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Le saviez-vous ?

Les appels téléphoniques font pousser les antennes

antenne et ses ondes

La prolifération d’antennes de téléphonie mobile répond à l’augmentation du nombre d’appels. En effet, les antennes classiques ne peuvent pas traiter davantage que 50 appels à la fois, dans le meilleur des cas. Dès que le nombre d’appels (ou leur durée) augmente quelque part, il faut ériger une nouvelle antenne afin de répondre à la demande. C’est pourquoi la plupart des nouvelles antennes se construisent dans les zones habitées, où la couverture du réseau est assurée depuis longtemps.

Moins d’appels, moins d’antennes

En conséquence, pour limiter la prolifération des antennes, mieux vaut abréger ses appels, et privilégier autant que possible le réseau téléphonique fixe. Craignant un effet négatif des micro-ondes émises par le réseau de téléphonie mobile sur la santé de leurs enfants, certains parents se plaignent de la présence d’antennes à proximité des écoles. Or, les opérateurs ne font que répondre au fait que beaucoup d’élèves (et de parents) appellent ou se font appeler en même temps à la fin des cours...

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Isoler un bâtiment est la meilleure chose à faire

Quelque 170 spécialistes des énergies renouvelables, en provenance du monde entier, se sont rencontrés à l’EPFL le 28 septembre 2005, dans le cadre de la conférence internationale CISBAT 2005. L’une de leurs principales conclusions est que les énergies renouvelables possèdent un potentiel très important dans le domaine du chauffage, responsable d’importantes émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, ces technologies deviennent rentables seulement si elles sont appliquées à des bâtiments aux parois et au toit bien isolés.

Point de vue économique

Des chercheurs, emmenés par Stefan Kessler du bureau Infras Consulting (Zurich), ont examiné la performance, aux conditions financières suisses, du chauffage au mazout, de la pompe à chaleur et du chauffage au bois. Chacune de ces variantes a été étudiée, soit seule, soit en combinaison avec des capteurs solaires thermiques en complément. Les analyses ont porté sur une maison individuelle et sur un immeuble comportant plusieurs appartements, tous deux arborant le label MINERGIE, gage d’efficacité énergétique. L’étude conclut que le recours au solaire thermique est toujours intéressant du point de vue énergétique et environnemental. Mais du point de vue de la stricte rentabilité économique, l’isolation et le solaire thermique "jouent à cache-cache".

En effet, les calculs montrent qu’une bonne isolation extérieure, d’une épaisseur de 20 cm environ, constitue une condition pour la rentabilité du solaire thermique. Si le bâtiment est mal isolé, il vaut mieux investir dans une bonne isolation que de mettre des capteurs sur le toit. Si une bonne isolation – de 20 cm environ – est déjà en place, il vaut mieux investir dans le solaire qu’isoler encore davantage. Bref, le solaire thermique est plus rentable que l’isolation, dès que l’isolation atteint un certain seuil d’efficacité.

Ces résultats ne tiennent pas compte de l’augmentation récente du prix du pétrole. Si on intègre la hausse des prix de ces derniers mois, il devient encore plus avantageux d’isoler sa maison et de recourir au solaire thermique. En pratique, il est moins coûteux d’effectuer ces deux opérations en même temps, tout en changeant les fenêtres, plutôt que d’ouvrir plusieurs chantiers consécutifs.

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L’ozone peut aussi provoquer des crises cardiaques

poumons

Durant les jours de chaleur et de grand soleil, l’ozone (O3), formé principalement à partir des gaz d’échappement des moteurs, tue. Certaines des victimes succombent à une insuffisance respiratoire, mais beaucoup d’autres meurent suite à des problèmes cardiovasculaires. Le monde scientifique commence tout juste à comprendre comment l’ozone déploie ses effets néfastes à l’intérieur du corps.

Environ 30% des 975 décès supplémentaires enregistrés en Suisse durant la canicule 2003 ne sont pas dus à la chaleur, mais à l’ozone. Telle est la conclusion de la Commission fédérale de l’hygiène de l’air et de l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Bâle. En Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, des chercheurs ont abouti à des conclusions comparables. Or, si 2003 a connu une mortalité exceptionnelle, il ne faut pas oublier que l’ozone, formé à partir de polluants émis en grande partie par le trafic, fait des victimes chaque été lorsque la chaleur et le soleil se conjuguent.

Une plaque en réaction

Dès son arrivée dans les poumons, l’ozone oxyde tout ce qu’il trouve et change de forme, redonnant de l’oxygène. Il est donc très peu probable qu’il puisse se faufiler dans la circulation sanguine. Et pourtant, lorsqu’un être humain est exposé à une forte concentration d’ozone, il développe dans l’heure qui suit une inflammation dans ses vaisseaux sanguins – une inflammation qui se maintient pendant au moins 24 heures.

Les chercheurs pensent que l’inflammation fragilise les parois des vaisseaux sanguins, ce qui peut conduire à leur rupture. Mais le plus souvent, c’est le contraire qui se produit: suite à une petite blessure sur une paroi, le corps sur-réagit et les cellules réparatrices envoyées en renfort s’empilent les unes sur les autres pour créer un petit amas, appelé plaque. Cette dernière peut grandir jusqu’à boucher le vaisseau. Elle peut aussi se détacher (on parle de "rupture de plaque") et, emportée par le flux sanguin, aller boucher un vaisseau dont le diamètre est plus petit. Avec de funestes conséquences, puisque c’est le principal mécanisme qui conduit à l’attaque vasculaire cérébrale ou à l’embolie pulmonaire.

Ces réactions rapides aux pics d’ozone sont certainement dues non seulement à l’inflammation des vaisseaux sanguins, mais aussi à trois autres effets déjà connu: la diminution du volume d’air inspiré (tous les tissus du corps manquent alors d’oxygène, y compris le cœur et le cerveau), une vasoconstriction généralisée (les veines et les artères se resserrent), et le ralentissement du rythme cardiaque.

Réduire les émanations des précurseurs de l’ozone

Les décès dus à la chaleur peuvent être évités grâce à des mesures de prévention: porter des habits légers et de couleur claire ainsi qu’un chapeau, bien s’hydrater, éviter le soleil, bien aérer son logement, etc. Quant aux morts imputables à l’ozone, elles impliquent un autre type de mesures, si on souhaite les éviter à l’avenir. Il faut réduire de manière durable les polluants qui se transforment en ozone sous l’influence du soleil: les gaz polluants émis par la circulation routière et les moteurs à explosion, et les composés organiques volatils (COV) issus des peintures, des laques et des vernis.

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