquement – il peut provoquer de gros dégâts dans les cultures et les vergers – sans parler des galeries creusées juste sous la surface du sol qui défoncent le terrain.

Un jardin qui subit une invasion de campagnols terrestres peut perdre une grande partie de ces plantes (jeunes arbres fruitiers et rosiers, notamment) et finir par ressembler à un champ de bataille. Mais on se gardera d'utiliser du poison pour les contenir, car les rongeurs intoxiqués – et donc faciles à capturer – peuvent empoisonner à leur tour leurs prédateurs: hermines, renards et rapaces... et aussi les chiens et les chats. Pour lutter contre les rongeurs, il existe des pièges mécaniques à placer dans les galeries de surface: les pinces traditionnelle (toujours très efficaces), et les systèmes plus modernes à guillotine. On peut aussi appeler un taupier professionnel qui utilise des techniques de piégeage sans poison.

Lors de l'installation de jeunes arbres dans le jardin, on peut prévenir les dégâts en entourant leurs racines avec un treillis métallique.

• Le campagnol terrestre (pdf de l'AGRIDEA)

• Piège à campagnol Topcat

 

Portail "Nature" (Lausanne)

Vue du clocher de la cathédrale de Lausanne depuis un champs fleuri

La moitié des espaces pouvant accueillir la nature en Ville de Lausanne sont situés sur des terrains privés: parcs, jardins et pourtours d’immeubles. Et beaucoup de citoyens pourraient créer des coins sauvage sur leur balcon ou leur terrasse. La ville vient ainsi de mettre en ligne un portail "nature" pour motiver ses citoyens à agir et pour leur prodiguer de bons conseils. La Charte des Jardins fait partie des outils pratiques mis à disposition. Ceci dit, il n'y a pas besoin d'habiter Lausanne pour profiter de la qualité de ces informations.

• Portail nature

 

Vie de la Charte

Emblème recyclé

Emblème de la Charte des Jardin en acryl, fixé sur l'ancien emblème en bois

Réalisé par estampage à chaud sur une planchette de mélèze, l'emblème de la Charte des Jardins pâlit avec le soleil et la pluie – d'autant plus vite qu'on ne renouvelle pas sa couche d'huile de protection. Dans bien des cas, l'image a complètement disparu avec les années. Depuis deux ans, l'atelier protégé qui les fabrique et les distribue – la FOVAHM, à Sion (VS) – propose aussi deux autres modèles résistants aux intempéries: un emblème en acryl (15x15 cm), et un modèle en aluminium (7x7 cm) à coller sur la boîte aux lettres.

On peut visser le modèle en acryl directement sur l'ancien emblème en mélèze, après avoir donné au bois un coup de papier de verre et d'huile de protection (voir photo).

Un autre atelier protégé situé à Genève (PRO) fabrique de très beaux emblèmes en aluminium gravé et peint (c'est la technique utilisée pour les plaques professionnels placées à l'entrée des immeubles). Dans tous les cas, chacun est libre d'utiliser le logo de la Charte des Jardins pour demander à un graveur de réaliser un modèle original.

• Emblèmes et logo de la Charte des Jardins

 

Hägglingen (AG)

Vue de la commune d'Hägglingen

Avec 2356 habitants, Hägglingen est une commune du canton d'Argovie qui a pour devise "Zum Leben gern" (Il y fait bon vivre). Ses sept collines et son environnement naturel font partie de ses atouts. Et pour les préserver, la commune a décidé de lancer la Charte des Jardins en novembre 2014, en envoyant un courrier à tous les propriétaires de jardin. À ce jour, 26 citoyens ont déjà signé la charte. En échange de leur engagement à préserver la biodiversité sur leur terrain, la commune leur a offert l'emblème de la charte.

• www.haegglingen.ch

 

Treyvaux (FR)

Ferme de la famille Andrey à Treyvaux

Cédric et Christelle Andrey, tous deux éducateurs spécialisés, ont décidé de se lancer dans une belle aventure avec leur trois enfants. La famille a repris une ancienne ferme à Treyvaux (FR), avec ses terrains et ses granges, afin d'en faire un lieu de contact avec la nature pour les jeunes en difficulté. En collaboration avec les services sociaux, leur "Jardin sous la Lune" organise des journées pédagogiques, des rencontres parents-enfants et des ateliers pratiques: soins donnés aux animaux, fabrication de pain, jardinage.

La ferme offre un atout pédagogique d'importance. Elle sert de refuge pour 35 animaux de compagnie (chiens, cochons nains, tortues, lapins, etc.), auxquels il faut ajouter la petite faune sauvage qui est bienvenue car les Andrey gèrent leur ferme en accord avec la Charte des Jardins.

 

Susanna-Gossweiler-Platz (ZH)

Susanna-Gossweiler-Platz, à Zurich

Une petite équipe de passionnés, membres d'une association d'habitants de la vieille ville de Zurich (Quartierverein "Altstadt rechts der Limmat"), a décidé de mettre davantage de verdure et de nature dans les espaces publics du Niederdorf. Cet ancien quartier, très apprécié des touristes, s'étale sous l'imposant bâtiment de l'École polytechnique fédérale jusqu'au bord de la Limmat. L'objectif est de créer des espaces à la fois esthétiques et riches en biodiversité, en accord avec les habitants du voisinage et avec leur aide.

Une vingtaine de coins ont déjà profité de ces aménagements qui se font généralement sans moyens mécaniques – et toujours sans pesticides ni herbicides. L'une des interventions les plus remarquable a eu lieu sur la (petite) Place Susanna-Gossweiler, où figure désormais l'emblème de la Charte des Jardins (Garten-Charta, en allemand). On peut admirer, en photos, les réalisations de ces jardiniers-artistes de la biodiversité sur leur page Facebook.

• Grünräume Zürcher Altstadt

 
 

Agenda

17 octobre • Lancy (GE)

Affiche de la Fête de l'abeille

Samedi 17 octobre, de 9h à 16h30 dans le Parc Navazza-Oltramare, la ville de Lancy (GE) organise sa première Fête de l'abeille et du terroir. Une vingtaine de stands seront à la disposition du public pour valoriser les produits du terroir, élaborés dans un esprit de qualité et de respect de l'environnement. Les enfants sont particulièrement bienvenus à la fête, où les attendent des animations et des ateliers de jardinage, de lombri-compostage et de fabrication de pain. Sur le stand de la Charte des Jardins, ils pourront fabriquer un hôtel pour les abeilles sauvages, à placer sur le balcon ou dans le jardin.

• www.lancy.ch

 

23-25 octobre • Festival Salamandre

Affiche du festival: silhouette d'un ours qui hurle

Du vendredi 23 au dimanche 25 octobre 2015, au théâtre et complexe sportif de Beausobre (Morges), se tiendra le 13e Festival Salamandre consacré cette année au retour des animaux sauvages: ours, loup, castor, loutre, lynx, vautour, faucon pèlerin... Le festival offre des films, des conférences, des expositions d'artistes, des activités pour les enfants, de quoi se restaurer... Il ne manque rien puisqu'on trouvera aussi la Charte des Jardins sur le stand de la Maison nature, association qui fait la promotion d'un habitat écologique. Les billets d'entrée sont en vente sur place.

• Festival Salamandre

 

3 novembre • Colloque national (GE)

Logo Nature en Ville, du canton de Genève

Le mardi 3 novembre aux Acacias (Genève), de 9h à 16h30, le pavillon Sicli accueillera un colloque national intitulé "Quand les acteurs privés font la nature en ville! Illustration de partenariats innovants". Huit projets qui visent à favoriser les espèces sauvages en milieu urbain seront présentés et commentés. Ils ont été menés par des acteurs privés – régies, fondations, coopératives, ems – avec le soutien de l'Etat de Genève et de la Confédération.

Organisé par la Direction générale de la nature et du paysage, avec l'accompagnement de l'association Equiterre, ce colloque vise à partager les expériences menées sur le terrain pour faciliter l'éclosion de nouvelles initiatives. Avec traduction simultanée en allemand. Participation libre mais uniquement sur inscription.

• Colloque Nature en Ville

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Nouvelles de la Charte des Jardins

No 8, printemps 2015  

Logo de la Charte

LES OISEAUX NE "CHANTENT" PAS :
La pie jacasse, le corbeau croasse,
le moineau pépie, l'hirondelle gazouille

et la mésange zinzinule.

 
Mésange bleue

Une Mésange bleue (Parus caeruleus) figure sur le logo de la Charte des Jardins, perchée sur la tête d'un hérisson. Chez cette espèce, les deux sexes ont l'air identique. Mais, vus avec l'oeil d'un oiseau – qui est sensible aux ultra-violets – le mâle est beaucoup plus chatoyant. Et c'est la vivacité du calot bleu qu'il porte sur la tête qui attire surtout les dames.

Les mésanges bleues se plaisent dans les parcs et les jardins. Elles nichent à l'abri d'une cavité (arbre, mur, toit, nichoir) et inspectent minutieusement les branches à la recherche d'insectes et d'araignées. Elles sont particulièrement habiles pour se remplir le bec de pucerons qu'elles ramènent à leurs 6 à 12 petits affamés.

Avant de se lancer systématiquement dans un traitement anti-pucerons (bio, bien sûr), on peut donc avoir une pensée pour toutes ces jeunes mésanges qui attendent au nid. Et se rappeler que les pucerons ont toujours de l'avance sur ceux qui les mangent, qu'ils soient oiseaux ou coccinelles. C'est une question de philosophie: on peut considérer les pucerons comme un fléau pour le jardin, ou comme une bénédiction pour nos jolies mésanges bleues.

 

Rue des jardins

Rue des jardins

La Rue des jardins (Ruta graveolens) est une plante vivace au feuillage très décoratif. Elle mesure moins d’un mètre, et ses feuilles ont un goût amer et un fort parfum, qui tire sur la coco et qu’on peut trouver désagréable. Ce sont les Romains qui l'ont introduite dans le bassin Méditerranéen et au nord des Alpes. Ils l'utilisaient notamment pour parfumer le vin. Aujourd'hui, on s'en sert toujours pour aromatiser la liqueur, le vinaigre et les plats cuisinés.

Il vaut mieux consommer la Rue avec modération, car elle peut s'avérer toxique en grande quantité. On la déconseille notamment aux femmes enceintes à cause de son effet abortif. On évitera aussi de toucher sa sève, car elle peut sensibiliser la peau à l'action du soleil et provoquer des rougeurs, voire des cloques (photosensibilisation).

Ceci dit, une Rue des jardins plantée dans un massif, une rocaille ou un pot est bienvenue pour la biodiversité. Car elle produit tout l’été des groupes de petites fleurs jaunes très appréciées des abeilles et des papillons. Son parfum attire tout spécialement le Machaon – notre plus beau papillon: la Rue des jardins est l'une des rares plantes qui peut nourrir ses chenilles et assurer ainsi sa reproduction.

 

Escargot à trompe

Eleégante striée

L'Élégante striée (Pomatias elegans) est un petit escargot terrestre (1,5 cm) à la bouille rigolote, avec sa trompe et ses yeux placés à la base des antennes. Comme 40% des 197 gastéropodes terrestres recensés en Suisse, l'Élégante figure sur la liste rouge des espèces menacées. Elle ne provoque pas de dégâts dans l'agriculture ni dans les potagers: elle se contente de brouter les feuilles mortes et le bois en décomposition.

La raréfaction de beaucoup d'espèces d'escargots est due à la destruction de leur habitat et à l'usage excessif des pesticides, des herbicides et des engrais. Ce n'est pas seulement une perte pour notre biodiversité, mais aussi pour les autres animaux qui se nourrissent de mollusques.

On peut rencontrer l'Élégante striée dans un jardin naturel, si le terrain comporte du calcaire nécessaire à la constitution de sa coquille. Les murs en pierres sèches, les tas branches et les feuilles mortes qu'on laisse se décomposer lui offrent des abris frais au coeur de l'été. Ils favorisent aussi la survie d'autres petits escargots menacés qui passent souvent inaperçus.

• Liste rouge des mollusques de Suisse (pdf)

 

Année internationale des sols

Logo de l'Année internationale des sols

L'ONU a déclaré 2015 "Année internationale des sols". Car la survie de l'humanité dépend de leur fertilité, bien malmenée par l'extension des agglomérations et l'usage excessif des engrais, des herbicides et des pesticides. C'est l'occasion de rappeler que les sols sont vivants et abritent un quart de la biodiversité de la Planète. Ressource non renouvelable, ils font pousser notre nourriture, filtrent notre eau, et équilibrent le climat.

On a oublié le prix de la fertilité: un mètre carré à bâtir peut valoir 100 fois plus cher qu'un mètre carré de la meilleure terre arable. Cette année internationale offre donc l'occasion de se souvenir qu'en Suisse, durant la dernière Guerre, on a cultivé les jardins d'ornement et les parcs publics pour manger (Plan Wahlen). Ainsi, en plus de préserver les êtres vivants qui assurent la fertilité du sol, un entretien naturel des jardins est une sorte d'assurance-vie pour le jour où il faudrait replanter des patates à la place du gazon...

• Année internationale des sols, activités en Suisse

 

Vie de la Charte

Gruyère Pays d'Enhaut

Gruyère Pays d'Enhaut

Labellisé "parc d'importance nationale" par la Confédération, le Parc régional Gruyère Pays d'Enhaut s'étend sur 503 km2 et 13 communes (FR et VD). Une de ses missions consiste à conserver et à valoriser ses milieux naturels et ses beaux paysages dans le cadre des grandes activités économiques de la région: tourisme, exploitation du bois et agriculture.

Pour inciter les habitants à favoriser la nature sur leur parcelle, la direction du Parc a choisi de gérer la Charte des Jardins. Elle leur présentera la charte sur son stand lors de la manifestation "Herbettes en fête" (Charmey, 6 et 7 juin). Deux visites de jardin exemplaire sont aussi prévues aux Sciernes d'Albeuve et aux Moulins, près de Château d'Oex (18 et 19 mai).

• Parc régional de Gruyère Pays d'Enhaut

 

60 ans de la NVU

Logo de la NVU

L'Association de protection de la nature et des oiseaux d'Uzwil (NVU Natur- und Vogelschutzverein Uzwil) a pour emblème le Cincle plongeur, une sorte de petit merle qui est capable de chasser les invertébrés aquatiques en marchant au fond des rivières. Très active dans la commune de Uzwil (Saint-Gall) et dans les environs, l'association fête cette année ses 60 ans.

Pour marquer l'événement, elle a choisi de lancer la Charte des Jardins (Garten-Charta) dans sa région. Pour son anniversaire, au lieu de 60 bougies, elle souhaite recevoir 60 chartes signées, en provenance de propriétaires de jardin, d'institutions ou d'administrations. À cette date, une dizaine d'engagements ont déjà été reçus.

• www.nvuzwil.ch

 

Val Fleuri (GE)

EMS Val Fleuri et son jardin

L'emblème de la Charte des Jardins orne désormais l'entrée de l'établissement médico-social (EMS) de Val Fleuri (GE). Son jardin forme une longue balade qui fait le tour d'une parcelle carrée de près de 2 hectares. Il est entretenu essentiellement à la main et sans produits chimiques par l'association Réalise (entreprise sociale).

Dans le cadre du programme "Nature en ville" de l'État de Genève, l'EMS s'est lancé dans une réflexion sur la mixité des plantes ornementales et des plantes indigènes sauvages, en vue d'accroître la présence des fleurs et de la petite faune sauvage. Parce que les oiseaux, les écureuils et les papillons font aussi partie du bien-être des Résidants, de leur famille et du personnel.

• Val Fleuri, Lieu de vie EMS

 

Onex (GE)

Conférence sur la biodiversité dans les jardins à Onex

Avec près d'une centaine de signataires de la Charte des Jardins, Onex (GE) est la commune de Suisse qui en compte le plus. Elle a eu la bonne idée d'organiser un sondage auprès d'eux, afin de connaître leurs sentiments et leurs aspirations. Résultat: les signataires ont émis le désir de pouvoir partager leurs bonnes pratiques de plantation et d'entretien, et d'en apprendre davantage sur l'art d'accueillir la petite faune dans un jardin.

Le 7 mars dernier, Onex a donc organisé une matinée "Jardiner pour la biodiversité", ouverte à tous, qui a reçu un écho très favorable. Les jardiniers amateurs ont pu rencontrer les jardiniers professionnels de la commune et des spécialistes de la Nature en ville du canton. Chacun a pu faire le même constat: alors que les espèces tendent à disparaître partout dans le pays, les usagers des jardins peuvent jouer un rôle important pour favoriser la biodiversité en milieu habité.

• Ville d'Onex

 
 

Agenda

25 avril • Orbe (VD)

Plante bouturée développant ses racines

Samedi 25 avril de 10h à 17h, sur la Place du Marché d'Orbe (VD), se tiendra la troisième Bourse aux graines "Faisons le printemps!". On pourra y échanger des semences et des plantons, des boutures et des confitures. Diverses associations en lien avec le jardinage tiendront leur stand. Sur celui tenu par le Groupe de la Charte des Jardins à Orbe, les enfants et les adultes pourront s'essayer à un jeu des familles sur les insectes et autres habitants du jardin.

• Affiche du troc (pdf)

 

29-31 mai • Fête de la nature

carte des lieux d'activité de la Fête de la nature

C'est désormais une institution: la Fête de la nature se déroulera du vendredi 29 mai au dimanche 31 mai dans toute la Suisse romande. Visites guidées, ateliers, observations, bricolages... en forêt, dans les champs, dans les jardins ou même en ville: il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Pour savoir ce qui va se passer près de chez soi, on peut consulter le site internet de la fête. Il présente le programme (qui s'étoffe encore) et la carte de tous les lieux d'activité.

• www.fetedelanature.ch

 

6 juin • Romainmôtiers (VD)

Fête de la rose

Le samedi 6 juin à Romainmôtier (VD), sur la Place des Marronniers, se tiendra La Fête de la Rose qui a pour thème les roses, les rosiers et tous leurs dérivés: huiles essentielles, savons, gourmandises, gâteaux, etc. D'autres plantes seront aussi de la partie. L'association La Maison Nature animera un stand et y présentera notamment la Charte des Jardins... parfumée à la rose, bien sûr!

• Fête de la rose

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