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Services cantonaux de l’énergie et de l’environnement Blasons de cantons Suisses

Biodiversité & Jardin

Newsletter

Nouvelles de la Charte des Jardins

No 15, automne 2018  

Logo de la Charte des Jardins

Si petit que soit l'oiseau,
il lui faut un nid.
(Proverbe danois)

 
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)

Le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est vraiment un tout petit oiseau qui peut passer inaperçu. D'abord parce qu'il a la couleur de la terre et des racines qu'il explore à la recherche d'insectes et d'araignées. Et ensuite parce qu'il se déplace très rapidement tout près du sol, disparaissant dans le moindre trou pour ressurgir là où on ne l'attendait pas. On dirait presqu'une souris!

Le Troglodyte est plutôt forestier, mais on peut le voir dans les parcs et les jardins qui ont des haies sauvages et des tas de bois bien enchevêtrés – surtout s'il y a des connexions de végétation (corridors verts) entre les lieux habités et une forêt ou un bord de rivière.

Le Troglodyte est un migrateur de courte distance: les individus qu'on observe en hiver proviennent plutôt du Nord, alors que nos visiteurs d'été descendent au Sud pour échapper aux frimas. Les bonnes pratiques de la Charte des Jardins favorisent toutes la présence de cette petite boule de plumes qui chante plus fort que bien des oiseaux pourtant trois fois plus gros que lui.

• Station ornithologique fédérale

 

Nèfles

Fruits de Néflier germaniques

Il y a les nèfles du Japon, à la peau orange et lisse. Et il y a les nèfles "de chez nous": de gros gratte-culs ronds à la peau brune, sèche et feutrée, contenant 2 à 5 noyaux. L’arbre qui les produit, le Néflier commun (Maspilus germanica), croît spontanément dans nos forêts.

Il existe des variétés cultivées de néflier, greffées souvent sur de l'aubépine, capables d’offrir des fruits beaucoup plus gros que leur cousin sauvage. L'arbre peut être très esthétique avec ses grandes feuilles gaufrées, sa frondaison étalée et son tronc tordu. Il est résistant aux maladies et aux climats rudes.

Les nèfles sont mûres en début d’automne, mais elles ne sont pas mangeables pour autant. Il faut attendre quelques semaines en milieu frais pour qu’elles deviennent blettes. Elles prennent alors l’aspect d’un fruit pourri qui rebute l’ignorant. Mais le connaisseur s’en régale: leur chair molle et sucrée a le goût de vin et de miel. Si on les laisse sur l'arbre, elles feront le bonheur des oiseaux.

• Wikipedia

 

De l'eau pour les oiseaux

Moineau qui se baigne dans une soucoupe

Chacun peut se rendre compte que des périodes de sécheresse peuvent sévir en toute saison. C'est un gros problème pour la faune, et notamment pour les oiseaux – même en hiver. Non seulement les gouilles et les mares s'assèchent, mais aussi les petites poches d'eau "aériennes" qui peuvent exister sur les bâtiments, dans les gouttières des toits ou dans des creux d'arbre.

Les oiseaux ne font pas que boire. La plupart ont besoin d'un bain quotidien pour se coiffer et se lisser les plumes, afin de remettre en état leur équipement de vol. La Charte des Jardins ne demande pas de créer un point d'eau. Mais c'est une bonne idée d'en placer un dans le jardin, sur la terrasse, le balcon ou sur un toit plat.

Il est important que l'eau soit renouvelée régulièrement, afin que le bassin ne devienne pas un lieu de transmission de maladies. On veillera aussi à le placer à un endroit où les chats ne peuvent pas se tenir en embuscade: les oiseaux sont très vulnérables au moment du bain.

• ornithomedia.com

 

Coccinelles asiatiques

Coccinelles asiatiques

Avec le froid qui s'est installé, on peut découvrir chez soi une petite nuée de coccinelles agglutinées dans un coin de mur, un repli de store ou même dans un meuble. Beaucoup d'espèces de coccinelles ont ce comportement grégaire pour passer l'hiver à l'abri du gel – c'est ce qui les attirent dans nos logements chauffés.

Il y a, hélas, des chances que ces squatters soient des Coccinelles asiatiques (Harmonia axyridis), une espèce envahissante introduite à l'origine en Belgique pour dévorer les pucerons sur les cultures sous serres. Présentes depuis 2004 sur sol suisse, les coccinelles asiatiques deviennent malheureusement de plus en plus fréquentes, car elles ne mangent pas que des pucerons: elles s'attaquent aussi aux larves de nos coccinelles indigènes, et prennent lentement leur place.

Si on est sûr d'être en présence d'une concentration de coccinelles asiatiques, on peut s'en débarrasser avec l'aspirateur (slurp). Par contre, si ce sont des coccinelles indigènes et que leur présence dérange, on les récoltera délicatement dans un bocal à l'aide d'une brosse souple, puis on les amènera au dehors, dans un coin qui offre des cachettes à l'abri de la pluie et du gel.

• Identifier la coccinelle asiatique

 

Arbousier

Arbousier: fleurs et fruits

Le réchauffement du climat modifie la nature et nos jardins. Si on cherche un arbrisseau assez massif pour se protéger des regards des voisins, on peut désormais essayer l'Arbousier (avec un "b"; à ne pas confondre avec l'Argousier) une plante méditerranéenne au feuillage vert foncé, dense et persistant. Souvent plus large que haut, ce petit arbre facile à tailler a besoin de soleil et d'un sol drainé, mais il peut très bien résister au froid, et supporte facilement la sécheresse.

En octobre-novembre, l'arbousier (Arbutus unedo) porte à la fois des grappes de petites clochettes blanches (les fleurs de l'année)  et des fruits globuleux qui ressemblent à des fraises: les arbouses, issues des fleurs de l'année précédente. Elles sont douçâtres et granuleuses en bouche, mais elles se laissent manger avec plaisir. Le nectar des clochettes, quant à lui, est une aubaine pour les abeilles qui s'attardent encore.

• Wikipedia

 

Vie de la Charte

Corsier-sur-Vevey (VD)

Collège de Corsier-sur-Vevey

Ils sont 18 élèves de 13 à 15 ans à avoir signé la Charte des Jardins: un engagement collectif pour favoriser la biodiversité autour de leur collège de Corsier-sur-Vevey. L'école accueille des jeunes de tous les âges de l'école obligatoire. Son gazon a été transformé en prairie fleurie. Et trois buttes de permaculture donnent au décor un relief potager. Cet élan de renaturation incite les enseignants à utiliser la production du jardin dans les cours d'économie et les cours de cuisine. Quant aux excursions de sciences naturelles, elles peuvent déjà débuter en franchissant la porte.

• www.corsier-sur-vevey.ch

 

Maison de la créativité (GE)

Un enfant qui joue

Signataire de la Charte des Jardins, la Maison de la créativité est une belle demeure du XIXe siècle bordée d'une forêt. Elle regarde vers le sud par dessus une vaste prairie fleurie qui descend jusqu'au bord de la rivière L'Arve. Soutenue par la Ville de Genève, la maison accueille tous les enfants jusqu’à 6 ans, avec leurs familles, pour développer leurs facultés créatives. Elle leur offre des objets et des jeux choisis pour déclencher leur inventivité. Les animateurs explorent aussi les plantes, les animaux et les matériaux naturels qui existent sur la propriété. La nature a ce don merveilleux de renouveler sans cesse le matériel pédagogique.

• maisondelacreativite.ch

 

Lully (VD)

Lully, maison de commune

En juin dernier, la commune de Lully (VD) a organisé une grande fête pour ses 1000 ans. En effet, la première citation de Lulliacum figure sur un parchemin de l’Abbaye de Saint-Maurice (VS) daté de l'an 1018. En cette année d'anniversaire, Lully a aussi signé la Charte des Jardins pour préserver sa biodiversité. Si ses quelque 820 habitants s'appellent officiellement les Lulliérans, on les surnomme souvent "Les Bourdons", ce qui est de bon augure pour le développement de la charte sur la commune.

• lully.ch

 

Prilly (VD)

Croquis pour aménager le jardin

En décembre 2016, une projection gratuite du film "Demain" a été organisée à Prilly (VD). Très motivés par le film, plusieurs citoyens ont alors créé l'association 1008-Ensemble pour promouvoir le mieux vivre et le développement durable au sein de la commune. Premier projet: créer un jardin de toutes pièces sur une parcelle nue, et y développer des coins de nature et des potagers ouverts à toute la population. Deux ans plus tard, le jardin est là, mettant une grande touche de biodiversité et de convivialité entre les bâtiments voisins. L'association a trouvé tout naturel d'accrocher au portail l'emblème de la Charte des Jardins.

• 1008-ensemble.ch

 

Agenda

Hivernage du jardin

Feuilles mortes

La belle saison a été très sèche. Conséquence pour cet hiver: la nature n'offre pas beaucoup de fruits, de graines, de vers ni d'insectes aux petits animaux qui vivent dans les parcs et jardins. Plus que jamais, il est nécessaire de conserver des tas de feuilles mortes (leur décomposition s'accompagne du développement d'une multitude d'invertébrés), des glands et autres fruits tombés au sol, ainsi que les baies qui ornent les arbustes des haies. Et puisque novembre est un bon mois pour les plantations, on préférera les plantes indigènes sauvages, car elles sont capables de nourrir les oiseaux, les papillons et les autres visiteurs des jardins.

• Arbustes indigènes

 

Cadeau de Noël

Gorge-bleue

Les éditions Salamandre viennent de publier le livre que beaucoup d'amateurs attendaient: Le comportement des oiseaux d'Europe. C'est gros (576 pages), c'est beau (1800 dessins), c'est passionnant, et c'est très abordable (CHF 65.-). Créé en 2006 en italien par deux ornithologues talentueux, l'ouvrage a été non seulement traduit en français, mais aussi mis à jour et complété. Un chef d'oeuvre qui fera un beau cadeau de Noël.

• Salamandre

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Nouvelles de la Charte des Jardins

No 14, printemps 2018  

Logo de la Charte des Jardins

La relation avec mes parents avait plus
de plomb dans l’aile qu’une palombe lâchée
à l’ouverture de la chasse...
(Extrait de "36 chandelles"
de Marie-Sabine Roger)

 
Pigeon ramier (Columba palumbus)

Appelé "palombe" et chassé depuis toujours lors de ses migrations entre l'Espagne et la France, le Pigeon ramier (Columba palumbus) est devenu un hôte sédentaire de plus en plus fréquent en milieu urbain. Il ne faut pas le confondre avec le "pigeon des villes" ou Pigeon biset (Columba livia). Le Ramier est plus grand et plus beau: il a une tache blanche sur la nuque, et deux barres blanches bien visibles sur ses ailes ouvertes. En vol, il a d'ailleurs l'art de les claquer l'une contre l'autre pour signaler sa présence.

Le Ramier niche plutôt dans les arbres et pille, souvent en bandes, les champs fraîchement semés. C'est pourquoi sa chasse est autorisée dans la plupart des cantons suisses – ce qui le rend très méfiant lorsqu'on le croise en campagne. Dans les parcs et jardins par contre, il peut se montrer très familier. Et on peut le voir boire aux fontaines en plongeant entièrement sa tête dans l'eau.

Ce bel oiseau révèle comment la bienveillance des humains peut changer le comportement d'un animal du tout au tout. Les bonnes pratiques de la Charte des Jardins visent d'ailleurs à permettre aux petits animaux sauvages de vivre en paix autour de nous, afin de donner au quotidien un parfum de Jardin d'Eden.

• Plus d'info sur le Ramier

 

Hysope

Hysope (Hyssopus officinalis)

Si vous avez un coin de jardin un peu sec et bien ensoleillé, avec une terre pauvre et caillouteuse, vous pouvez y planter une vivace aromatique originaire du sud de l’Europe et un peu oubliée: l’Hysope (Hyssopus officinalis). Comme son nom latin le suggère, c’est une plante médicinale qu'on utilisait autrefois pour soigner les bronches et le système digestif. Elle forme un bouquet dense de tiges solides qui portent – de juillet à septembre – des épis de fleurs bleues. Très mellifères, ces fleurs attirent les abeilles et les papillons.

L'hysope est un condiment intéressant pour la cuisine. Ses feuilles et ses fleurs, fraîches ou séchées, peuvent aromatiser les plats de viande, les pâtes et les salades. Elle entre souvent dans la composition du zaatar, ce fameux mélange d'épices oriental. On la retrouve aussi dans des liqueurs aux herbes.

Comme c'est le cas pour beaucoup de plantes aromatiques, il ne faut pas en abuser: son huile essentielle est toxique. C'est d'ailleurs pour se défendre contre les insectes que la plupart des plantes aromatiques produisent ces substances qui séduisent tant nos papilles.

 

Limace espagnole

Limace espagnole (Arion vulgaris)

C’est LA terreur des amateurs de potager, car elle dévore nuitamment les plantons: la Limace espagnole (Arion vulgaris) mesure jusqu'à 15 cm et varie en couleur – brune, rouge, orange, grise ou noire. Originaire du Sud-Ouest de l'Europe, elle a été introduite en Suisse en 1955. Depuis lors, elle se répand aux dépens de la Grande loche (Arion rufus), une limace indigène qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Elle élimine aussi d'autres limaces et escargots indigènes dont la grande majorité ne provoquent pas de dégâts dans les jardins. La limace espagnole n'a malheureusement pas d’ennemi naturel efficace, car elle produit un mucus abondant et si âcre qu'il dégoûte bien souvent les hérissons, les orvets et les crapauds.

Pour lutter contre ce fléau, il faut absolument éviter les granulés au méthaldéyde qui sont un poison pour toute la faune. On leur préférera les granulés à l'orthophosphate de fer, moins nuisibles. Mais le mieux est de ne pas utiliser de poison dans son jardin et de chasser les limaces "à la main", à la lumière d'une lampe de poche et muni d'un vieux récipient. Même si ça paraît cruel, on y versera ensuite de l'eau bouillante...

Les couper sur place avec une paire de ciseaux bien aiguisés est très rapide (juste derrière la tête pour éviter des souffrances), mais il faut savoir que les cadavres attireront sans doute d'autres limaces qui viendront les manger. On peut justement se servir de ce cannibalisme pour les piéger en leur aménageant des coins hospitaliers: des tuiles plates (ou objets similaires) posées sur la terre bien humide avec, en dessous, quelques friandises – feuilles de salade et de chou, épluchures de carotte etc. De jour cette fois, on zigouille les limaces aux ciseaux directement dans leur cachette, et on revisite la place plusieurs jours de suite.

On peut aussi planter des tagettes (plantes de la famille des astéracées), dont les limaces sont très friandes: si tout va bien, elles préféreront brouter ces fleurs plutôt que nos chers légumes.

 

Hôtel pour abeilles sauvages

Hôtel à insectes

Les hôtels pour abeilles sauvages (et autres insectes) sont désormais en vente un peu partout. Au moment d'acquérir une telle demeure, on prendra garde à sa solidité et à la longueur des galeries dans lesquelles les abeilles sont invitées à déposer leurs oeufs, tels des aspirines dans un tube, chacun dans sa petite loge de terre. Dans l'idéal, les galeries devraient avoir au moins 12 cm de long.

Si possible, on accrochera solidement l'hôtel en direction du sud – une exposition à l'ouest risque de le soumettre à la pluie – et à au moins 30 cm de hauteur (pour éviter l'humidité). L'hôtel devrait rester en place plusieurs années, car les abeilles sauvages sont généralement fidèles à leur lieu de naissance. Lorsqu'une galerie est obstruée de terre, c'est le signe qu'une abeille y a installé sa progéniture – ce qui lui prend plusieurs jours. Ensuite patience: les jeunes n'émergeront des galeries que l'année suivante...

En plus du gîte, les abeilles sauvages ont besoin de butiner pour remplir leurs galeries de pollen et de nectar, afin de nourrir leurs jeunes – d'où la nécessité d'installer des plantes indigènes sauvages dans les parcs et jardins, et de laisser fleurir des coins de pelouse.

 

Quel est ce papillon?

Papillon Cupido osiris

Plus de 200 espèces de papillons de jour vivent en Suisse. Le site web www.lepido.ch vous permettra d'identifier ceux qui visitent le jardin grâce à un système de clés de détermination. Il vous aidera aussi à mieux connaître les papillons pour les protéger. Le site n'est pas (encore) adapté aux petits écrans, mais, même sur un smartphone, on parvient à déterminer l'insecte inconnu et à voir ses congénères dans une galerie de photos. Il propose aussi des conférences, des excursions et des cours de formation. Tous les passionnés de papillons peuvent participer à enrichir son contenu.

• www.lepido.ch

 

Vie de la Charte

Chaux-de-Fonds (NE)

Musée paysan et artisanal

Situé dans une ferme neuchâteloise du début du XVIIe siècle, le Musée Paysan et Artisanal de La Chaux-de-Fonds présente les savoir-faire d’autrefois, tel le travail du tavillonneur qui a réalisé le magnifique toit de bardeaux du bâtiment. On peut aussi y découvrir la vie quotidienne des paysans-horlogers qui ont défriché les forêts de la région et développé son industrie. Le musée est désormais signataire de la Charte des Jardins, rejoignant ainsi de nombreux jardins de La Chaux-de-Fonds qui ont notamment pour objectif de favoriser la survie du Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus).

• www.mpays.ch

 

La Ferrière (BE)

Vue de La Ferrière (BE)

La Ferrière est une commune francophone du Jura bernois, au nord-ouest du canton de Berne et à deux pas de la France. Elle a la chance de profiter d'une bonne exposition: "Lorsque ailleurs le soleil est déjà couché, chez nous longtemps encore vous pouvez l'admirer." L'automne dernier, la commune a présenté la Charte des Jardins à ses habitants, s'engageant à offrir l'emblème de la charte à chaque signataire. Ils sont déjà 13 à s'être engagés pour préserver la biodiversité sur leur terrain. Si on tient compte de la population de la commune – seulement 543 habitants – c'est un excellent début!

• La Ferrière

 

Spécialiste en jardins naturels

Stefan Strobl

La Charte des Jardins est promue par des cantons, des communes et des associations. Mais il y a aussi de plus en plus de jardiniers et de paysagistes qui proposent à leurs clients d'aménager et d'entretenir leur terrain de manière plus naturelle et d'y favoriser la vie des petits animaux. Parmi eux figure Stefan Strobl qui a passé un CFC d’horticulteur-paysagiste en 2004, puis obtenu un brevet fédéral de contremaître spécialiste en jardins naturels en cours d'emploi. Il vient maintenant de lancer sa propre entreprise, Espaces Paysages à Concises (VD), pour proposer à ses clients des réalisations modernes qui respectent l’environnement et la nature.

• espaces-paysages.ch

 

Jardin d'Aventures au naturel (GE)

Enfants qui jouent au mariage

L'association du Jardin d'Aventures de Plan-les-Ouates gère deux structures d'accueil: le Jardin d'Aventures de Plan-les-Ouates (JAPLO) pour les enfants de 6 à 12 ans, et les Mercredis aérés et le Centre aéré pour les 4 à 8 ans. Chaque année, le JAPLO participe à l'organisation de la traditionnelle Fête du Feuillu (le 5 mai, cette année). Les enfants tressent des couronnes de fleurs; ils décorent aussi un char tiré par un âne et qui emporte un petit couple de mariés. Les activités du JAPLO se déroulent le plus souvent en plein air, dans un espace qui a désormais rejoint la Charte des Jardins – afin que les oiseaux et les papillons puissent aussi participer à la fête.

• www.japlo.ch

 

Agenda

5 Mai • Apples (VD)

Logo de l'ANPA

Le samedi 5 mai, à la ferme "Au Tirage" (famille Meldem), la Société de Développement d'Apples organise son traditionnel Marché de printemps. Parmi divers stands de produits de la région, l’Association Nature et Patrimoine Apples (ANPA) tiendra un stand riche d'un petit terrarium, de divers nichoirs et d'activités en lien avec la "nature tout près de chez soi". La Charte des Jardins sera aussi présentée au public. L'association est ouverte à tous ceux qui aiment la nature et qui sont préoccupés par l’appauvrissement de la biodiversité dans la région d'Apples.

• www.applesnature.ch

 

5 Mai • Orbe (VD)

Logo du Troc aux plantons

Samedi 5 mai de 10 à 16h, sur la place du Marché d'Orbe (VD), aura lieu le 5e "Faisons le printemps", un troc de plantons et de semences. Organisée notamment par le Groupe Charte des jardins d’Orbe, cette manifestation est une occasion de rencontrer plusieurs associations en lien avec le jardinage. On y troque non seulement ses plantons et ses semences, mais aussi ses boutures et ses confitures!

• www.orbe.ch

 

19 Mai • Lancy (GE)

Vue du Parc Navazza à Lancy

Samedi 19 mai de 10h à 15h, le parc Navazza-Oltramare (ville de Lancy-GE) sera le théâtre de la deuxième Faites du jardin! Cette journée est une invitation à se rapprocher de la nature, tout en restant en milieu urbain, grâce à ce magnifique espace vert qui comporte un potager communal. Il y aura des stands de vente de plantons, de graines et d’herbes aromatiques. On pourra acquérir des produits régionaux, profiter des animations pour les familles, et se restaurer auprès de plusieurs foodtrucks. Aux côtés de la Charte des Jardins figureront de vrais moutons. Leur berger, qui vient de les ramener au centre de la ville, sera aussi de la fête.

• www.lancy.ch

 

25-27 Mai • Fête de la Nature

Logo de la Fête de la Nature

Du vendredi 25 au dimanche 27 mai se déroulera la huitième Fête de la Nature, soit 300 activités originales et gratuites organisées dans toute la Suisse (la fête débute le 24 mai en Suisse alémanique). Dans ce cadre, le collectif Demain à Corsier animera son premier marché, le dimanche de 10 à 17h, à Corsier sur Vevey (VD). L'association Permaculture Riviera y présentera la Charte des Jardins, ainsi que l'art de la permaculture et du compostage. La carte de toutes les activités de la Fête de la Nature est déjà disponible sur le web, et elle s'étoffera encore d'ici là.

• www.fetedelanature.ch

 

10 juin • Collonge-Bellerive (GE)

Paire de jumelles

Le 10 juin, de 10 à 13h, la ferme de la famille Pilet-Falquet, route d'Hermance 146 à Collonge-Bellerive (GE), accueillera une manifestation: Collonge côté Nature... et environs. Plusieurs activités auront lieu autour de la Charte des Jardins pour prendre conscience des liens qui existent entre l'agriculture, les espaces communaux et la biodiversité. On pourra participer à des promenades-découverte pour observer les insectes et les oiseaux (départs à 10h15 et 11h30). Il est recommandé d'apporter ses jumelles et sa loupe.

• www.collonge-bellerive.ch

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Nouvelles de la Charte des Jardins

No 13, automne 2017  

Logo de la Charte des Jardins

L'inutile et le superflu sont plus indispensables
à l'homme que le nécessaire. Le chant du
merle est inutile, la rose est superflue.
Le travail est nécessaire...
(René Barjavel 1911-1985)

 
Merle noir (Turdus merula)

Sans le chant mélodieux du Merle noir (Turdus merula), la vie ne serait pas pareille. Cet improvisateur hors-pair ne figure heureusement pas dans les espèces menacées. Mais il faut savoir que si ses effectifs se maintiennent dans certaines zones villas, c'est notamment parce que de nouveaux individus viennent remplacer les oiseaux tués par les chats. En effet, les jeunes merles sont particulièrement vulnérables, car ils quittent le nid seulement une douzaine de jours après la naissance, sans savoir voler. Ils restent alors au sol, où ils sont nourris par leurs parents jusqu'à ce qu'ils puissent se débrouiller seuls.

C'est notamment pour offrir des cachettes aux jeunes merles que la Charte des Jardins recommande de laisser des tas de bois dans les jardins. De plus, les haies plantées de prunelliers et d'aubépines – des arbustes sauvages indigènes particulièrement épineux – offrent non seulement des abris sûrs pour les nids des oiseaux, mais aussi des petits fruits qui les aident à survivre en hiver. C'est le bon moment pour en planter (l'aubépine n'est pas recommandée dans certaines régions, car elle est sensible au feu bactérien qui peut ensuite contaminer les pommiers, les poiriers et les cognassiers).

• Écouter le merle

 

Fruitiers et fertilité

Un arbre fruitier à racines-nues prêt à planter

Novembre, c'est aussi le bon moment pour planter un arbre fruitier à racines-nues (pommier, poirier, cerisier...) ainsi que des petits arbustes fruitiers (cassis, groseillier…) Cependant, au moment de choisir une variété, il faut se renseigner sur sa capacité à produire des fruits en l'absence d'autres plantes de la même espèce à proximité (autofertilité). 

En effet, chez certains arbres et arbustes fruitiers, les fleurs d'une même plante ne peuvent pas se féconder entre elles (ou peinent à le faire): il faut que le pollen provienne d'une autre variété qui fleurit dans le même temps – et éloignée de moins de 30 mètres pour permettre aux insectes pollinisateurs (ou au vent) d'amener le pollen fécondateur. Or, dans un petit jardin, la place manque souvent pour installer plusieurs arbres fruitiers – d'où l'intérêt de se renseigner auprès des voisins pour assurer une pollinisation croisée entre les fruitiers de plusieurs parcelles.

• Pollinisation des fruitiers

 

Galle du hêtre

3 galles sur une feuille de hêtre

Tombées sur le sol, les feuilles du hêtre peuvent être hérissées de petites perles dures et pointues qui ont poussé sur les nervures des feuilles. Ce sont des galles, autrement dit des sortes de tumeurs végétales que la feuille développe en réaction à un moucheron (de la famille des Cécidomyidae) qui a pondu ses oeufs. Lorsqu'elle sort de son oeuf, la minuscule larve du moucheron dévore la feuille du hêtre. La feuille réagit en produisant une excroissance toujours plus grande – la galle – qui va servir à la fois de nourriture et de protection pour la larve...

En octobre-novembre, les galles se détachent des feuilles et roulent sur le sol. Les larves hivernent ainsi, à l'abri de cette coque protectrice, puis elles se métamorphosent en moucheron, avant de s'envoler au printemps.

Les hêtres supportent généralement très bien ces galles, dont on peut faire de jolis colliers: à la fin de l'été, on détache les galles déjà bien grosses et on les enfile directement sur une aiguille et un fil (tant pis pour les pauvres larves). On laisse ensuite sécher ce collier au soleil: les galles durcissent jusqu'à prendre la couleur et la consistance du bois. Ces belles perles dureront des années, sans autre traitement.

 

Entretenir le nichoir

Trou de nichoir

La fin d'automne est une bonne période pour nettoyer le nichoir à oiseaux (ou pour en poser un nouveau). Au moment d'ouvrir la boîte, on veillera à ce qu'il n'abrite pas de chauves-souris ou d'abeilles – ce n'est pas fréquent, mais ça peut arriver! 

On enlèvera tout ce qui s'y trouve (nid, crottes, oeufs non éclos, et parfois poussins morts). On nettoyera soigneusement les parois intérieures et, s'il y en a, les trous d'évacuation situés dans le fond. Cela fait souvent mal au coeur, mais il vaut mieux enlever le nid, même s'il paraît dans un état impeccable: il y a toujours des parasites qui attendent les futurs occupants. De toute manière, le prochain nid sera bâti sur l'ancien, ce qui a le défaut de rapprocher les oeufs de l'orifice d'entrée. Si on possède un chalumeau (ou un pistolet à air chaud), on peut le passer rapidement dans le nichoir nettoyé pour détruire les parasites.

On vérifiera les systèmes de fixation et de fermeture du nichoir. S'il est nécessaire de protéger le bois, on utilisera un produit naturel (huile de lin, par exemple), et uniquement sur les faces extérieures. Enfin, si on a décroché le nichoir, on le remettra en place sans trop attendre: certains oiseaux – telles les mésanges – l'utilisent aussi en hiver pour se tenir au chaud.

• Acheter un nichoir en ligne

 

Punaise diabolique

Punaise diabolique

Originaire d'Asie du Sud-Est et observée pour la première fois en Suisse en 2007, la grosse Punaise diabolique (Halyomorpha halys) est heureusement encore peu fréquente dans notre pays. Pour survivre à l'hiver, elle a tendance à chercher refuge dans les habitations. Pas de pitié alors, car cet insecte pourrait devenir un ravageur problématique pour les agriculteurs et les jardiniers amateurs: elle est capable de s'attaquer à plus de 120 plantes – y compris de nombreux fruits, légumes, céréales et plantes ornementales.

Aux États-Unis, la Punaise diabolique est déjà une véritable peste. Pour la contenir de notre côté de l'Atlantique, il est souhaitable que chacun apprenne à l'identifier afin de l'éliminer – mais sans détruire à tout-va les insectes indigènes qui ont leur place dans la biodiversité!

• Punaise diabolique

 

Vie de la Charte

Winterthour (ZH)

Ecole secondaire de Feld

Située dans le centre de Winterthour, l'École secondaire Feld (Sekundarschule Feld) a été construite en 1878. Depuis lors, elle a été adjointe de plusieurs bâtiments qui forment tout un ensemble scolaire. Il y a notamment deux cuisines, un atelier "bois", un atelier "métal", une salle d'ordinateurs et une salle de projection.

L'École secondaire Feld abrite environ 200 élèves, répartis dans une douzaine de classes. Elle offre un programme spécial pour les jeunes qui ont des aptitudes pour le sport (football, hockey, patinage) et les arts (musique, dance, théâtre). Dans le cadre des cours d'économie domestique, les élèves ne sont pas initiés uniquement à la cuisine: ils passent aussi par le jardin, où ils apprennent à cultiver la terre dans le respect de la nature. Et pour bien leur montrer que c'est important, l'école vient de signer la Charte des Jardins (Garten-Charta).

• www.sekfeld.info

 

Chavannes-près-Renens (VD)

Quartier des Grands-Chênes à Céligny

Débuté en 2016, le Jardin des Glycines est animé par la Paroisse de Chavannes-Epenex. C'est un jardin pédagogique et communautaire ouvert à tous ceux qui ont envie de jardiner régulièrement, ou de s’aérer pour rencontrer d’autres personnes. Des chantiers participatifs permettent de contribuer au développement du jardin et à son entretien.

Pour les enfants accompagnés, le Jardin des Glycines organise un atelier vert le jeudi après-midi, afin de leur faire comprendre d'où vient leur alimentation et de les sensibiliser à la nature et à la petite faune. C'est donc tout naturellement que le Jardin des Glycines a signé la Charte des Jardins.

• Jardin des glycines

 

Les Jardins du Rocher

Poster de la Charte observé par une famille

Lors de ses ateliers en plein air, l'association Les Jardins du Rocher explique quelles sont les étapes nécessaires pour réaliser un jardin bio et l'entretenir au fil des saisons: de la préparation de la terre au plan du jardin, du choix des graines à la plantation, du soin des cultures jusqu'à la récolte. Points forts de ces ateliers: la biodiversité des espèces cultivées traditionnelles (collaboration avec ProSpecieRara) et le respect des espèces sauvages (Charte des Jardins).

Un cours est déjà agendé pour le 31 mars 2018 aux Jardins de la Croix (Le Mont-sur-Lausanne). L'association cherche de nouveaux jardins où proposer ses ateliers, notamment dans le Chablais et sur La Côte.

• jardinsdurocher.ch

 

Adapter la Charte des Jardins

Emblème Charte des Jardins du Parc

La Charte des Jardins et son emblème ne sont pas des outils figés. Ils peuvent être ajustés pour communiquer à un public particulier. Ainsi, le Parc naturel régional Gruyère Pays-d'Enhaut a adapté le graphisme de la charte pour s'adresser aux propriétaires de jardins qui se trouvent dans le périmètre du parc. Un flyer d'information "maison" a aussi été créé (voir le matériel réalisé sur le site web du parc).

Pour motiver les habitants à participer à la préservation des espèces sauvages, le parc organise des visites de jardins et des conférences sur l'art de jardiner dans la durabilité. Une soixantaine de jardins du Pays d'Enhaut ont déjà signé la Charte des Jardins.

• gruyerepaysdenhaut.ch

 

Plus de 1500 signataires

Plaque de rue du Chemin des Mésanges

Le nombre des signataires de la Charte des Jardins inscrits dans la base de données d'énergie-environnement a franchi le cap des 1500. Et c'est sans compter les personnes qui ont adhéré en passant par une association ou une commune qui gère la charte de manière autonome. Si la grande majorité des jardins signataires sont en Suisse romande, on en recense dans tout le pays, et même quelques-uns dans les pays limitrophes.

Il est intéressant de noter que beaucoup de jardins signataires sont situés à des adresses prédestinées: le chemin des mésanges, la rue des saules, la route des étangs...

• Rue des Tritons (conte)

 

Agenda

17 Janvier • CIP-Tramelan

Chauve-souris sur un tronc d'arbre

Le mercredi 17 janvier, à 19h30, au Centre interrégional de Perfectionnement (CIP) de Tramelan (BE), Valéry Uldry donnera un conférence sur les chauve-souris du Jura bernois (une vingtaine d'espèces peuvent y être observées). Il présentera les mesures de protection qu'on peut appliquer pour favoriser ces mammifères volants, et notamment la Charte des Jardins (entrée: CHF 15.-). Ce biologiste indépendant est aussi à l'origine d'un programme pour la protection des Rouges-queues à front blanc à la Chaux-de-Fonds, qui associe Charte des Jardins et pose de nichoirs spéciaux.

• Informations sur la conférence

 

1001 sites Nature en ville

1001 sites nature en ville

1001sitesnatureenville.ch est un nouveau site internet participatif dédié à la nature en ville dans le canton de Genève. Il présente des projets de toute taille, menés par des privés, des associations, des communes ou l'Etat – souvent en partenariat entre plusieurs de ces acteurs. Le but est de partager les expériences et de motiver la création de nouveaux projets, afin que la nature trouve davantage de place en zone urbaine.

Les personnes qui ont des projets à présenter peuvent d'ores et déjà s'inscrire sur le site et proposer leurs informations et leurs photos. Le contenu sera ensuite retravaillé par des modérateurs, afin que les pages gardent une concision et une esthétique qui facilite le partage sur les réseaux sociaux. L'ouverture officielle au public est agendée pour le printemps 2018.

• 1001 sites Nature en ville

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Nouvelles de la Charte des Jardins

No 12, printemps 2017  

Logo de la Charte des Jardins

Quand on lui marche sur les pieds,
le serpent hausse les épaules.
(Stéphane Collaro, né en 1943)

 
Orvet (Anguis fragilis)

On l'appelle "serpent de verre", car il peut se séparer de sa queue lorsqu'on le manipule: l'orvet (Anguis fragilis) montre ainsi qu'il n'est pas un serpent, mais un cousin des lézards qui a perdu ses pattes au cours de l'évolution. Il est d'ailleurs beaucoup moins souple qu'un serpent: son corps ressemble a un morceau de tuyau brillant, rond et de la même section depuis la tête jusqu'à la naissance de la queue.

Par le passé, l'orvet a souvent été massacré d'un coup de bêche. Pourtant, il est inoffensif et participe à l'équilibre du jardin: il se nourrit de limaces, de vers et de larves d'insectes. Aujourd'hui, c'est le reptile le plus fréquent de Suisse, mais il passe souvent inaperçu dans les jardins, parce qu'il aime les coins ombragés et vit surtout caché dans des galeries de rongeurs ou dans ses propres tunnels. Il aime aussi se glisser sous des pierres et des souches chauffées par le soleil. C'est notamment pour assurer sa survie que la Charte des Jardins recommande de laisser un tas de feuilles et de branches intouché dans un coin du terrain.

• En savoir plus

 

Pucerons et fourmis

Une fourmi et un puceron

Les fourmis noires des jardins (Lasius niger) sont présentes partout et élèvent des pucerons pour se nourrir – à l'instar de ce que font les humains avec leurs vaches. Les pucerons constituent en effet un bétail passif et prolifique: les femelles sont capables d'enfanter des petites puceronnes sans mâle (parthénogenèse); elles restent sagement là où on les place pour sucer la sève des plantes; et elles produisent une déjection sucrée très nourrissante – le miellat. En bonnes bergères, les fourmis protègent leurs pucerons et les "traient" en les stimulant avec leurs antennes.

Si on a seulement quelques rosiers dans le jardin, il vaut la peine d'inspecter régulièrement le sommet tendre des tiges en croissance et les bourgeons de fleurs. C'est là que les fourmis commencent par installer une grosse puceronne pour débuter une colonie. Il suffit alors de l'écraser avec les doigts (ou des gants) pour éviter la multiplication: l'opération colore certes les doigts, mais ils se rincent facilement sous le robinet. Si les colonies de pucerons sont déjà bien développées, on peut utiliser le pistolet d'arrosage pour les éjecter – mais attention de ne pas endommager les plantes!

Si l'idée de manger des déjections de pucerons vous dégoûte, sachez que les abeilles domestiques récoltent aussi du miellat (de pucerons et de cochenilles). C'est même le principal constituant des miels de sapin ou de forêt.

 

SOS vers luisants

Lampe LED décorative

On trouve sur le marché des lampes solaires décoratives à suspendre dans le jardin. Elles comportent une cellule solaire qui alimente une batterie. La nuit venue, une guirlande de petites lumières verdâtres s'allume automatiquement pour briller jusqu'au matin... C'est très sympathique, mais l'objet risque de semer la confusion chez les vers luisants (Lampyris noctiluca). En effet, durant les chaudes nuits de juin-juillet, le mâle ver luisant vole dans l'obscurité pour repérer la petite lumière verdâtre d'une femelle. Or, la lampe aux multiples petits points lumineux risque bien de perturber leur histoire d'amour. Si vous avez déjà acquis une telle lampe, vous pouvez la mettre hors-service durant cette période.

 

Phénologie

Logo de PhaenoNet

La phénologie est la science de l'observation du développement des plantes au fil des saisons et des années. Elle a pris une nouvelle importance avec les changements climatiques en cours. Est-ce que les pommiers fleurissent toujours plus tôt? Observe-t-on la même précocité sur tout le territoire? Est-ce que toutes les plantes sont touchées par l'avance des saisons?

PhaenoNet est une plateforme internet qui permet à chacun d'enregistrer et de partager ses observations. Les données sont présentées à l'aide de diagrammes ou de cartes. Ce réseau, lancé en 2012, rassemble déjà 40 écoles, environ 500 observateurs et 8 scientifiques. Il accueille volontiers de nouveaux observateurs (enregistrement en ligne nécessaire).

• www.phaenonet.ch

 

Frelon asiatique

Frelon asiatique

Le 25 avril dernier dans le Jura, un frelon asiatique (Vespa velutina) a été identifié pour la première fois en Suisse. Originaire d'Asie du sud-est, ce frelon a été introduit accidentellement dans le sud-ouest de la France en 2004. Depuis lors, il a conquis une bonne partie du pays et s'est propagé en Espagne et au Portugal, en faisant de gros dégâts chez les abeilles: il se poste à l'entrée des ruches et capture les ouvrières pour en dévorer les muscles.

La taille du frelon asiatique se situe entre celle du frelon européen et celle de la guêpe commune. Par rapport à ces deux insectes, il a l'air noirci par la fumée. Sa piqûre n’est pas plus dangereuse que celle d’une guêpe. Par contre, il est beaucoup plus prolifique: son gros nid ovoïde, souvent bâti tout en haut d'un arbre, abrite trois fois plus d'individus.

Si vous repérez un tel frelon dans votre jardin, essayez de le photographier ou de le capturer (sans prendre de riques), puis avertissez la plate-forme energie-environnement.ch (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). Les pièges à sucre ne sont pas très efficaces, et ils tuent beaucoup trop d'insectes utiles à la pollinisation pour être conseillés.

• Identifier le frelon asiatique (pdf)

 

Vie de la Charte

Givisiez (FR)

Mains d'un enfant qui dessine

Fondé en 1907 et situé à Givisiez (FR), dans une bâtisse historique entourée d’un grand jardin, Le Bosquet regroupe trois associations actives dans le domaine de la petite enfance (0-6 ans): une crèche; un jardin d’enfants qui accueille des petits en situation de handicap; et un espace de vie pour les enfants dont la famille peine à assumer leur éducation. Le Bosquet porte une attention toute particulière aux espaces de vie: les locaux, bien sûr, mais aussi le jardin – parce que ces décors doivent favoriser le développement des enfants. C'est donc tout naturellement que l'institution s'est engagée à appliquer les dix bonnes pratiques de la Charte des Jardins.

• www.le-bosquet.ch

 

Bellinzone (TI)

Plan de Bellinzone-via-zorzi

Au Tessin, le WWF de la Suisse italienne fait une promotion active de la Charta dei Giardini (Charte des Jardins) auprès des autorités. A Lugano, par exemple, 7 parcs publics arborent déjà l'emblème de la Charte. Et c'est maintenant le Département du territoire de la ville de Bellinzone qui s'apprête à l'afficher dans le jardin de son nouveau bâtiment, à la Via Franco Zorzi. Une petite cérémonie est d'ailleurs prévue à l'occasion de la Fête de la Nature qui se déroulera aussi au Tessin (19-21 mai).

• WWF Suisse italienne

 

La Chaux-de-Fonds (NE)

La Maison blanche de Le Corbusier

L'architecte Charles-Edouard Jeanneret (1887-1965), plus connu sous le nom de Le Corbusier, est natif de La Chaux-de-Fonds. En 1912, il y a bâti une maison néo-classique au mode de construction original: le toit est en Eternit, et la structure portante se limite aux murs extérieurs et à 4 piliers intérieurs (les pièces sont séparées par des cloisons légères). Dénommée "La Maison blanche", la bâtisse a été classée monument historique en 1979, puis rachetée en 2000 par une association qui l'a entièrement restaurée. Le  jardin a été réaménagé, lui aussi, selon le plan original de Le Corbusier. Il fait désormais partie de la Charte des Jardins.

La Maison blanche est ouverte au public (horaires sur le site de l'association). On y organise des visites guidées, des conférences, des concerts et des expositions. Elle est aussi louée pour des réunions.

• La Maison blanche

 

Onex (GE)

Parc des Evaux

Avec le développement de l'urbanisation et le recul général de la biodiversité, les espaces verts publics et les jardins privés ont un rôle important à jouer pour maintenir la faune et la flore sauvages autour de nous. Le samedi 20 mai, dès 8h30, à la Salle Le Manège (route de Chancy 127), la ville d'Onex invite les propriétaires de jardin et les usagers des parcs à une journée d'information au programme bien rempli: une dizaine de spécialistes de la faune et du jardinage montreront comment, avec des pratiques simples et des petits aménagements, il est possible d'améliorer la biodiversité de proximité. La Charte des Jardins, dont la commune fait la promotion depuis son lancement, est évidemment de la partie.

• Ville d'Onex

 

Céligny (GE)

Quartier des Grands-Chênes à Céligny

La commune de Céligny (GE) vient de passer d'un coup de 700 à 800 habitants en réalisant les Grand-Chênes, un bel ensemble de 4 bâtiments construit en bordure des champs et exemplaire par bien des aspects: aménagements favorisant la nature, haute performance énergétique et chauffage au bois, parking souterrain, organisation conviviale des espaces communs, gestion des eaux de pluie qui forment une noue (mare temporaire). Avant d'emménager, tous les habitants se sont formellement engagés à respecter la vie communale et la Charte des Jardins.

Le samedi 10 juin 2017, de 9h30 à 12h, dans la cour pavée des Grands-Chênes (route des Coudres 15-25), la commune organise une rencontre avec les habitants en collaboration avec l'Etat de Genève (Direction générale de l'agriculture et de la nature). On y parlera bien sûr des aménagements et des bonnes pratiques favorables à la nature, mais aussi du rôle des habitants dans le maintien de la biodiversité. La matinée d'information est également ouverte aux personnes intéressées.

• Céligny

 

Agenda

19-21 Mai • Fête de la Nature

Fête de la nature 2017

La Fête de la Nature se déroulera dans toute la Suisse du vendredi 19 au dimanche 21 Mai 2017 (dès le jeudi 18 en Suisse alémanique). Au total, la fête propose plus de 750 activités – gratuites et sous la conduite d'un guide – à mener principalement dans la nature. La fête a pour but de mieux faire connaître notre patrimoine naturel aux grands et aux petits. Parmi les organisateurs figurent des services cantonaux, des parcs naturels régionaux, des associations de toute taille, des musées, des jardins botaniques et des amateurs passionnés. Les intéressés peuvent choisir leur programme sur le site web de la fête, et s'incrire directement aux activités de leur choix. Les rendez-vous ont lieu directement sur le terrain.

• www.fetedelanature.ch

 

10-11 Juin • Festibel

Logo de Festibel

Les samedi 10 et dimanche 11 juin 2017, la commune de Bellevue connaîtra sa première édition de Festibel’. Située au coeur du village, la fête est consacrée à l’environnement, aux initiatives locales et au "mieux vivre ensemble": stands, ateliers, concerts, lectures de contes, cirque, danse etc. Dans une demeure qui fait face au lac, il y aura même un escape game (jeu de déduction où il s'agit de découvrir comment s'échapper d'une pièce dans laquelle on est enfermé). La Charte des Jardins sera aussi de la partie.

• Bellevue

 

16-18 juin • Espèces sans frontières

Impatiente glanduleuse

Comme c'est le cas dans bien des pays, de nombreuses espèces animales et végétales exotiques ont été introduites en Suisse d'une manière volontaire ou involontaire. Environ une espèce introduite sur mille se propage massivement jusqu'à éliminer d'autres espèces ou provoquer des dommages: allergies (ambroisie), risque de transmission de maladie (moustique tigre), destruction des arbres (capricorne asiatique), etc. On appelle ces espèces exotiques envahissantes des néobiotes.

Du 16 au 18 juin 2017 se dérouleront les Journées d'action nationale Espèces sans frontières. Leur but est de sensibiliser la population à cette problématique, de faire connaître les espèces à surveiller, et de populariser les méthodes pour les contrôler. Cette année, l'opération se concentre sur l’impatiente glanduleuse (photo), une très jolie plante issue des vallées de l'Himalaya, qui est malheureusement encore fréquente dans les jardins. Les cantons, les communes et les associations peuvent annoncer leurs actions sur le site web dédié à ces journées.

• www.especes-sans-frontieres.ch

• Plantes exotiques envahissantes des jardins

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energie-environnement.ch
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